Depuis 2013 Erwan Castel publie très régulièrement ce qui se passe au Donbass où il est arrivé début 2015. Ceci est donc une description détaillée étalée sur 9 années avec photos et vidéos à l'appui. Depuis le 24 février l'OMS est décrite avec tous les détails.
Tout est accessible via les archives.
Le devoir de rébellion
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Il y a 7 ans, en avril 2014, la junte militaire ukrainienne issue du coup d'Etat du Maïdan allait commettre dans le Donbass l'irréparable, l'impardonnable: une offensive militaire meurtrière, hallucinante et disproportionnées contre des populations civiles désarmées qui voulaient juste au départ continuer à vivre leur identité culturelle et traditions russes et qui etaient gravement menacées par le nouveau pouvoir de Kiev.
D'aucuns, parmi les "nouveaux chiens de garde" de la bien pensance occidentale prétendent depuis 7 ans que c'est l'armée russe qui a envahi le Donbass. Mais voilà, alors qu'on attend toujours une seule image authentifiée de cette invasion russe, en revanche; celles de l' "ATO" cette opération Spéciale Antiterroriste" déclenchée par Turtchinov alors président ukrainien par intérim sont innombrables en vidéos, photos et reportages nous montrant l'ignominie de cette guerre à caractère génocidaire déclenchée contre le Donbass le 13 avril 2014, au lendemain de la visite (inspection?) à Kiev du Directeur de la CIA en personne, John Brennan.
Voici une courte vidéo symbole qui résume à elle seule les prémices de cette guerre du Donbass :
16 avril 2014, des habitants de Kramatorsk (90 km au Nord de Donetsk)
se portent au devant des véhicules blindés (de type BMD) d'une unité de
parachutistes ukrainiens fonçant vers leur cité où la population protestant
contre l'ostracisation de la langue russe, réclamait un référendum populaire
Voilà la réponse du régime de Kiev venu apporter dans le Donbass les
"valeurs démocratiques et droitdelhommistes occidentales" du Maïdan !:
Quand une "babouchka" stoppe une colonne blindée !
"No pasaran !"
7 ans se sont écoulés et depuis, plus de 20 000 tués, des dizaines de milliers de blessés, des centaines de milliers de déplacés, des millions de personnes traumatisées et des milliards de dégâts et destructions témoignent de cette violence hallucinante provoquée en ce début du XXIe siècle et au coeur du continent européen par un vampirisme militaro-industriel occidental mondialiste.
Après 3 mois d'agitations et d'émeutes pro-occidentales sur le Maïdan qui s'achèvent par un coup d'Etat sanglant au sujet duquel les autorités ukrainiennes ont toujours refusé de diligenter une véritable enquête judiciaire indépendante, les événements en Ukraine vont se précipiter dans une fuite en avant de plus en plus violente et incontrôlée opposant le nouveau pouvoir bandériste et russophobe à une immense partie de la population qui est russe à la fois ethniquement, culturellement et politiquement :
Sur ces 3 cartes démographiques de l'Ukraine pré-Maidan, on
peut observer l'homogénéité des populations russes et dont
l'implantation géographique correspond à la "Novorossiya"
russe fondée au XVIIIe siècle par l'impératrice Catherine II
sur les terres libérées des occupants allemands et ottomans
A l'issue du coup d'Etat du 22 février 2014, et malgré un chaos socio économique grave qui imposait des priorités politiques eturgentes aux nouveaux maîtres de Kiev, ces derniers, complétement possédés par les discours néo nazis et russophobes des fantassins paramilitaires du Maïdan ont d'abord promulgué des lois ostracisant la langue russe et prônant la "dérussification" de l'espace public (micro toponymie, monument, littérature, enseignement, médias etc, etc) dans une négation de l'identité russe ukrainienne (depuis la "Rus de Kiev" au Xe siècle jusqu'à l'invention soviétique de l'Etat ukrainien au XXe siècle) et qu'on pourrait même qualifier d'œdipienne.
