Jour Z+3

Dernière minute !

Devant l'obstination des pays de l'OTAN à menacer la Russie avec leurs armes, le Président russe Vladimir Poutine a donné l'ordre à son ministre de la Défense Shoigou et son Chef d'Etat major Gerasimov d'élever les forces de dissuasion stratégique de la Fédération de Russie au niveau d'alerte de combat spécial 

"Vous voyez que les pays occidentaux ne prennent pas seulement des mesures hostiles contre notre pays dans le domaine économique, je veux dire des sanctions illégitimes dont tout le monde est au courant. Mais les hauts responsables des principaux pays de l'OTAN permettent également des déclarations agressives contre notre pays. Par conséquent, j'ordonne au ministre de la Défense et au chef d'état-major général d'élever le niveau d'alerte des forces de dissuasion stratégique de l'armée russe dans un mode spécial de service de combat."


Cette décision du Président russe intervient après que les forces de l'OTAN, contrairement aux déclarations de Biden ont engagé des attaques contre les forces russes en Ukraine. L'alliance atlantique depuis des années était déjà engagée directement  dans le Donbass avec ses ressources de renseignement stratégiques mais aujourd'hui elle est responsable d'attaques électroniques confirmées contre les forces russes et peut-être d''une frappe contre une de leurs colonnes de blindés.




Quand est ce que les dirigeants occidentaux comprendront que la Russie, qui les prévient depuis 30 ans de respecter sa sécurité en confinant l'OTAN aux frontières allemandes ne joue pas avec sa sécurité !

Le 25 février, la Russie a commencé à faire entrer le deuxième échelon de ses troupes offensives sur le territoire de l'Ukraine pour vouloir l'achèvement rapide d'une opération militaire spéciale destinée à démilitariser ce pays menant une guerre contre le Donbass depuis 8 ans et porter un coup d'arrêt à l'expansion militaro-industrielle de l'OTAN vers la Russie.

Bien sûr d'aucuns diront que Poutine a pris un risque énorme, que sa réponse militaire aux obstinations russophobes de Kiev est disproportionnée etc... mais il n'a tout simplement pas eu d'autre choix que de porter cette guerre au delà du Donbass pour plusieurs raisons évidentes :

  • Politiquement, faire tomber le régime kamikaze de Kiev qui depuis le Maïdan n'est que le pantin de plus en plus agressif d'une stratégie atlantiste lancée dans une guerre économique ouverte contre la Russie et un encerclement militaire de son territoire.
  • Militairement, l'Ukraine est un adversaire très important sur un territoire immense et avec une armée importante (300 000 hommes plus la réserve) modernisée et dont la tutelle étasunienne l'a transformé en force d'attaque potentielle contre la Russie.
  • Stratégiquement, si l'armée russe était intervenue uniquement dans le Donbass et pour subir en retour les mêmes sanctions économiques), il y aurait eu alors une convergence d'importantes attaques ukrainiennes. Mener des opérations au Nord et au Sud du Dniepr permet : 
      1. d'attaquer l'ensemble des ressources de logistique et de commandement, 
      2. de diviser les forces de Kiev, de les bloquer dans différents chaudrons, 
      3. de menacer sur ses arrières l'opération des forces conjointes du Donbass,
Les forces aérospatiales russes 
continuent leur "démilitarisation"
de l'Ukraine, en détruisant les uns
après les autres tous les dépôts 
de munitions et les bases militaires 
de ces supplétifs de l'OTAN.

Au troisième jour de ces opérations militaires russes en Ukraine voici quelle est la situation générale sur le terrain, sachant qu'elle évolue extrêmement vite, l'état major russe ayant donné priorité à la vitesse d'exécution et la diversité de ses actions.

