Aujourd'hui 21 janvier, une nouvelle rencontre diplomatique se déroulera à Genève entre Washington et Moscou qui y envoient leurs ministres des affaires étrangères en personne : Anthony Blinken et Sergeï Lavrov. Les grandes puissances déploient donc leurs "artillerie lourde diplomatique" pour tenter de gagner une guerre qui s'annonce sans qu'elle soit engagée. Malheureusement, au vu des précédentes réunions il semble que la moindre concession demandée à chacune des parties par son adversaire géopolitique équivaut au paroxysme des tensions actuel à une capitulation pure et simple.
"À l'heure actuelle, les médias occidentaux et ukrainiens, ainsi que les responsables politiques, relancent encore plus activement les spéculations sur «l'invasion russe imminente de l'Ukraine», comme ils disent. Nous sommes convaincus que le but de cette campagne est de créer une diversion d'information pour préparer leurs propres provocations à grande échelle, y compris celles de nature militaire, et qui peuvent avoir les conséquences les plus tragiques pour la sécurité régionale et mondiale."
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères
Sur le front du Donbass
Excitées par les harangues russophobes délirantes des occidentaux, gonflés par les livraisons massives d'armes par les pays de l'OTAN (malgré le fait qu'ils ont clairement exprimé leur refus de participer directement à une guerre pour l'Ukraine) les forces ukrainiennes continuent leurs provocations sur le front du Donbass, où leur artillerie revient progressivement dans le paysage :
- 11h35: Bombardement ukrainien du village de Spartak (Nord de Donetsk) depuis les positions de Opitnoe. 10 obus de mortier de 120 mm tirés avec également des tirs de mitrailleuses lourdes.
- 16h00: Bombardement ukrainien du village minier de Trudovsky (Sud Ouest de Donetsk) depuis les positions de Marinka: 6 obus SPG 9 et 10 grenades automatiques AGS tirés.
- 16h40: Bombardement ukrainien du village de Novolaspa (Sud de la RPD) depuis les positions de Starognatovka. 4 grenades AGS tirées.
- 21h40: Bombardement ukrainien du village minier de Trudovsky (Sud Ouest de Donetsk) depuis les positions de Marinka. 3 roquettes RPG et 26 grenades AGS titées.
- 22h10: Nouveau bombardement ukrainien sur le front Ouest de Donetsk avec utilisation de mortier de120 mm
Concernant l'étincelle potentielle qui pourrait déclencher une exacerbation des opérations militaires enterrées depuis 7 ans dans leurs tranchées, la probabilité d'une "opération sous faux drapeau" destinée à faire porter la responsabilité de l'escalade aux forces séparatistes voire russes, commence à ce préciser :
Le renseignement militaire des milices, appuyé par les ressources russes et les informations civiles confirment le déploiement sur le front de la République Populaire de Donetsk de 6 groupes ukrainiens spécialisés dans des opérations spéciales (sabotage, assassinats, attentats...) dans les secteurs de Gorlovka, Yasinovataya, Donetsk et Dokuchaievsk. Sur le front de Lugansk des renseignements ont confirmé une menace similaire.
Ces groupes repérés sont a relier au déploiement récent sur le front du 8ème régiment ukrainien des forces spéciales, que le général de division Galagan, Commandant les forces ukrainiennes d'opérations spéciales des forces armées ukrainiennes, a chargé de préparer des missions spéciales dans le Donbass dont les objectifs potentiels pourront être par exemple les installations de vie collective des populations:
- sous-stations de transformation électrique,
- conduites d'eau et de gaz,
- lignes électriques.
mais aussi des installations collectives et industrielles produisant des produits chimiques dangereux:
- usine chimique,
- station d'épuration d'eau potable,
- usine métallurgique...
Aujourd'hui un faisceau de renseignements et informations attestent la menace d'un false flag ukrainien pesant sur des sites chimiques, ce qui aurait comme avantage de choquer l'opinion internationale et d'impacter les défenseurs et vider de ses habitants un objectif urbain proche du front.