Face à leur ostracisation violente et irrationnelle, la réaction des populations russophones du Sud et de l'Est de l'Ukraine ne s'est pas faite attendre, tout comme les réponses insensées et criminelles de Kiev qui ont rapidement radicalisé leur protestations en rébellion :
Mouvement fédéraliste défendant les identités des peuples composant l'Ukraine
Référendum de Crimée pour un retour vers la Russie (voir dernier article : ICI)
D'autres régions de Odessa à Kharkov réclament auss un référendum d'autodétermination.
Il faut comprendre qu'à ce moment là de l'Histoire, même si les discours séparatistes des pro-russes commencent à se faire entendre avec vigueur (avec une renaissance de la Novorossiya notamment), le pouvoir de Kiev avait sans nul doute la possibilité de calmer le jeu et même le devoir de dialoguer avec les manifestants, surtout après le départ de la Crimée.
Or, au lieu de reconnaitre que vouloir ostraciser l'identité profonde de la majorité de sa population est une idiotie monumentale et de dialoguer autour d'un projet fédéral respectant les diversités ethniques, culturelles et religieuses du pays, les tarés vomis par la révolution du Maïdan ont préféré lancer contre leur propre population la terreur d'une offensive blindée contre leurs villes et villages.
Voici ce qu'en disait à l'époque le reportage de "Euronews", un média que l'on peut difficilement étiqueté de "pro-russe" (financé par l'UE) et qui le 17 avril est obligé d'admettre:
17 avril 2014 : près de Slaviansk, "l'opération anti-terroriste a tourné court", "sous
la pression de la foule", "pro-russes mais pacifistes", "reçus comme des héros"
La suite est à la fois simple et dramatique: le régime de Kiev devant la réticence des militaires à mener une opération violente contre leurs populations réorganise en urgence l' "Opération Spéciale Antiterroriste" qui passe sous commandement du Ministère de l'Intérieur et déploie en avant des soldats des paramilitaires néo-nazis hystériquement russophobes et qui vont former au milieu des premiers massacres les bataillons spéciaux politiques...
Les documents sont innombrables, photos, vidéos, reportages pour attester que l'Opération Spéciale Antiterroriste de Kiev n'est qu'une mascarade destinée à camoufler une offensive génocidaire contre une population civile désarmée. Regardez ici cette autre vidéo montrant le contact entre les "guerriers de lumière" portant les droits de l'Homme à travers leur pays et les "terroristes" ayant envahi... leurs maisons et leurs jardins, leurs champs et leurs mines, leurs rivières et leurs forêts !
18 avril 2014: devant Kramatorsk, la population civile désarmée
s'avance au devant des blindés ukrainiens lancés contre elle.
Où étaient t-ils, où sont-ils tous ces BHL et autres parangons occidentaux des Droits de l'Homme, pourtant si prompts à s'indigner devant un char défiant un étudiant sur la place Tien An Men de la lointaine Chine ou à lancer des cris d'orfraie lorsque Navalny est condamné pour escroquerie, mais qui se taisent depuis 7 ans pour le Donbass, cette région d'Europe à moins de 2 heures d'avion de leurs salons de bobos cosmopolites, où une armée massacre un population au nom de l'OTAN ?!
Petit clin d'œil pour les français qui s'imaginent que le
choix du Donbass est étranger à leur propre destinée:
Le fait est, n'en déplaise à la doxa occidentale qui invoque à tout bout de champ le sacro saint droit international de l'intangibilité des frontières que ses démocraties libérales sont les premières à bafouer à travers le Monde dans des ingérences et des agressions politiques, économiques et militaires complétement illégales, que la rébellion du Donbass, en dehors de son contexte géopolitique et idéologique est avant tout l'expression du "Droit des peuples à disposer d'eux mêmes" ainsi que d'une "légitime défense" face à une agression armée.