Le temps d'une carte, les lignes bougent, comme Soumy qui est passé sous contrôle russe 

Alors qu'hier ils étaient encore séparés par des forces ukrainiennes, les 3 secteurs d'opérations (Nord, Sud et Donbass) forment aujourd'hui une seule ligne de front (il ne reste plus que quelques kilomètres pour la jonction entre les forces russes de Crimée et les forces républicaines de Donetsk. L'objectif aujourd'hui, tant pour les forces russes qui avancent que pour les forces républicaines qui reculent (pour éviter un encerclement global) est d'atteindre le Dniepr lequel risque de constituer la prochaine ligne de front majeure si la guerre continue. 

Cependant on peut distinguer 2 objectifs majeurs immédiats pour les forces russes et républicaines :
  • Au Sud: l'encerclement de Mariupol qui est l'objectif majeur du front de la République Populaire de Donetsk, car c'est une ville économique de 1ère importance, le 1er port maritime sur la Mer d'Azov et surtout le verrou Sud de tout le front ukrainien jusqu'à Donetsk.
  • Au Nord: l'encerclement de Kiev qui provoquerait au mieux la capitulation du gouvernement et un changement de pouvoir ou au pire, si le gouvernement Zelensky est évacué vers Lvov, le contrôle du secteur Nord du Dniepr, sachant que le secteur Sud est déjà quasiment aux mains des forces russes.
Le 26 février, le président Poutine a ordonné une courte "pause" des opérations militaires en cours, pour proposer au président Zelensky des pourparlers pour mettre fin à la destruction de l'Ukraine, mais ce dernier a refusé catégoriquement, préférant jeter son armée et sa population dans une fuite en avant suicidaire. A l'issue du refus ukrainien de dialoguer, l'Etat major russe a donné l'ordre de reprendre l'offensive "dans toutes les directions".

A / Sur le théâtre d'opérations de l'Ukraine:

A / 1 : Le front Nord

C'est sur le front Nord que les opérations militaires russes rencontrent le plus de résistance ukrainienne, les obligeant à ralentir, varianter leurs offensives et contournant en les assiégeant  les poches de résistance urbaine, dont la principale est la ville de Kharkov, dont les infrastructures militaires sont détruites par l'artillerie et les forces aériennes russes. 

Usines d'armement de Kharkov 
touchée par des missiles russes

La stratégie du commandement russe est de ne pas engager des combats en zone urbaine couteux en vies militaires et civiles, en destructions de matériels et infrastructures, et de procéder à leur siège tandis que l'offensive se poursuit sur des itinéraires alternatifs. Cependant, lorsque les forces militaires enfermées dans le bastion disposent de moyens permettant de réaliser des frappes d'artillerie voire des contre attaques sur les axes logistiques, il est nécessaire de maintenir sur elles des frappes aériennes et d'artillerie ciblées.

Les mouvements opérés sur ce front Nord ont 4 objectifs : 

  1. Au Nord, encercler la ville de Kiev et détruire forces de défense,
  2. Au centre, repousser les forces ukrainiennes à l'Ouest du Dniepr,
  3. Au Sud, avec les forces républicaines, libérer leurs territoires occupés,
  4. Réduire ensuite les poches de résistance ukrainiennes assiégées, 

Le Dniepr reste l'objectif à atteindre rapidement, à la fois pour les russes et les ukrainiens car il permet pour les premiers de d'enfermer les unités ennemies dans un immense chaudron ou rapidement les problèmes de logistique imposeront leur reddition, et pour les autres afin d'y tenter une ligne de défense.

A Tcherkassy sur le Dniepr, un dépôt 
ukrainien détruit par un missile russe
tiré depuis le territoire du Belarus.



A Soumy, la 27ème brigade d'artillerie, responsable de très nombreux bombardements meurtriers sur le front du Donbass  a été détruite.


