Lorsque l'on croise les déclarations des responsables occidentaux avec les actions de l'OTAN, on voit émerger plus précisément cette stratégie étasunienne qui cherche à déstabiliser la Russie, politiquement (avec la 5e colonne des Navalny and Co), économiquement (avec les sanctions et embargos anti-russes) mais aussi militairement en formant, équipant et contrôlant des forces militaires ukrainiennes devenues progressivement depuis le Maïdan le proxy zélé, décomplexé et suicidaire, au service d'un Nouvel Ordre Mondial qui lui, veut juste ramasser les marrons du feu allumé sans que l'OTAN se brûle les doigts.
Du côté de l'Ukraine
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Insigne des Forces Spéciales ukrainiennes avec leur devise : "Je viens à toi" |
Alors que le renforcement des unités en première ligne se poursuit et que la mobilisation des forces de défense territoriales a commencé, le parlement ukrainien, Verkhona Rada, a enregistré un projet de loi (n ° 6486) afin d'élargir les capacités et les missions des forces spéciales ukrainiennes qui élargira les capacités des forces d'opérations spéciales. Selon le projet de Avec cette loi, le Commandement des forces spéciales "sera autorisé à effectuer des renseignements spéciaux dans l'intérêt de la préparation et de la conduite de ses propres opérations spéciales, combats et opérations spéciales, et de l'organisation d'un mouvement de résistance". Jusqu'à présent ces missions étaient sous l'autorité des "Direction principale du renseignement du ministère de la Défense", le "Service de renseignement étranger", le" Service de sécurité de l'Ukraine et le renseignement du Service des frontières".
Avec cette loi, les Forces spéciales ukrainiennes qui rappelons le sont encadrées par des "instructeurs" de l'OTAN (300 SAS britanniques pour la seule base de la 73e détachement spécial naval basée à Ochakov à l'embouchure du Dniepr) aura le droit de mener à sa propre initiative des activités opérationnelles pour les activités de renseignement et de contre-espionnage à l'intérieur du pays et à l'étranger et n'aura de compte à rendre qu'à l'Etat Major des Forces armées ukrainiennes.
Cela signifie que l'OTAN va disposer, et de façon plus autonome, d'une force militaire auxiliaire ukrainienne qu'elle forme et encadre pour mener par proxy des opérations spéciales dans le Donbass, en Mer Noire voir éventuellement pour réaliser un coup d'Etat militaire à Kiev si le régime politique venait à abandonner son rôle de kamikaze russophobe.
Il faut considérer cette loi comme le prolongement d'un contrôle opérationnel des forces ukrainiennes par le commandement politico-militaire de l'OTAN, qui a accordé une priorité à la normalisation des commandos ukrainiens, dont le 140e centre d'opérations spéciales a été certifié OTAN en tant qu'unité d'opérations spéciales pouvant être impliquée dans la Force de réaction de l'OTAN , la première d'un État non membre de l'OTAN.
D'ailleurs, les forces spéciales ukrainiennes, en plus des missions réalisées en Crimée et sur le front du Donbass, où par exemple le 5 décembre 2016 une unité du 73e centre naval spécial a subi des pertes (dont un canadien) près de Vodyanoye (front Sud de la République Populaire de Donetsk) sont déjà intervenues aux côtés de l'OTAN, comme août 2021 pour sécuriser l'extraction de ressortissants canadiens d'Afghanistan.
Du côté de la CIA
Et cette autonomisation militaire, politique et législative des Forces Spéciales ukrainiennes n'est certainement pas sans rapport avec ce "programme de la CIA" révélé cette semaine par des médias occidentaux visant à former des unités paramilitaires à des actions insurrectionnelles et opérations spéciale dans le cas d'un conflit russo-ukrainien. Ce programme lancé en 2015 par le gouvernement Obama, suite à la situation en Crimée où 75% des forces ukrainiennes de la péninsule avaient rejoint les forces russes qui y étaient implantées s'est donné pour objectif d'assurer à la cause de l'OTAN des unités d'élite spécialement formées pour des opérations spéciales (renseignement, sabotage, assassinat et terrorisme) et de subversion (émeutes, propagandes...)
Bien qu'aussitôt démenties par l'administration Biden ces informations concernant ce programme insurrectionnel de la CIA pour l'Ukraine a bien été confirmé par d'autres sources comme par exemple le Mirror ou le New York Times qui rapporte que lors de discussions avec les alliés, de hauts responsables de l'administration Biden ont fait savoir que "la CIA (secrètement) et le Pentagone (ouvertement) chercheraient tous deux à apporter leur aide à toute [éventuelle] insurrection ukrainienne", rapporte ainsi le 14 janvier.
La présence d'agents de la CIA en Ukraine est attestée depuis le Maïdan et depuis dans plusieurs ministères ukrainiens où l'agence étasunienne avec le Pentagone et la NSA ont implanté des "conseillers spéciaux" et des instructeurs pour encadrer la normalisation mais certainement aussi l'engagement des agents et des forces spéciales ukrainiennes.
Et, pour "rajouter une couche" à cette stratégie de Washington en Ukraine et qui y est mise en œuvre depuis 8 ans, il faut noter également le retour visible de Sociétés Militaires Privées étasuniennes, dont on sait qu'elles sont pilotées par la CIA et le Pentagone, jusque sur le front du Donbass comme par exemple à Avdeevka où 120 de leurs mercenaires ont été repérés en même temps et lieu que des livraisons d'agents chimiques en décembre 2021.
Du côté de l'OTAN
Les ressources du renseignement de l'OTAN continuent d'effectuer des missions de reconnaissance opérationnelles le long des frontières maritimes et terrestres russes et le long de la ligne de front du Donbass, où ses aéronefs, principalement de l'US Air Force et de la Royal Air Force collectent des renseignements au profit de l'Etat Major de l'OTAN mais aussi, sans l'ombre d'un doute, de l'Etat Major ukrainien.
