Depuis 2013 Erwan Castel publie très régulièrement ce qui se passe au Donbass où il est arrivé début 2015. Ceci est donc une description détaillée étalée sur 9 années avec photos et vidéos à l'appui. Depuis le 24 février l'OMS est décrite avec tous les détails.
Tout est accessible via les archives.
Les lignes rouges de la Russie
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Alors que les tensions entre Washington et Moscou, sur fond d'une nouvelle éruption de la crise ukrainienne, le président étasunien Biden, répondant à la proposition du président russe Poutine de négocier par traité des garanties juridiques empêchant toute progression de l'OTAN vers l'Est, vient de rejeter ce 4 décembre 2021 toute idée de "lignes rouges du Kremlin" en Europe de l'Est.
L'intervention de Jo Biden au sujet des "lignes rouges" du Kremlin
introduite par la rhétorique alarmiste et malhonnête de TV5 Monde
illustrant cette russophobie hystérique de la merdiacratie occidentale
aux ordres de cette propagande de guerre mondialiste qui la finance.
Dans le scénario vécu ou prévu d'une confrontation militaire Est-Ouest, la principale faiblesse de la défense russe est l'absence critique de profondeur stratégique car la majorité des centres névralgiques se la Russie se situent au bord de son flanc occidental. Déjà par le passé, les polono-lituaniens (17e siècle) ou les français (19e siècle)par exemple avaient réussi à s'emparer de Moscou, et les allemands (20e siècle) étaient arrivés aux portes de Leningrad, Moscou, et Stalingrad, imposant d'immenses sacrifices pour la libération du territoire national. Et Staline, comprenant, avant la chute du IIIe Reich, qu'une autre confrontation Est-Ouest menacerait la Russie avait doté la Russie de cette profondeur stratégique occidentale qui lui fait cruellement défaut, grâce aux républiques socialistes soviétiques de l'Europe de l'Est.
Lorsque l'URRS s'effondre, cette absence de profondeur stratégique russe reste une obsession pour les russes et à juste titre car depuis 1991, la stratégie occidentale va rapprocher ses forces militaires jusqu'aux frontières de la Fédération de Russie, trahissant jusqu'à aujourd'hui la promesse faite en 1990 à Gorbatchev de ne jamais étendre l'OTAN à l'Est de l'Allemagne réunifiée.
Et aujourd'hui, dans le contexte de la nouvelle aggravation des relations Est-Ouest, la Russie souffre plus que jamais de cette absence de profondeur stratégique du fait des portées accrues des armements et radars modernes. Si avant Moscou n'était qu'à quelques semaines des armées napoléoniennes ou quelques jours des armées hitlériennes, aujourd'hui, la capitale de la Russie n'est qu'à quelques minutes des missiles de l'OTAN !
Pour comprendre en quelques minutes cette situation géostratégique
occidentale de la Russie, voici l'analyse, neutre, claire et pertinente de
Benjamin Tremblay un animateur du média québéquois indépendant
"7 jours sur Terre". Mise à part l'utilisation erronée du terme invasion
russe pour la Crimée (elle était constitutionnellement déjà présente dans
sa péninsule historique), cette synthèse non partisane est remarquable.
Or, l'Ukraine, que le géopolitologue polono-étasunien Zbigniew Brzeziński définissait comme le "pivot stratégique de l'Europe est aujourd'hui sur le point de tomber à son tour dans l'escarcelle de l'OTAN, et factuellement cette dernière a déjà mis un pied sur cette côte de la Mer Noire où se trouve la base de Sébastopol cette sentinelle Sud vitale à la défense occidentale russe et dont la péninsule de Crimée reste l'objectif prioritaire de l'OTAN motivant sans nul doute le coup d'Etat du Maïdan (à quelques mois du renouvellement du contrat de stationnement de la flotte de la Mer Noire), mais protégée in extrémis par Moscou en mars 2014 via un référendum populaire auprès de sa population russe.
Pour visualiser l'importance stratégique vitale de la Mer Noire, de l'Ukraine et particulièrement de la Crimée qui est sa clef de voute militaire, voici deux exemples de portée de systèmes de défense que la Russie y a installé pour protéger son flanc occidental Sud (ce même principe stratégique se retrouve au centre du continent en Belarus et au Nord, sur les bords de la Mer Baltique, à Kaliningrad :
Parmi l'arsenal des radars terrestres, maritimes et aériens russes
installés en Péninsule de Crimée se trouve le radar ultra moderne
Voronezh-SM permettant à Moscou de surveiller l'ensemble des
activités de l'OTAN en Europe, en Méditerranée jusqu'à Gibraltar.
