Delirium tremens ukro-atlantiste

"Les russes arrivent !"
 

Le problème avec les propagandistes de tout pays (y compris la Russie et particulièrement les français convertis), c'est qu'ils finissent par croire à leurs mensonges et leurs diffamations. Et ceci est particulièrement éclatant avec les médias ukro-atlantistes dont les prétendus journalistes ne sont que des journalopes sachant lire sur leurs prompteurs ou recracher mot pour mot les fantasmes d'une idéologie dogmatique dont ils ne comprennent même pas les véritables objectifs mais qui leur a confié la mission sacrée de manipuler les foules au côté des programmes scolaires et des affiches culturelles faisant la promotion d'une pensée unique manichéiste progressiste portée par un consumérisme de la marchandise aliénant.

Dans ce domaine de la manipulation des foules, la russophobie hystérique que l'on peut observer dans tous les domaines de la communication occidentale peut selon moi être apparentée à un délirium tremens d'une pensée unique mondialiste qui, dans une dépendance vitale des délires hallucinatoires produit par sa propagande de guerre, est devenue aujourd'hui complétement irrationnelle.

Depuis la restauration de la puissance internationale du Kremlin, qui a évité que la Russie ne disparaisse dans l'effondrement du système soviétique, la ploutocratie internationale, enragée de voir la voir échapper aux rets de son Nouvel Ordre Mondial" mène depuis l'arrivée à sa barre de Vladimir Poutine une véritable croisade de diabolisation et d'actions de plus en plus agressives contre la Fédération de Russie au sacro-saint nom des "droits de l'homme" via une l'OTAN qui, selon son Secrétaire Général Stoltenberg ne serait qu' "une organisation défensive répandant la démocratie". Et depuis le coup d'Etat du Maïdan fomenté par les officines atlantistes, ce délirium tremens occidental semble être arrivé à un paroxysme tel qu'il menace aujourd'hui de plonger le Monde dans un nouveau conflit mondial.

A l'issue des récentes réunions diplomatiques entre Moscou et Washington au sujet de l' Ukraine et de l'OTAN, les ukro-atlantistes non seulement n'ont pas décidé de "marquer le pas" face à une détermination russe claire, mais semblent même vouloir accélérer leur fuite en avant vers un chaos général.

Ainsi parmi les délires hallucinatoires politico-médiatiques observés cette semaine on peut relever: 


1 / Le fantasme de l'invasion russe de l'Ukraine

Ce fantasme grandissant existe depuis 8 ans: 

  • Depuis le retour référendaire de la Crimée en Russie (2014), alors que le contingent russe de la base de Sébastopol y est présent depuis le XVVIIIe siècle et que sa présence (jusqu'à 25000 hommes) était même autorisée dans la constitution de l'Ukraine indépendante (1991) à laquelle elle n'avait été intégrée arbitrairement par Kroutchev que depuis 1954.
  • Depuis le séparatisme des populations du Donbass (2014) ayant donné naissance aux Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk lesquelles résistent depuis aux bombardements de Kiev, alors que pas une seule fois les 600 observateurs de l'OSCE ont constaté la présence d'unités militaires russes régulières ou privées sur les 500 kilomètres du front.
  • Depuis le printemps 2021, lorsque pour créer un écran de fumée sur les renforts et préparatifs offensifs ukrainiens sur le front du Donbass, les ukro-atlantistes hurlent à l'imminence d'une "invasion de l'Ukraine" lorsque les forces armées russes effectuent des exercices militaires, il est vrai démonstratifs et dissuasifs, mais sur leur propre territoire fédéral.
  • Et depuis cet hiver 2021-2022, le même scénario se répète dans une hystérie ukro-occidentale exponentielle qui accuse encore et toujours Moscou de vouloir envahir l'Ukraine, alors qu'en réalité et confirmée par les rapports de l'OSCE, ce sont bien les forces ukrainiennes au milieu desquelles sont visibles de plus en plus de "conseillers" de l'OTAN, qui initie sur le front une escalade militaire active.
Parmi les derniers des délires en date de cette propagande de guerre 
occidentale, l'infographie du Financial Times sur les forces russes.

Ou cette autre infographie du média néerlandais NRC, qui détaille par où 
et comment la Russie "va envahir et vaincre l'Ukraine" en 30 à 40 minutes" !