Le 14 janvier 2022, un Boeing RC-135V "Rivet Joint" de l'US Air Force, (imm. 63-9792) en
provenance de la base aérienne de Souda , a effectué une nouvelle mission de reconnaissance
en mer Noire le long de la côte de la péninsule de Crimée et de la région de Krasnodar.
Concernant les aides militaires de l'OTAN aux forces armées ukrainiennes
Après que l'administration Obama ait excité les manifestations sur le Maïdan, fomenté le coup d'Etat, engagé le processus d'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN et que l'administration Trump ait autorisé la livraison d'armes aux forces armées ukrainiennes, l'actuelle administration Biden augmente considérablement l'aide financière, l'assistance technique (instructeurs et conseillers), et les livraisons d'armes qui atteindront 500 millions de dollars pour le budget 2022.
Ces aides militaires étasuniennes parviennent aux forces ukrainiennes par voie maritime pour les "gros colis", parfois par voie terrestre via les bases de l'OTAN en Europe, et souvent par voie aérienne, par gros porteurs militaires:
Le 15 janvier, un transporteur C-17 de l'US Air Force en provenance d'Helsinki avec un
chargement militaire est arrivé à Kiev, alors que la Finlande vient de déclarer finalement
ne pas vouloir intégrer l'OTAN avec une cargaison inconnue. C'est le deuxième C17 US
qui est repéré arrivant à Kiev avec un chargement militaire depuis le début de l'année
Et, à ces livraisons directes de l'industrie militaro-industrielle étasunienne il convient aussi de rajouter celles des pays de l'OTAN, qui sont également en augmentation exponentielle, comme les patrouilleurs français ou les drones d'attaque turcs par exemple.
Ainsi cette semaine, l'Agence d'approvisionnement de l'OTAN a annoncer vouloir organiser le transport maritime de trois hélicoptères Mi-17 depuis Veracruz (Mexique) jusqu'à Odessa (Ukraine). Conformément aux termes de référence, la cargaison sera prête au plus tôt le 7 février et sera livrée à Odessa 2 semaines plus tard. Il s'agit probablement des 3 hélicoptères Mi 17 de l'armée de l'air afghane signalés en août 2021 en Ouzbékistan (pays d'Asie centrale pro-OTAN) et récupérés en novembre 2021.
Il est significatif d'observer que ces aides militaires accélérées et multiples étasuniennes (dont la rallonge de 200 millions de dollars accordée par le Pentagone en décembre 21) interviennent précisément au moment où les tensions autour de la militarisation de l'Ukraine par l'OTAN entre Maison Blanche et Kremlin sont à leur comble, et alors que Biden avait pourtant déclaré en novembre 2021 sur CNN qu'il craignait que "l'envoi supplémentaires d'armes à l'Ukraine risquait de provoquer une montée des tensions avec Moscou". Encore une preuve que ces mondialistes ne sont que des menteurs et des incendiaires !
Et ailleurs sur "le front de l'Ouest"
Sur les autres frontières occidentales de la Russie, les forces de l'OTAN ne sont pas en reste et mènent aussi des manœuvres et déploiements qui dans le cadre des revendications sécuritaires russes et des pourparlers internationaux du moment montrent clairement leur dimension provocatrice à l'encontre de Moscou.
Aujourd'hui 17 janvier 2022, un avion de la République allemande est arrivé à Kiev avec une délégation diplomatique dont la Ministre des Affaires Etrangères et des généraux allemands.
Plus au Nord, l'Estonie envisage le déploiement de 5000 hommes supplémentaires de l'OTAN sur son territoire.
Du côté de la Russie
De son côté, la Fédération de Russie prend acte des activités provocatrices de l'OTAN et y répond symétriquement comme par exemple son intention de déployer des bases à Cuba et au Vénézuela ou de lancer pour février des exercices militaires conjoints entre troupes de la Fédération de Russie et celles de la Biélorussie.
Commentant ce 17 janvier l'annonce d'un éventuel déploiement supplémentaire de troupes de l'OTAN en Estonie le Kremlin a déclaré que "c'est la preuve que nos préoccupations sont justifiées et que ce n'est pas la Fédération de Russie qui intensifie les tensions".
Aussi, les forces russes maintiennent leurs mouvements dissuasifs de convois militaires vers les frontières occidentales de la Fédération soulignant que les demandes de Washington cherchant interdire aux forces russes de se déplacer sur leur propre territoire fédéral sont autant arrogantes que stupides, surtout quand les forces étasuniennes se déploient en Europe de l'Est, à 8000 km de leur territoire :
Les mouvements des troupes russes vers le front occidental sont pour la plupart la
première étape de vérification du groupement régional de troupes et qui se terminera
en février par l'exercice frontalier biélorusse-russe "Allied Resolve-2022"
On voit ici que Washington a développé en Ukraine des forces auxiliaires, tout gardant les forces de l'OTAN loin d'un engagement armé direct et sa responsabilité loin de la juridiction internationale.
- paramilitaires néos-nazis, les idiots utiles
- forces armée régulières, les consommables
- forces spéciales infiltrées, les incendiaires
- mercenaires des sociétés privées, les saboteurs
- auxquels ils espèrent rajouter des partisans locaux, les kamikazes
En conclusion, le veneur étasunien tout en restant lui même à l'abri des coups excite ses clébards ukro-atlantistes, leur formate les cervelles, leur aiguise les crocs et remplit leurs gamelles pour mieux les lâcher contre l'ours, dont il n'attend qu'un grognement pour pouvoir le confiner économiquement.
Erwan Castel