A noter que les membres de ce 8ème régiment des forces spéciales ukrainiennes ont été formés par des instructeurs des SAS britanniques, et que dans les secteurs de leur déploiement sont arrivés également des reporters de médias occidentaux dont on peut aisément deviner la mission de diffusion d'une information orientée et scénarisée si des "false flags" sont effectivement menés, afin d'alimenter auprès des organisations et de l'opinion internationales la réaction politico économique occidentale déjà sur ses startings blocks (voir ci après le § "du côté des Etats Unis")
Aujourd'hui l'Ukraine est déjà considérée comme zone de guerre, comme en atteste ce relevé radar du trafic aérien où les avions de ligne sont détournés de son espace aérien à l'exception des liaisons vers ses aéroports et bien sûr les missions aériennes de l'OTAN.
Aujourd'hui cela fait 100 jours que Andrey Kosiak, observateur
du Centre de Coordination et Contrôle du Cessez le Feu des
ressources de l'OSCE, a été enlevé, torturé et incarcéré par les
forces armées ukrainiennes à Zolotoe 4 (front de Lugansk) et
Kiev refuse toujours de libérer cet homme illégalement détenu.
Du côté de l'Ukraine
Les forces armées ukrainiennes continuent le déploiement de leurs unités militaires dans le Donbass, sur leurs frontières avec la Russie, le Belarus, la Transnisstrie et la péninsule de Crimée (avec notamment les brigades territoriales) et aussi sur les côtes de la Mer Noire, comme à Odessa, leur port militaire principal
A Luzanovka, dans le secteur Odessa, arrivée d'unités
de défense ukrainiennes le long de la côte.
Oups !
N'avez vous pas remarqué combien le crash du MH 17 au dessus du Donbass qui avait tué 283 passagers et 15 membres de l'équipage semble avoir disparu des radars de la russophobie occidentale ?
Etrange ! surtout si on considère que la stratégie étasunienne actuelle est dans une recherche frénétique de prétextes pour encore et toujours sanctionner Moscou...
Or voilà que ce dossier réapparait insidieusement de lui-même sur les routes ukrainiennes :
Lorsque les ukro-atlantistes accusent la Russie d'avoir abattu
le MH 17 au dessus du Donbass le 17 juillet 2014, ils avancent
comme théorie fumeuse un système antiaérien Buk observé sur
le théâtre d'opérations du Donbass et dont l'immatriculation "312"
correspond à celle d'un Buk russe de la région de Koursk...
sauf que le Buk "312" en question vient de refaire son apparition sur
ves les frontières bélarusses et dans une colonne de renforts..... ukrainiens !
Oups !!!!
Du côté de l'OTAN
Le 19 janvier, la Grand Bretagne a poursuivi son approvisionnement aérien en armes antichars vers Kiev. Au total, en 3 jours ce sont 8 avions cargos en provenance de la base de Brize Norton qui ont emmené près de 600 tonnes d'aide militaire urgente à l'armée ukrainienne, accompagnés certainement par des équipes d'instructeurs militaires et des forces spéciales.
Le ministre Wallace de la Défense britannique a confirmé lundi 17 janvier cette aide militaire à l'Ukraine:
- "Je continuerai à regarder de près l'envoi de plus d'armes défensives à l'Ukraine (...) Le Royaume-Uni s'est engagé à soutenir l'Ukraine (...) Nous l'aidons depuis huit ans à renforcer ses capacités de défense et avons décidé d'intensifier ce assistance à la lumière de l'agression russe"
Selon la presse britannique, Londres a déjà livré à l'armée ukrainienne 800 systèmes d'armes antichars modernes NLAW, avec 2 000 missiles.
Et les pays baltes...
Aujourd'hui, à Washington, répondant à une demande avec une rapidité exceptionnelle, le Département d'Etat a autorisé les pays baltes à transférer une partie de leur arsenal d'origine étasunienne permettant ainsi de gonfler par leur intermédiaire les aides militaires à Kiev. Selon les sources du Département d'Etat US:
- l'Estonie enverra des missiles antichars Javelin à l'Ukraine en complément des lots étasuniens,
- la Lituanie enverra un lot de systèmes portatifs de missiles Sol-air Stinger.
- la Lettonie enverra quant à elle "des biens de nature létale et non létale", sans donner de détails.
Et la Tchéquie...