2 / Le fantasme des hackers russes 

Alors que les ingérences électroniques étasuniennes tous azimuts ne sont plus à prouver y compris auprès de leurs "alliés" (comme par exemple les écoutes par la NSA des gouvernements et hommes politiques occidentaux), il est de bon ton d'accuser la Russie d'être derrière tout dysfonctionnement systémique, toute défaite électorale (élection de Trump), toute manifestation anti-gouvernementale (comme celle des "Gilets Jaunes") et bien sûr tout piratage informatique. Ainsi par exemple de cette attaque informatique ayant visé 70 sites gouvernementaux ukrainiens et qui immédiatement, dans le contexte actuel, a été immédiatement et viscéralement incriminée aux hackers gouvernementaux russes: 

Voilà ce qui apparaissait sur les réseaux ukrainiens piratés ce 14 janvier 2022 :
"Ukrainiens, toutes vos données personnelles ont été téléchargées dans le réseau public
Toutes les données sur l'ordinateur sont détruites, et impossible à restaurer (...) 
Ayez peur et attendez vous au pire (...) à cause de vous, de votre passé, présent et avenir
pour la Vohlynie, pour Oun UPA, pour la Galicie, pour les terres historiques"
 

Alors que les références du message concerne plutôt les contestés polono-ukrainiens, les médias ukro-atlantistes, pour mieux se focaliser obsessionnellement sur le Kremlin, ont balayé d'un revers de communiqué les hypothèses qu'il s'agit peut-être d'une riposte de hackers suite à des contremesures gouvernementales ukrainiennes contre des sites pirates en Pologne, ou d'une attaque informatique organisée par des partisans de Porochenko qui est actuellement en grave conflit avec Zelensky, ou d'une attaque informatique du Kazakhstan pour punir l'implication des réseaux ukrainiens dans la tentative de coup d'Etat récente menée contre lui, ou d'un false flag des services occidentaux cherchant à accuser la Russie...

Evidemment les réactions des faucons occidentaux ne se sont pas faites attendre accusant puis rebondissant tellement vite et haut sur l'événement qu'on peut vraiment se demander si ce ne sont pas effectivement leurs services spéciaux qui sont à l'origine de cette attaque informatique, par exemple :
  • Alexander Schallenberg, le ministre autrichien des Affaires étrangères, s'est dit préoccupé par le fait que les échecs diplomatiques ne se termineraient probablement pas par des cyberattaques. "Certains disent que la cyberattaque pourrait être le prélude à d'autres activités, des activités militaires",
  • Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'Union Européenne en condamnant ces attaques a déclaré "Nous allons mobiliser toutes nos ressources pour aider l'Ukraine à faire face à cela. Malheureusement, nous savions que cela pouvait arriver », a-t-il déclaré. Il a ajouté : « C'est difficile de dire [qui est derrière ça]. Je ne peux blâmer personne car je n'ai aucune preuve. Mais on peut imaginer.",
  • Et dans la foulée, le Secrétaire Général de l'Otan, Jens Stoltenberg, déclaré que l'OTAN et l'Ukraine signeraient dans les prochains jours un accord sur une coopération renforcée en matière de cyber. "Kiev aurait accès à la plate-forme de partage d'informations de l'OTAN sur les logiciels malveillants".
Et hop !, un autre pas supplémentaire de l'OTAN en Ukraine.

Aux dernières nouvelles, c'est maintenant vers le Belarus, allié de la Russie, que se portaient les accusations de Kiev concernant ce piratage informatique.


3 / Et maintenant, le fantasme d'un false flag russe


Ici on entre dans les méandres les plus tordus des cervelles ukro-atlantistes qui s'enivrent d'inversions accusatoires délirantes et sans limite. Jugez plutôt:

Selon les services de renseignement ukrainiens, pour justifier son invasion de l'Ukraine, la Russie a prévu d'organiser un "opération sous faux drapeau" sur le front du Donbass pour accuser les forces ukrainiennes d'un massacre. et même de préciser que des conteneurs contenant des produits chimiques (ammoniac) ont été livrés sur la base de l'entreprise Stirol à Gorlovka (au Nord de la République Populaire de Donetsk), et repérés car "ils fuient déjà dans l'atmosphère, en raison d'un problème d'étanchéité". 

