Porochenko, un joker ukrainien pour Biden ?
Depuis 2014, la Maison Blanche et les chiens de garde occidentaux nous saoulent avec leur fantasme récurent d'une "invasion russe de l'Ukraine", dans un délire exponentiel qui a atteint en ce mois de janvier un paroxysme hystérique jamais vu depuis la première guerre froide.
Alors que la réalité identitaire russe de la Crimée (qui ne fut ukrainienne que 23 ans) où des forces russes y sont présentes depuis le XVIIIe siècle s'impose enfin progressivement aux consciences, que l'OSCE, les instituts stratégiques internationaux, les reporters venus dans le Donbas admettent (souvent à contre coeur) qu'il n'y a pas de troupes russes (pas plus que de groupes Wagner d'ailleurs) qui y sont déployées, une invasion bien réelle par contre a commencé dans les pays de l'Est, et même en Ukraine : celle des troupes anglo-étasuniennes sous couvert de l'OTAN !
Depuis le début de l'année les ukro-atlantistes exacerbent un "Russian bashing" infernal dont les principaux objectifs concernent en réalité beaucoup plus les occidentaux que les russes :
- Conditionner leurs populations, par diabolisation, au fantasme de la menace russe,
- Insinuer une peur animale en Ukraine pour exciter les provocations anti-russes,
- Préparer l'opinion à payer le prix de nouvelles sanctions économiques anti-russes,
- Engager une déconnection totale des rapports économiques entre Europe et Russie,
- Déplacer les importations énergétiques de l'UE dans le marché contrôlé par Washington,
- Accélérer la militarisation de l'Europe de l'Est, officielle (OTAN) et officieuse (alliés).
- Etc.
- Des pays de l'UE, tel que l'Allemagne sont rétifs à voir leurs approvisionnements énergétiques dépendant en grande partie du gaz russe très compétitif impactés par des sanctions économiques étasuniennes,
- Des membres de l'OTAN, tel que la Croatie refusent dans cette crise ukrainiennes que leurs soldats participent à un déploiement réactif le long des frontières russes, et d'autres comme les Pays Bas et l'Allemagne refusent de livrer des armes à Kiev,
- Mais le plus intéressant, est certainement l'attitude du président ukrainien qui affiche ouvertement, sur la base des ses services de renseignement, un refus de participer à l'hystérie collective concernant cette prétendue "invasion russe imminente":
Quelque chose d'intéressant est en train de se passer à Kiev :
Tout d'abord, imaginez un chien de chasse (Zelensky), nourri et dressé pour la chasse à l'ours russe mais qui voit, au moment de l'hallali du veneur (Biden), le reste de la meute (l'OTAN) rester loin derrière lui tout en lui adressant des jappements d'encouragement et donnant à ses petites quenottes quelques croquettes avant que d'aller se sacrifier sur l'autel des sanctions économiques mondialistes anti-russes... Et du coup, le toutou de Kiev, même s'il continue à aboyer contre le Donbass et la Crimée hésite à se frotter réellement à lours russe... et on peut le comprendre !
Dans ses derniers entretiens téléphoniques avec son maître de Washington, Zelensky, ce clown du show bizz devenu gouverneur de la colonie étasunienne "Ukraine", a même osé demander au vieux Biden de modérer ces propos lorsque lui prédisait pour le mois de février (après les mois de janvier, décembre, novembre etc...) la mise à sac de Kiev par les hordes russes.
Dans la foulée un responsable de l'administration étasunienne "spécialiste dans les affaires russes" a déclaré aux médias :
- "Les responsables occidentaux ont été alarmés par le scepticisme public et la distraction de Zelensky et de son équipe. "Il y a une scission entre ses conseillers administratifs et ce qu'il peut entendre de ses services militaires et de renseignement. Je pense que Zelensky et son équipe politique travaillent sur leur propre ensemble de priorités, et elles ne sont pas nécessairement les mêmes que les priorités du renseignement et de l'armée."