Enfin, en cas de conflit contre la Russie, le bastion de Crimée a en plus
des moyens dédiés à sa propre défense péninsulaire, dispose d'une force
de frappe terrestre et embarquée permettant à Moscou de réagir en avant
de ses frontières, comme ici avec le missile de croisière 3M54K Kalibr qui
peut atteindre sa cible à plus de 660 km (ici depuis le port de Sébastopol).
Malgré le rattachement référendaire de la Crimée à la Fédération de Russie, les ukro-atlantistes n'ont pas abandonné leur stratégie, bien au contraire, car s'il ne peuvent plus faire main basse sur Sébastopol, ils rêvent de l'assiéger avec des bases de l'OTAN, terrestres et navales (dont une est déjà en construction à Ochakov, sur l'embouchure du Dniepr), au mépris des "lignes rouges" pourtant maintes fois rappelées par Vladimir Poutine et dont la patience semble avoir atteint ses limites.
Unités de blindés ukrainiens sur le front du Donbass
Et c'est ici qu'intervient la guerre du Donbass, entretenue méticuleusement par les ukrainiens comme le feu sous une marmite avant que ne commence le repas, tandis que Washington comme à son habitude sert en apéritif son discours hypocrite émaillé d'inversions accusatoires et de mensonges éhontés comme ceux de déclarer une invasion imminente de l'Ukraine par la Russie ou de prétendre que l'intégration de Kiev dans l'OTAN n'est pas à l'ordre du jour :
Un délire russophobe qui n'est qu'inversion accusatoire
Dans un concert tonitruant d'articles, de déclarations, de reportages, d'"expertises" etc. la propagande politico-médiatique occidentale alerte quotidiennement l'opinion d'une invasion russe imminente de l'Ukraine dans des hypothèses toutes plus délirantes les unes que les autres !
Dernier délire occidental : une cartographie du journal allemand Bild décrivant "selon des sources du Pentagone" l'invasion russe de l'Ukraine, prévue début 2022.
Et pour argumenter leurs délires, les ukro-atlantistes nous montrent les concentrations militaires des forces russes autour de l'Ukraine, niant le droit élémentaire qu'a une armée de manœuvrer sur son propre territoire tout en trouvant normal que des unités de l'OTAN quittent leurs territoires nationaux pour se déployer le long des frontières russes et bélarusses !
Un autre délire de la propagande ukro-occidentale, cette fois vomi par le Washington
Post, et qui nous montre 175 000 russes assoiffés de sang ukrainien sur le point de
précipiter le Monde dans la 3ème guerre mondiale ! Fait très intéressant dans cette
infographie officielle: après avoir hurlé pendant 7 années que les militaires russes
avaient envahi l'Ukraine dans le Donbass, les voilà maintenant absents du territoire
des républiques de Donetsk et Lugansk: Quand un mensonge en chasse un autre !
Et dans leur coutumière malhonnêteté journalistique collaborant ici avec les criminels de guerres ukrainiens, ces médias occidentaux omettent bien sûr de mentionner les bombardements accrus sur les territoires de Donetsk et Lugansk, l'accumulation de nouvelles forces ukrainiennes portant leurs effectifs sur le front à 125 000 hommes en articulation offensive.
Bien sûr l'OTAN ne veut pas plus que la Russie d'une confrontation militaire directe et les dernières déclarations des hauts responsables étasuniens et de l'alliance le confirment, promettant de lourdes sanctions contre la Russie en cas d'agression russe en Ukraine mais jamais de riposte militaire occidentale, tout au plus une aide accrue à l'armée ukrainienne.
On pourrait résumer cette stratégie occidentale, et qui n'est pas dénuée de cynisme vis à vis de son partenaire ukrainien, à cette expression populaire "vouloir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière", car un conflit russo-ukrainien, même limité à un accrochage éphémère provoqué par Kiev, permettra à l'Occident désignant Moscou comme coupable de passer ses sanctions anti-russes à la vitesse supérieure vers un blocus total de la Fédération et à l'OTAN d'accélérer sa militarisation du territoire ukrainien qu'il occupera massivement, vraisemblablement à l'Ouest du Dniepr, au prétexte de le protéger contre la très méchante Russie, mais sans s'impliquer directement dans le conflit (sauf concernant ses ressources de renseignement qui sont déjà en mission depuis plusieurs années sur le front du Donbass et les frontières russes).
C'est ce que vient de confirmer à demi mots Christina Queen, la chargée d'affaires des Etats-Unis à son ambassade en Ukraine à l'occasion d'une réunion avec le ministre ukrainien de l'Intérieur Denis Monastyrsky où elle a assuré que les USA étaient prêts "à continuer à soutenir" l'Ukraine en cas d'aggravation de la situation à ses frontières. "Continuer" c'est donc rien de nouveau comme un engagement militaire direct sur le front, mais aider par la logistique, la formation et la vente d'armes comme vient de le confirmer Jo Biden en débloquant une autre enveloppe de 60 millions de dollars pour la fourniture d'armes dont de nouveaux missiles antichars "Javelin".