Et bien sûr, cette théorie fumeuse est relayée aussitôt et avec zèle par les chiens de garde médiatiques occidentaux et même l'administration Biden dont les services sont probablement à l'origine de cette "intox":  "Nos renseignements indiquent également que les acteurs d'influence russes commencent déjà à fabriquer des provocations ukrainiennes dans les médias d'État et sociaux pour justifier une intervention russe et semer la division en Ukraine" a ainsi déclaré ce vendredi 14 Jen Psaki, la porte parole de la Maison Blanche.

Que peut-on dire concernant cette accusation qui a été aussitôt réfutée par Sergeï Lavrov, le ministre russe des Affaires Etrangères ?
  • Primo, que la production d'urée et de nitrate d'ammonium de l'usine chimique Stirol de Gorlovka, interrompue à cause de la guerre, a repris comme l'avait annocé en août 2021 Artyom Kramarenkodu, le chef du ministère de l'Industrie agricole de la RPD. Il est donc logique que des conteneurs d'ammoniac soient stockés sur le site et quoique hautement improbable possible qu'un problème d'étanchéité survienne (si cela avait été le cas, une alerte et une intervention des services spécialisés auraient été diffusées).
  • Secundo que ce type d'information concernant un false flag chimique possible a déjà été diffusée en décembre par les renseignement républicains et russes qui démontraient l'arrivée sur le front ukrainien d'agents chimiques militaires ainsi que de mercenaires d'une société militaire privée étasunienne dans le secteur d'Avdeevka et Krasny Liman (au Nord de Donetsk).Qui plus est la possibilité d'une telle attaque de la part des forces ukrainiennes assistées a également été confirmée par Vasily Prozorov, un ancien lieutenant-colonel du SBU, les services spéciaux ukrainiens.
Dans un entretien à la Deutsche Welle, Andras Racz, chercheur principal du programme de sécurité et de défense du Conseil allemand des relations étrangères, a déclaré: "L'utilisation d'opérations sous fausse bannière comme outil et comme prétexte de guerre ne serait en effet pas étrangère aux pratiques russes de guerre" (?!)...

Ah bon ?  Ce serait donc les russes qui sont entre autres falses flags derrière: 
  • les incidents du golfe du Tonkin en 1964, imputés au Nord Vietnam, 
  • le massacre de Račak en Yougoslavie en 1999 imputé aux serbes, 
  • la fausse info sur présence de Ben Laden en Afghanistan en 2001, 
  • la fausse info sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein en 2002,
  • la menace de répression libyenne sur Benghazi en 2011,
  • les attaques chimiques de La Goutha en Syrie en 2013 imputées au gouvernement,
  • les assassinats du Maïdan en février 2014, imputés au gouvernement...
De toute évidence nous assistons ici à une flagrante inversion accusatoire de la propagande de guerre occidentale mais qui révèle cependant une réalité à savoir faire porter le chapeau coûte que coûte à la Russie pour l'accuser d'être à l'origine de toute nouvelle escalade militaire sur le front du Donbass. 


En conclusion,


Et dans le théâtre de la psychose de cette propagande ukro-occidentale, le Centre international de renseignement stratégique (ICSI) a introduit pour l'Ukraine un niveau de danger "rouge" (qui est l'avant dernier sur son échelle d'alertes) signalant ainsi qu' "une crise ou un conflit grave est extrêmement probable" et par conséquent qu' "un voyage dans ce pays n'est pas recommandé".  
Le niveau d'alerte du danger a été relevé à la suite de l'échec des pourparlers diplomatiques entre l'OTAN et la Russie, ainsi que ceux des renseignements sur les plans d'espionnage et un renforcement des troupes en cours. 

Selon l'ICSI, des affrontements militaires majeurs sur le territoire de l'Ukraine sont possibles d'ici deux semaines. 

On voit ici que toute la machinerie de communication de la propagande de guerre occidentale organise une véritable psychose russophobe autour de la crise réelle qui oppose Washington à Moscou par delà les tranchées du Donbass où s'affrontent les ukrainiens pro-atlantistes et les séparatistes pro-russes. 

Que par idéologie, engagement ou intérêt certains décident de rallier une cause ou l'autre c'est un droit que je ne peux renier à personne, mais que ces choix soient influencés, instrumentalisés par des mensonges propagandistes éhontés et des manipulations mentales criminelles, c'est quelque chose qui me fait vomir, tout comme cette indifférence égocentrique de millions de consuméristes qui refusent de voir ce Nouvel Ordre Mondial criminel et dont le chaos final, balayant leurs petits plaisirs ou soucis minables et narcissiques, va les réveiller... mais trop tard !

Erwan Castel

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