Konstantin Kosachev
Le 19 mars dernier, alors que les bombardements ukrainiens sur les territoires du Donbass reprennent de plus belle, le vice-président du Conseil de la Fédération de Russie, Konstantin Kosachev, a rappelé, la Chambre des jeunes législateurs du Conseil de la Fédération, que les républiques du Donbass ont eu parfaitement le droit de faire sécession de l'Ukraine:
Et le le vice-président du Conseil de la Fédération de Russie de rappeler qu'en 2014 ont été provoquées en Ukraine les 2 circonstances majeures autorisant un peuple à s'engager sur la voie de l'autodétermination et du séparatisme :
1 / Un coup d'Etat créant une rupture constitutionnelle et donc l'intégrité territoriale du pays,
Dans la crise ukrainienne il apparait en effet que la violence n'est pas seulement le moyen choisi par les pro occidentaux pour imposer le diktat de la marchandise mondialiste, mais bien le but recherché (et commandité par les officines mondialistes) pour instaurer le chaos dans le pays et ainsi le rendre plus vulnérable á une dépendance militaro-industrielle occidentale :
Sur le Maïdan, alors que le président Ianoukovitch avait finalement cédé devant les émeutiers du Maïdan ouvrant un gouvernement de coalition et des élections anticipées (qu'il était sûr de remporter à nouveau car les bandéristes n'avaient pas dépassé les 5 % aux dernières élections, une tuerie est organisée, mettant fin aux négociations et entrainant un coup d'Etat et le départ du Président.
Dans le Donbass, alors que le mouvement initial est "fédéraliste", les nouveaux maîtres de Kiev refusent toute forme de dialogues avec ses leaders, et pire que cela, déclenchent contre les populations russophones de Donetsk et Lugansk un opération militaire disproportionnée qui comme précédemment sur le Maidan, sera animée par les paramilitaires néo-nazis y imposant une terreur criminelle.
Aussi, pour conclure, je choisis 2 photos datant d'avril 2014 et qui selon moi illustrent ce basculement de la crise ukrainienne dans la guerre du Donbass, provoquée par un régime de Kiev bandériste aux ordres de Washington :
Le jour de l'arrivée des blindés ukrainiens dans le Donbass...
... et la réaction légitime et souveraine du peuple !
Et face à cette Histoire toujours à l'écriture, je pense à "Glenmor", ce barde breton évoquant les révoltes paysannes et prolétariennes contre les "princes d'en haut" :
"Compagnons, nous étions en si petit nombre
que le discours avait l'ardeur ridicule des palabres d'enfants.
Nous étions si tendrement révoltés
qu'il fallait percer l'indolence de nos dires
pour y découvrir la sombre fureur.
Compagnons insoumis des heures noires,
nous avons tout de même semé
et toute bonne graine honore le semeur.
La moisson est proche.
Il y aura des hommes et des hommes à foison
aux agapes des places publiques.
Il y aura des hommes debout
pour une nouvelle république,
la nôtre, la plus ancienne..."
Milig ar Skanv dit "Glenmor"
Puisse le "virus" du Printemps russe infecter maintenant les peuples d'Europe et faire renaître leurs pays réels des décombres de ces Etats félons ayant piétiné puis trahi leurs libertés sacrées depuis des siècles.
Erwan Castel
Rappel chronologique du printemps 2014
Si dans les coeurs et le mémoires du Donbass ces événements sont encore rouges il est bon peut-être de rappeler ici quelques dates essentielles qui ont amené à ce nouveau chaos meurtrier en Europe.
Acte 1: le Maïdan
21 novembre 2013: Abandon du projet d'accord économique avec l'UE. Manifestations et occupation de la place Maïdan.
19 janvier 2014: Début des affrontements violents entre les groupes de paramilitaires nationalistes et les forces de l'ordre
25 janvier 2014 : Conseillée par les "ambassadeurs" des USA, de l'UE et de l'OTAN, 1er refus de l'opposition de participer au gouvernement qu'elle veut renverser.
18 février 2014: Combats de rue à Kiev. pendant 3 jours, plusieurs morts parmi les manifestants et les policiers.
21 février 2014 : En présence de ministres des affaires étrangères occidentaux, un accord de coalition est finalement signé entre le Président Ianoukovitch et l'opposition.
22 février 2014 : Des manifestants et policiers tombent sous les balles de tireurs (plus de 90 au total) , l'accord est rompu et le gouvernement renversé au profit d'une junte pro UE & OTAN, menée par Turtchinov et Yatseniouk comme1er ministre.