- "La lutte a encore divisé la vie politique ukrainienne à un moment où l'unité est désespérément nécessaire, suscitant des questions de la part des alliés de l'OTAN pour savoir dans quelle mesure Zelensky soutiendrait l'Ukraine si la guerre éclatait. Le ton de Zelensky et de son équipe commence à changer pour devenir plus inquiétant"
Porochenko qui est acculé dans une procédure judiciaire grave risquant de le dépouiller de son trésor de guerre, pourrait ainsi se présenter comme le joker de Biden qui, en cas de désobéissance de Zelensky, organiserait un nouveau changement de pouvoir à Kiev 8 ans après celui du Maïdan où il était déjà un commanditaire très actif en tant que vice président d'Obama (avec Nuland qui est revenue elle aussi dans son administration).
Et les idiots utiles du Maïdan, qui ont depuis remplacé leurs casseroles par des casques et leurs cocktails molotov par des fusils d'assaut sont toujours là plus déterminés que jamais à offrir leur service aux russophobes les plus bellicistes comme Porochenko, prêt à tout pour retrouver son trône, ses privilèges et sa fortune.
D'ailleurs, depuis quelques jours, en plus des brigades territoriales créées où les vétérans des bataillons spéciaux du Donbass ukrainiens majoritairement présents, les nationalistes radicaux du Corps National commandé par Bilietsky (le fondateur du bataillon néo-nazi "Azov") mènent des exercices militaires à Kiev.
Si Zelensky continue de tirer sur sa laisse dans la direction opposée à celle de son maître étasunien, il est probable que ce dernier le remplace tout simplement par un autre clébard plus docile et affamé, et Poro et en pole position, et il est d'ailleurs peut-être revenu en Ukraine d'abord pour cela plus que pour se jeter dans les griffes d'un tribunal.
Sur le front du Donbass
Les forces ukrainiennes continuent leurs pressions criminelles sur la ligne de front comme par exemple:
- Le 29 janvier à 07h30, dans le village d'Alexandrovka où un sniper ukrainien a blessé un civil de 54 ans, résident du village alors qu'il sortait de chez lui.
- le 29 janvier à 9h30 à Signalnoe près de Yelenovka (25 km au Sud de Donetsk) où des mortiers ukrainiens ont visé une sous station électrique par un bombardement de 9 obus de 60mm tirés depuis les positions de Tramvhouk et dont 5 ont explosé à proximité immédiate du local, endommageant le transformateur de puissance n°1.
Mortier de 60 mm kba118 "Diapason", qui est utilisé dans les forces armées ukrainiennes et produit à l'usine de Kiev Mayak depuis 2016, d'un poids de 12.5 kg et portée de 1500 mètres. |
- Le 29 janvier, le village de Novaya Balka, (60 km au Sud de Donetsk, secteur de Telmanovo) a essuyé également des tirs de mortier ukrainien cette fois avec 2 obus de 120mm tirés depuis les positions de Granitnoe.
- la 72e brigade mécanisée,
- la 10e brigade d'assaut de montagne,
- la 80e brigade d'assaut aéroporté.
- Sur le terrain d'entraînement de Yavoriv dans la région de Lvov (Ouest Ukraine) les premiers opérateurs ukrainiens des systèmes de missiles polyvalents NLAW récemment livrés (minimum 2000) par Londres ont commencé à réaliser des tirs réels sous la houlette de leurs instructeurs britanniques. Au cours de la semaine dernière, 40 opérateurs ukrainiens ont ainsi été formés et certifiés par des officiers de l'OTAN avant de rejoindre leurs unités pour former à leur tour leurs camarades.
- Dans la région de Kherson très près de la frontière avec la Crimée russe, des exercices tactiques spéciaux d'unités d'artillerie ukrainiennes équipées d'obusiers de 152mm "Msta-B" ont eu lieu, à grands renforts de propagande médiatique.
- 1 Bombardier Challenger 650 "A.R.T.E.M.I.S", n° N488CR, id "BRIO68", de l'US Air Force, au décollage de l'aéroport de Constanta,
- 1 Boeing RC-135V "Rivet Joint", n°63-9792, id "HOMER71", de l'US Air Force décollant de la base aérienne de Souda, en Crête,
- 1 Boeing P-8A Poseidon, de l'US Navy, au décollage de la base de la base de Sigonella en Sicile
En attendant que soit étudiées les propositions de reconnaissance des républiques populaires de Donetsk et Lugansk et les livraisons à leurs milices d'armes adaptées aux nouvelles menaces ukrainiennes, les forces russes du District Sud continuent leurs exercices avec les forces bélarusses et ceux décidés dans les régions de Rostov et Sébastopol.