Mais, même si l'OTAN ne s'engage pas directement dans un conflit armé avec Moscou, sa présence sur le territoire de Kiev imposant à Moscou une intégration de facto de l'Ukraine dans l'alliance (ou plus précisément une intégration de l'OTAN dans l'Ukraine) est inadmissible aux yeux de la Russie qui a été à nouveau définie comme l'ennemi principal dans les derniers sommets de l'alliance militaire occidentale comme vient de le rappeler une fois encore Sergeï Lavrov, le ministre russe des Affaires Etrangères :
"La décision du sommet de l'OTAN, à Bucarest en avril 2008, que la Géorgie et l'Ukraine deviendront membres de l'OTAN mine les fondations mêmes de la structure de sécurité européenne. Une première fois, en août 2008, elle a déjà « explosé » lorsque Mikhaïl Saakachvili, qui était dans l'euphorie du point de vue de l'OTAN, a décidé d'une aventure militaire qui s'est transformée en conséquences désastreuses pour la Géorgie elle-même et a amené la situation de sécurité en Europe sur une ligne dangereuse...
Il est parfaitement clair que la transformation de nos pays voisins en un tremplin pour la confrontation avec la Russie, le déploiement des forces de l'OTAN à proximité immédiate de zones stratégiquement importantes pour notre sécurité est catégoriquement inacceptable".
La Russie, tout en maintenant la porte du dialogue ouverte a décidé de marquer elle même ses lignes rouges, ignorées par Washington, par des actes concrets et de prévenir par exemple par le voix de son Etat Major :"Les deux bases navales en mer Noire et en mer d'Azov, que Kiev commence à construire (annoncées par annoncée par le ministre ukrainien de la Défense Alexeï Reznikov), seront ciblées à 100 % par les forces armées russes si des navires lance-missiles de l'OTAN qui menacent la RF y sont déployés.".
Attentat à l'explosif à Lugansk contre le sommet du G20 La carte du Donbass au dessus de laquelle vont se pencher Trump et Poutine à l'occasion de leur première rencontre au sommet du G20 à Hambourg vient d'être éclaboussée encore du sang de civils innocents cette fois victimes à Lugansk de 2 attaques terroristes simultanées. Depuis plusieurs jours on attendait des provocations, attaques ou bombardements pour alimenter les tensions déjà vives qui entoure le sommet du G20 qui veut examiner le dossier ukrainien, et elles ont commencé dès la première journée par des attentats à l'explosif dans les rues de Lugansk. Près du centre ville de la capitale de la République Populaire de Lugansk, à proximité de la place des Héros de la Grande Guerre Patriotique, une première bombe placée à l'entrée d'une épicerie a explosé peu après 17h30, tuant 1 femme et blessant 5 autres civils. Quelques minutes plus tard, alors que les secours arrivaient sur les lieux de l'attenta
Sergeï, témoin engagé d'une déchirure européenne Serge¨Munier sur le front de Peski en 2014 Sergeï Munier est un des tout premiers volontaires a avoir rejoint les rangs de la milice républicaine lorsqu'elle s'opposait en 2014 à l'agression lancée par Kiev contre les manifestants du Donbass, et qui par la violence disproportionnée d'une "Opération Spéciale Antiterroriste" dictée par Washington a transformé une revendication fédéraliste en rébellion séparatiste. Sergeï a cette qualité rare d'avoir su fusionner un engagement physique sur le front du Donbass avec une analyse pertinente et dépassionnée du conflit, indépendante des fanatismes propagandistes qui imposent de chaque côté de la ligne de front une vision logique mais partiale de cette guerre insensée qui fracture douloureusement des milliers de familles depuis bientôt 3 ans. Son témoignage est pour tout cela très important, car en plus d'une personnalité franche et attachante, il apporte une
Depuis plusieurs jours les rapports de situation du front font état d'une exponentialité meurtrière des bombardements ukrainiens, engageant les forces de défense républicaines à riposter contre les unités responsables de ces violations du cessez le feu. Ce 8 juillet 2019 au matin, les forces de défense de la République Populaire de Donetsk ont envoyé un message clair au commandement de l' "Opération des Forces Combinées" ukrainienne en détruisant sur le front de Marinka (Sud Ouest de Donetsk) une position ukrainienne, vraisemblablement un dépot de munitions, à l'aide d'une roquette UR83P. Tir d'un UR83P sur une position ukrainienne sur le front de Marinka On distingue nettement, confirmant l'importance de l'explosion initiale, une explosion secondaire qui atteste la destruction en chaine de matières explosives Le commandement ukrainien a reconnu l'utilisation contre ses positions de Marinka du système d'arme UR 83P des républicains dont il