Qui est l'agresseur ?


A la lecture des communiqués médiatiques occidentaux une conclusion s'impose : les journalistes occidentaux sont soit inaptes à leur métier soit serviles à leurs maîtres idéologiques... voire les deux ! 
Et ne croyez pas que je ne regarde que du côté de l'OTAN !, car pour ne parler que de la sphère francophone de l'information qui est pour la majorité de ces acteurs l'outrance caricaturale d'un manichéisme mental, je vomis avec le même dégoût les logorrhées des carriéristes de BFM du journal Le Monde etc. que celles des affairistes "pro-russes" Moreau ou Néant qui, comme les premiers, ne sont que les lèches culs des autorités de qui dépendent leurs petites ambitions égocentriques. 

Ma référence de vieux soldat, c'est le terrain qui lui, ne sait ni mentir ni cacher la réalité de l'Histoire et les intentions des hommes, tout le reste n'est que verbiage. Et entre les discours abscons des larbins des pouvoirs qui prétendent pour les uns qu'une invasion russe en Ukraine est imminente et pour les autres que la Russie ne prépare pas d'intervention ll existe ce qui s'appelle "le bon sens" et qui se situe entre les 2 délires propagandistes :

Tout d'abord, il suffit simplement de reprendre la chronologie des actions militaires dans le Donbass, et je ne parle pas de celle des médias russes pour être taxé de propagandiste du Kremlin, mais de celle par exemple des observateurs de l'OSCE pour constater, concernant les escalades militaires majeures russo-ukrainiennes de cette année que : 

  • Au printemps 2021, les premières concentrations de troupes russes sur les frontières ukrainiennes, en mars, commencent 17 jours après celles de Kiev sur le front du Donbass et l'augmentation drastique des bombardements ukrainiens sur les populations civiles du Donbass. Le caractère démonstratif du mode opératoire utilisé par l'Etat Major russe pour réaliser ses concentrations militaires ( déplacements diurnes, véhicules non bâchées, profusion d'images et vidéos prétendument "amateurs" autorisées sur les réseaux sociaux, prouve bien que l'objectif immédiat et prioritaire de l'opération est d'abord de dissuader Kiev d'attaquer les républiques du Donbass. 
  • A l'automne 2021, même scénario, ce sont les forces ukrainiennes qui ouvrent le bal des blindés lorsque, le 16 octobre , elles recommencent des frappes avec leurs artillerie lourde et des renforts sur le front puis, le 26 octobre, bombardent une localité civile 10km en arrière du front (Telmanovo) et capturent un village agricole dans la zone neutre (Staromarievka), utilisent le drone d'attaque Bayraktar de fabrication turque. Ce n'est que fin octobre, alors que les renforts et les bombardements ukrainiens se poursuivent, que le Kremlin décide d'un nouveau déploiement de forces, principalement sur les régions de Voronej, Rostov, et Sébastopol. 
Je le répète, le terrain n'est pas un supermarché où l'idéologue et le larbin viennent prendre ce qui nourrit leurs doxas incantatoires comme les mythes nationaux agités par Zemmour, il est une réalité entière et inaltérable qui écrase les menteurs et les imposteurs de l'information et comme de la réinformation, comme les mythomanes et les narcissiques qui s'inventent des faits militaires en sortant du théâtre.

La réalité du terrain est la suivante :

Depuis bientôt 2 mois les forces ukrainiennes augmentent leurs bombardements sur les positions défensives et les zones résidentielles civiles républicaines, et par des renforts vers le front du Donbass élèvent l'effectif de leurs combattants à 125 000 hommes et des centaines de véhicules blindés et pièces d'artillerie lourde.

Rien que pour ces premiers jours du mois de décembre, voici des exemples de renforts ukrainiens repérés par l'OSCE faisant mouvement vers le front, sachant que ce n'est que la partie visible de l'iceberg, car les observateurs ne couvrent pas H24 la totalité du front, ne travaillent pas la nuit et se voient régulièrement interdire l'accès à de nombreuses zones par l'Etat Major ukrainien. 

Extraits des rapports quotidiens de l'OSCE qui ont repérés, rien que pour ces derniers jours, 
parmi les nombreux renforts ukrainiens acheminés vers le front, entre autres matériels blindés : 
47 chars de combat T64, 8 obusiers automoteurs de 152mm, 39 obusiers automoteurs de 122mm,
 14 Lance Roquettes Multiples de 220mm BM27 et 8 Lance Roquettes Multiples de 300 mm BM30. 

Sur ce seul sujet d'une préparation à une offensive, qui à nouveau fait couler beaucoup d'encre, il serait donc intéressant que les journalistes occidentaux regardent aussi du côté de Kiev, observent sur le terrain ou lisent et écoutent ceux qui y sont réellement dans les tranchées du front et non dans les salons des centre villes rutilants.