Acte 2: la Crimée
05 mars 2014 :La garnison russe de Sébastopol, forte d'environ 20 000 hommes se déploie en Crimée pour protéger la population
16 mars 2014 : La Crimée se prononce à 96,7 % favorable à un rattachement à la fédération de Russie (83 % de participation), lequel sera ratifié par la Douma le 20 mars.
09 avril 2014 : Le Conseil de l'Europe condamne "l'annexion de la Crimée".
Acte 3: le Donbass
06 avril 2014 : Les régions de Kharkov, Donetsk, Lugansk, Odessa réclament aussi la tenue de référendums populaires.
12 avril 2014 : Visite secrète (révélée plus tard par les USA) du Directeur de la CIA John Brennan.
13 avril 2014 : Début de l'opération militaire du gouvernement de Kiev contre le Donbass.
16 avril 2014 : Premiers heurts entre les manifestants et les forces ukrainiennes dans le secteur de Slaviansk / Kramatorsk, à 100 km au Nord de Donetsk,
19 avril 2014 : Violente attaque d'un check point à Slaviansk, par des radicaux nationalistes ukrainiens provoquant la mort de 3 miliciens et 2 assaillants.
Attentat à l'explosif à Lugansk contre le sommet du G20 La carte du Donbass au dessus de laquelle vont se pencher Trump et Poutine à l'occasion de leur première rencontre au sommet du G20 à Hambourg vient d'être éclaboussée encore du sang de civils innocents cette fois victimes à Lugansk de 2 attaques terroristes simultanées. Depuis plusieurs jours on attendait des provocations, attaques ou bombardements pour alimenter les tensions déjà vives qui entoure le sommet du G20 qui veut examiner le dossier ukrainien, et elles ont commencé dès la première journée par des attentats à l'explosif dans les rues de Lugansk. Près du centre ville de la capitale de la République Populaire de Lugansk, à proximité de la place des Héros de la Grande Guerre Patriotique, une première bombe placée à l'entrée d'une épicerie a explosé peu après 17h30, tuant 1 femme et blessant 5 autres civils. Quelques minutes plus tard, alors que les secours arrivaient sur les lieux de l'attenta
Sergeï, témoin engagé d'une déchirure européenne Serge¨Munier sur le front de Peski en 2014 Sergeï Munier est un des tout premiers volontaires a avoir rejoint les rangs de la milice républicaine lorsqu'elle s'opposait en 2014 à l'agression lancée par Kiev contre les manifestants du Donbass, et qui par la violence disproportionnée d'une "Opération Spéciale Antiterroriste" dictée par Washington a transformé une revendication fédéraliste en rébellion séparatiste. Sergeï a cette qualité rare d'avoir su fusionner un engagement physique sur le front du Donbass avec une analyse pertinente et dépassionnée du conflit, indépendante des fanatismes propagandistes qui imposent de chaque côté de la ligne de front une vision logique mais partiale de cette guerre insensée qui fracture douloureusement des milliers de familles depuis bientôt 3 ans. Son témoignage est pour tout cela très important, car en plus d'une personnalité franche et attachante, il apporte une
Depuis plusieurs jours les rapports de situation du front font état d'une exponentialité meurtrière des bombardements ukrainiens, engageant les forces de défense républicaines à riposter contre les unités responsables de ces violations du cessez le feu. Ce 8 juillet 2019 au matin, les forces de défense de la République Populaire de Donetsk ont envoyé un message clair au commandement de l' "Opération des Forces Combinées" ukrainienne en détruisant sur le front de Marinka (Sud Ouest de Donetsk) une position ukrainienne, vraisemblablement un dépot de munitions, à l'aide d'une roquette UR83P. Tir d'un UR83P sur une position ukrainienne sur le front de Marinka On distingue nettement, confirmant l'importance de l'explosion initiale, une explosion secondaire qui atteste la destruction en chaine de matières explosives Le commandement ukrainien a reconnu l'utilisation contre ses positions de Marinka du système d'arme UR 83P des républicains dont il