La République tchèque prévoit également de fournir rapidement à l'Ukraine des stocks de munitions d'artillerie ce qui pour Kiev compensera les difficultés de son complexe militaro-industriels a relancer la production à grande échelle d'obus et de roquettes.
Des mouvements de troupes aux frontières de la Russie
Alors que la propagande de guerre occidentale se concentre exclusivement sur les manœuvres russes et bélarusses, elle regarde ailleurs lorsqu'il s'agit des mouvements opérés par l'OTAN sur les frontières de la Fédération...
Sur terre...
Une estimation basse donne 30 000 hommes des forces de l'OTAN qui seraient déployés le long des frontières orientales des pays de l'Alliance dont plusieurs convois ferroviaires observés faisant mouvement vers les frontières ukrainiennes, transportant du matériels lourd..
19 janvier, en gare de Leszno (Voïvodie de grande-Pologne, 150 km de l'Allemagne),
un convoi ferroviaire avec des chars Abrams M1A2 , des véhicules de combat
d'infanterie M2 Bradley, des M88... en mouvement vers la frontière ukrainienne.
Dans les airs...
Et dans le ciel, les aviations de reconnaissance de l'OTAN et de l'armée de l'air
suédoise ("partenaire renforcé" de l'alliance) ont considérablement intensifié
leurs missions d'observation des frontières russes et bélarusses de la Mer Noire
à la Baltique. Voici leurs activités entre le 30 décembre 2021 et le 18 janvier 2022.
Parmi les nombreux vols des aéronefs espions de l'OTAN, voici 2 exemples concernant
des appareils de l'USAF étasunienne et de la RAF britannique menant des missions de
renseignement électronique les 20 et 21 janvier au large des côtes russes de la Mer Noire.
Sur Mer
Les missions des marines de guerre de l'Alliance Atlantique continuent en Méditerranée et Mer Noire, certains pays envoyant même des groupes navals en direction de la région pontique :
La Marine française envoie début février le groupe naval du porte-avions Charles
de Gaulle dans l'Est méditerranéen sous couvert de l'exercice conjoint "Clemenceau
2022" qui sera réalisé avec le groupe naval étasunien USS Harry S. Truman et le
porte-avions italien ITS Cavour. Une incursion en Mer Noire est déjà programmée
pour certains de ces navires.
Du côté des Etats Unis
Les États-Unis le répètent chaque jour: ils n'enverront pas de troupes en Ukraine même en cas d'invasion russe, c'est ce qu'a encore déclarer le média "Associated Press", invoquant que Washington n'a aucune obligation conventionnelle envers Kiev, et qu'une guerre directe de l'Alliance contre la Russie serait un pari risqué énorme, comportant de surcroit un risque de dérapage nucléaire.
On l'aura compris: Washington veut étrangler Moscou avec une guerre économique à outrance, même si pour cela il faut sacrifier tout ou partie de l'Ukraine sur le grand échiquier des intérêts mondialistes prioritaires.D'ailleurs Anthony Blincken a précisé que toute action militaire russe qu'elle soit une "petite opération dans le Donbass" ou une grande "invasion de l'Ukraine" entrainerait la même riposte radicale des occidentaux à savoir :
- Sanctions économiques "infernales" (déjà préparées),
- Militarisation accélérée et massive de l'Europe de l'Est,
- Aide militaire accrue et illimitée à l'Ukraine (en cours).
