La guerre de l'eau recommence

Sur le front du Donbass l'enjeu de l'eau potable pour les populations est récurrent car ! 

  • d'une part, les réseaux de distribution et même certaines stations de traitement se retrouvent depuis 7 ans au milieu du champ de bataille de cette ligne de front dont les bombardements quotidiens endommagent fréquemment les canalisations,
  • d'autre part, les infrastructures de cet approvisionnement vital des populations en eau potable et bien qu'elles soient protégés légalement par les conventions de Genève, sont régulièrement prises pour cibles par le terrorisme des forces ukrainiennes.
Les exemples sont nombreux où les forces ukrainiennes bombardent les réseaux d'eau potable intentionnellement comme à Dokuchaievsk, Gorlovka (photo ci dessus) par exemple, quand ce n'est pas le gouvernement de Kiev lui même qui prive illégalement les populations d'eau potable comme celles de Crimée dont le canal d'approvisionnement venant du Nord a été fermé par l'Ukraine suite au retour référendaire de la péninsule en Russie (laquelle organise tant bien que mal un approvisionnement via le pont de Kerch pour cette région agricole très peuplée)

C'est le cas également du réseau de traitement et distribution d'eau potable situé au Nord de Donetsk, au milieu de la ligne de front séparant des villes de Yasinovataya (côté républicain) et Avdeevka (côté occupé par Kiev). De ce réseau de distribution dépendent plus de 1 500 000 personnes.                             

L'usine d'eau potable DFS, au coeur d'un secteur sensible du front du Donbass

En février 2017, l'usine de traitement d'eau "DFS" située au coeur de la "zone grise" entre les belligérants après avoir été moult fois bombardée avait été capturée par une unité de nationalistes radicaux qui menaçaient de la faire sauter ou d'empoisonner l'eau qu'elle distribue, et c'est la seule fois à ma connaissance que l'OSCE a tapé du poing sur la table pour démilitariser durablement cette zone qui depuis est surveillée en permanence par ses caméras fixes et patrouilles mobiles. 

Qu'à ne cela ne tienne, les soudards ukrops ont rabattu alors leurs tirs sur la station de pompage de Vasylevka alimentant l'usine et qui se situe à environ 5 km dans son Nord-Est. cette dernière, le village et les fermes environnantes ont été épisodiquement bombardées jusqu'à l'année dernière avant de bénéficier d'une accalmie à partir de la trève du juillet 2020.

Mais aujourd'hui 6 avril 21, les forces ukrainiennes du 3e bataillon de la 72e brigade ukrainienne ont à nouveau bombardé Vasylevka avec un véhicule de combat d'infanterie de type BMP2 qui a tiré 30 obus explosifs sur le site depuis une position située à Kamenka.. Si le bombardement n'a fait aucune victime, en revanche le réseau électrique a été coupé et des bâtiments civils endommagés. Touchée par les tirs, la station de pompage qui a dû être évacuée de ses personnels, a vu sa distribution d'eau fortement diminuée. 

Ce bombardement qui illustre l'escalade militaire en cours initiée par les forces de Kiev est également symptomatique de cette armée où les soudards semblent faire la loi, violant sans vergogne celles de la guerre et de la morale en exerçant sur les civils du Donbass une terrorisme criminel dont les 2 derniers faits marquants sont :

Et aujourd'hui ce sont les infrastructures collectives vitales qui sont à nouveau visées par ces "défenseurs des valeurs occidentales" qui se considèrent comme le "bouclier de l'Europe", alors qu'il ne sont que les cafards attirés par la pestilence d'une poubelle appelée Union Européenne et dont l'OTAN qui en est le couvercle sème la mort et la désolation partout où les banquiers de Wall Street lui ordonnent d'aller. 

Erwan Castel

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