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Biden reste avant tout le commandant de l'US Army et donc de l'OTAN |
Le jour même où le président étasunien s'engageait à un nouvel entretien téléphonique avec son homologue russe pour trouver un chemin de désescalade à la crise ukrainienne dont le conflit armé du Donbass est devenu l'épicentre de plus en plus critique, l'US Air Force réalisait une nouvelle séries de missions de reconnaissance offensive le long de la ligne de front et au delà jusqu'aux régions frontalières russes voisines.
C'est la troisième fois que des avions espions étasuniens, décollant de bases de l'OTAN en Europe, viennent renifler la ligne de front du Donbass et les frontières russes depuis l'espace aérien ukrainien et celui des républiques de Donetsk et Lugansk au dessus des territoires occupés par les forces de Kiev. Les 2 fois précédentes où ces avions de l'OTAN sont venus au dessus du Donbass c'était les 11 décembre et 27 décembre 2021, alors qu'ici ils restaient dans l'espace aérien international de la Mer Noire, laissant celui du Donbass aux drones stratégiques "Global Hawk".
Ce 30 décembre 2021, quelques heures avant le nouvel entretien Poutine/Biden articulé autour des demandes russes de voir l'OTAN cesser ses activités le long des frontières occidentales :de la Fédération, cette dernière a saturé de ciel pontique avec de multiples missions aériennes d'observation frontalière:
30 décembre 21, un Boeing E-8C "Joint STARS" de l'US Air Force est revenu en parallèle de
la ligne de front du Donbass réaliser des observations des territoires républicains et russes.
Dans la journée, le "Rivet Stars" indicatif "Redeye 6" sera rejoint par 2 autres avions
espions de l'OTAN: 1 Boeing RC-135W "Rivet Joint" de la Royal Air Force et 1 Challenger
650 ARTEMIS de l'US Air Force effectuant aussi des observations depuis la Mer Noire.
Si depuis depuis 2 mois, les missions de reconnaissances de l'OTAN, en constante et quotidienne augmentation, sont réalisées sans nul doute au profit de l'Etat-major ukrainien, ces missions du 30 décembre 2021, dans l'imminence d'un entretien entre les présidents russe et étasunien sont clairement une réponse factuelle au traité de sécurité collective proposé par le Kremlin à la Maison Blanche le 17 décembre dernier et dont la clef de voûte est l'arrêt radical des activités de l'Alliance vers les frontières de la Russie.
La nature même des aéronefs, à la pointe des ressources offensives de la guerre électronique moderne suffit à démontrer la légitimité des revendications russes de voir cesser les activités de l'OTAN aux frontières de la Fédération, que ce soit via des pays "membres de l'Alliance" ou des pays "alliés non intégrés".
Sur cette infographie on peut observer que la portée des instruments électronique embarqués
dont certains sont destinés à détecter mais aussi à neutraliser les systèmes de défense anti-
aérienne et anti-missile repérés débordent largement sur le territoire national russe.
Si on cumule ses provocations aériennes de l'OTAN aux crispations diplomatiques entre la Maison Blanche et le Kremlin, aux clabaudages russophobes des gouvernements occidentaux, aux provocations ukrainiennes dans ce Donbass où semblent se cristalliser toutes les tensions internationales, on est malheureusement en droit d'être très pessimistes concernant les conclusions des prochaines réunions bilatérales Est-Ouest qui doivent se tenir entre le 9 et 13 janvier prochains au sujet de l'Ukraine et de l'Alliance atlantique.
Erwan Castel