Le républicain Jim Banks a présenté un nouveau projet de loi "pour imposer des sanctions à la Fédération de Russie et à d'autres fins" appelé "Loi sur la responsabilité de Poutine". Ce projet donne une liste de sanctions politiques et économiques durcies :
- Déclarer les forces « soutenues par la Russie » dans le Donbass comme organisations terroristes et reconnaître la Russie comme un soutien du terrorisme ;
- Interdiction des opérations avec la dette publique russe ;
- Sanctions contre le gazoduc Nord Stream 2, y compris les organisations qui lui sont associées et leurs actionnaires ;
- Arrêt de la collaboration sur la cybersécurité jusqu'à ce que les attaques contre les agences américaines soient terminées ;
- Arrêt du dialogue sur la stabilité stratégique tant que la Crimée reste russe ;
- Sanctions économiques contre des responsables russes et des responsables de la sécurité, dont
- le secrétaire de presse du président russe Dmitri Peskov,
- le Premier ministre Mikhail Mishustin,
- le maire de Moscou Sergei Sobyanin,
- le ministre de la Santé Mikhail Murashko,
- le premier chef adjoint de l'administration présidentielle Sergei Kiriyenko,
- le chef de l'élection centrale Commission Ella Pamfilova,
- le chef de l'administration présidentielle Anton Vaino,
- le chef de la commission d'enquête Alexander Bastrykin,
- le directeur du FSB Alexander Bortnikov,
- le chef de la Garde nationale Viktor Zolotov et
- le procureur général Yuri Chaika;
- Sanctions contre les hommes d'affaires russes : Roman Abramovich, Alisher Usmanov, Oleg Deripaska, Igor Sechin, Alexei Miller, Andrey Kostin, Gennady Timchenko, le projet mentionne en outre VEB et des personnes liées, ainsi que Dmitry Rybolovlev, Mikhail Fridman, Petr Aven, Mikhail Gutseriev et Alexandre Vinokourov;
- Sanctions contre les journalistes : Margarita Simonyan, Vladimir Solovyov et Konstantin Ernst.
Vers une activation de la cinquième colonne ?
Ce qui est intéressant de relever aussi c'est la dimension subversive qui est apparue ce 20 janvier, dans le discours omniprésent du secrétaire d'Etat Blincken lorsqu'il s'est adressé publiquement aux citoyens russes et les a exhortés à ne pas participer à l'invasion de l'Ukraine.
Je ne doute pas un seul instant de l'échec annoncé de toute tentative des idiots utiles et autres Navalny de vouloir profiter de la crise internationale pour mener des actions subversives en Russie ou en Belarus (et gratter au passage quelques billets des ONG Soros), mais peu importe car leurs actions éventuelles n'auront pas d'autres objectifs que d'alimenter cette russophobie occidentale préparant toujours les populations européennes aux guerres économiques et militaires à venir et aux sacrifices qu'elles y devront consentir.
Du côté de la Russie
Comme l'a souligné le Kremlin, les forces armées russes maintiendront une présence et un niveau d'alerte sur leurs frontières occidentales tant que la menace d'une escalade militaire des ukro-atlantistes restera d'actualité, et que les forces de l'OTAN n'auront pas engé leur reflux.
Et les satellites étasuniens continuent d'observer les concentrations et convois russes, qui dans leur intention dissuasive et défensive veulent qu'on les observe
Merci à CNN pour ce "medley" des activités militaires
russes et bélarusses actuellement en cours sur le flanc
occidental de la Fédération de Russie et de l'hypocrisie
de ses commentaires qui illustre à merveille cette partialité
russophobe hystérique et surtout lâche qualifiant ses sources
des "reporters indépendants",
Les manœuvres conjointes russo-bélarusses en cours sont l'occasion pour Moscou de faire la démonstration de son arsenal et de ses matériels les plus modernes :
Ici le système de missiles antiaériens S400 capable de
frapper des cibles aériennes à 1400 km de distance et
avec des missiles volant à Mach 6,2
Ici le nouveau semi remorque russe MZKT-741501-010
capable d'évoluer dans des environnements extrêmes
(météo, chimique, nucléaire etc)
Aussi bien côté russe que côté ukrainien, les propagandes, pour alimenter sentiment patriotique et crainte de l'adversaire, inondent les réseaux sociaux de ces préparatifs et exercices militaires.
Dans les airs et sur mer également les forces armées russes effectuent également des exercices et mouvements d'unités vers les régions de la Méditerranée orientale et pontique.
Six grands navires de débarquement de la Marine russe (3 de la flotte de la Baltique,
3 de la flotte du Nord), qui se dirigent actuellement vers la base navale de Tartous,
en Syrie, entrant en Méditerranée ce 21 janvier
Quelques unes des concentrations démonstratives et dissuasives des forces
défensives russes le long des frontières occidentales de la Fédération de Russie
En attendant les résultats de la rencontre des diplomaties russe et étasunienne qui se tient en ce moment à Genève.
Erwan Castel