Et pour rester dans la parole "neutre" de l'OSCE, mais qui souvent ment par omission au profit des ukro-occidentaux, voilà ce qui a été observé au cours des derniers jours sur le front du Donbass, là encore quelques exemples non exhaustifs :

  • Le 8 décembre 2021, le chef adjoint de la mission spéciale d'observation de l'OSCE en Ukraine, Mark Etherington, a visité la ligne de front de la République Populaire de Donetsk. Sur le front Sud, près du village de Bezymennoye, (district de Novoazovsk), il a personnellement été témoin du bombardement mené par les mortiers de la 128e brigade ukrainienne d'assaut de montagne positionnés dans le secteur de Shirokino (au bord de la mer d'Azov).

       
Mark Etherington de la mission spéciale d'observation de l'OSCE

L'OSCE continue également d'enregistrer des tirs ukrainiens touchant les civils du Donbass comme récemment sur le territoire de la République Populaire de Lugansk, où une femme de 40 ans du village de Dolgoe (20 km Ouest Lugansk) été blessée fin novembre à la jambe par des éclats d'obus ukrainien et admise à l'hôpital de Slavyanoserbsk qui a confirmé la blessure au tibia.
Il suffit de remonter la chronologie des observations réalisées depuis 2 mois sur le front du Donbass pour constater qui est l'agresseur, qui sont ses cibles et quel pays est le seul aujourd'hui en mesure d'éviter ou de contrer un massacre de populations civiles dans le Donbass.

Voilà le type de délire avec lequel les médias serves occidentaux abreuvent leur
public régulièrement depuis des jours : un scénario qui ne pourrait être imaginé
que si l'Ukraine engageait un guerre totale initiale et surtout suicidaire contre la 
Russie, en attaquant, au delà du Donbass, les territoires russes de Sébastopol, 
Voronej et Rostov. A noter que sur cette carte, soit disant pondue par les experts
militaires du Pentagone mais dont leurs références semblent s'être arrêtées à la
bataille de Koursk de 1943, ici les forces russes ne semblent pas disposer des 
forces aériennes ou de missiles stratégiques qui pourtant sont le fer de lance de
leurs opérations militaires modernes. Enfin pour saluer quand même en clin d'œil 
cette infographie délirante je constate que d'une part l'opération russe elle décrit 
la chute de Kiev, la libération du territoire historique de la Novorossiya, tout en 
laissant les sanctuaires bandéristes à l'Union Européenne. Finalement un rêve...


Alors en conclusion : 

  • Oui, les forces ukrainiennes se préparent à intervenir militairement contre les républiques du Donbass, vraisemblablement dans le scénario d'une attaque localisée et courte visant à créditer le pouvoir kiévien d'une capture territoriale et à faire réagir la Russie pour que puisse être déclenché contre elle un nouveau paquet de représailles économiques occidentales.
  • Non, les forces ukrainiennes ne sont pas en position défensive comme le prouve l'articulation de leurs unités d'assaut qui ne sont pas échelonnées dans la profondeur pour "encaisser" une offensive mais au contraire bien concentrées vers l'avant et dans un rapport de force favorable de 5 contre 1, pour déclencher une attaque contre les défenses républicaines.
  • Oui, les forces russes se préparent à intervenir en cas d'offensive ukrainienne pour protéger la population civile du Donbass dans un scénario lui aussi probablement limité dans le temps et dans l'espace (sauf si la Russie est également attaquée (frontières occidentales ou Crimée) et qui sera mise en œuvre une fois après que l'agression criminelle ukrainienne ne pourra plus être cachée par la propagande occidentale.
  • Non, la Russie ne s'apprête pas à envahir toute l'Ukraine comme veulent nous le faire croire les ridicules cartographies infantiles des médias occidentaux mais se prépare à réagir à une offensive ukrainienne contre la population du Donbass dont les milices n'auront alors besoin que du soutien de l'aviation et des missiles russes (étrangement absents de ces cartes occidentales) qui, à distance, réduiront en cendre toute l'artillerie et l'aviation d'attaque ukrainiennes.
Aussi, dans cette crise ukrainienne, les journalistes occidentaux et particulièrement les journalopes françaises, devraient commencer par "s'occuper de leurs fesses" à savoir le déploiement de plus en plus offensifs des forces de l'OTAN, en Mer Noire et sur les frontières de la Russie et qui constitue une vraie menace pour la sécurité de la Fédération et par conséquent pour la paix européenne. 
Et s'ils veulent quand même parler de guerre dans cette région pontique, qu'ils se contentent alors des faits et seulement des faits avérés, à savoir qu'une armée nationale ukrainienne intégrant des éléments néo-nazis bombarde un population civile en toute impunité depuis 7 ans passés au coeur de l'Europe !

Erwan Castel

A propos de l'OTAN...

Le 8 décembre, une fois encore, des chasseurs français Mirage-2000 et Rafale ainsi qu'un avion ravitailleur C-135 de l'armée de l'air française et un avion de reconnaissance P-8A Poséidon de l'US Navy qu'ils escortaient ont été interceptés à proximité des côtes russes par des chasseurs Su27 de la flotte de la Mer Noire suite au mépris total des règles internationales de communication radio avec les contrôleurs aériens de la Direction Centrale des Affaires Intérieures de la Russie...

"No comment"

Posts les plus consultés de ce blog

Attentats à Lugansk !

Volontaire français sur le front

L' UR 83P "Urki" au combat