A / 2 : Le front Sud

Après être sorties de la péninsule de Crimée, les forces russes ont consolidé au Nord leur contrôle de la rive gauche du Dniepr tout en poursuivant dans 3 directions majeures: 

  1. A l'Ouest, vers Nikolaïev, en vue de son encerclement et vers Krivoï Rog pour prévenir des contre offensives ukrainiennes,
  2. Au Nord, vers Zaporodje, en prenant le contrôle de ponts stratégiques sur le Dniepr comme à Novo Kharkovka, où le barrage de l'eau de Crimée a été détruit,
  3. A l'Est, en direction de Mariupol pour porter une offensive sur les arrières ukrainiens et faire la jonction avec  les forces de la RPD,

Lance Roquettes Multiples russes de
122 mm BM21 "Grad" à Novo Kharkovka 

A Kherson, une contre attaque de chars ukrainiens a été stoppée et une autre colonne de véhicules blindés complétement détruite par des hélicoptères russes antichars Ka 52. 

B / La bataille de Kiev a commencé

Après avoir engagé des bombardements sur les principales infrastructures militaro-industrielles de Kiev, les aéroports et dépôts logistiques, les bases militaires et de commandements, les forces russes sont arrivées dans les faubourgs Nord de la capitale ukrainienne où les premiers accrochages avec des forces ukrainiennes ont eu lieu.


Attaque de missile contre l'entreprise publique 
"Arsenal" pour la construction de matériels
spécialisés pour la Défense - 26 février matin

Dans Kiev le chaos commence à se généraliser, des armes sont distribuées à des civils qui ensuite les utilisent n'importe comment ou à des fins criminelles.  On dénombre déjà plusieurs tués dans ce chaos organisé.



C / Sur le théâtre d'opérations du Donbass:

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, la ligne de front du Donbass a également changé considérablement sous des offensives menées par les forces républicaines de Donetsk et Lugansk, en coordination avec l'Etat Major russe qui fournit aux milices un appui feu décisif ainsi que des ressources logistiques vitales.


C / 1:  Sur le front de Mariupol 

Dernière minute, la ville côtière de Berdiansk, à l'Ouest de Mariupol est maintenant sous contrôle des forces russes.

Dans le Sud de la République Populaire de Donetsk, les forces républicaines, avec l'appui russe ont commencé depuis l'Est la libération des villages agricoles qui étaient occupés par les forces ukrainiennes dans un mouvement enveloppant la ville de Mariupol  qui devrait être rejoint dans quelques heures par l'offensive menée depuis l'Ouest par les troupes russes venant de la Crimée.

"Merci à la reine d'Angleterre !"

Devant l'avancée des forces républicaines, les ukropithèques (comme en 2014-2015) se rendent ou s'enfuient, abandonnant sur le terrain leurs morts et des centaines de matériels parmi lesquels les derniers cadeaux flambant neufs de leurs parrains anglo-étasuniens: Missiles antichars "Javelin et NLAW" récemment déversés par centaines,de tonnes sur les tarmacs de Kiev...

Les forces russes appuient avec leur artillerie les opérations républicaines au sol, couvrent leurs flancs et détruisent chaque jour un peu plus les défenses ukrainiennes de la ville portuaire de Mariupol qui s'est transformée au fil des années en bastion fortifié où sont déployés de nombreux radicaux nationalistes ukrainiens tel que le régiment Azov.

Pour "traiter" les objectifs ukrainiens, les russes ont des unités classiques sur les territoires des  républiques de Donetsk et Lugansk (obusiers, lance roquettes multiples etc.) mais aussi des systèmes de missiles tirant depuis les régions russes comme Krasnodar par exemple, sur les rives Sud de la Mer d'Azov.

Tirs de missiles "Kalibr" russes sur les défenses 
ukrainiennes de Mariupol nuit de 25 au 26 fév.


C / 2: Sur le front de Donetsk

Les deux percées républicaines réussies sur les fronts de Lugansk et de Mariupol ont achevé de déstabiliser un front ukrainien sous le choc des opérations militaires russes à l'arrière du front et qui menacent désormais les unités de l' "Opération des Forces Conjointes" d'être piégées dans un énorme chaudron à l'Est du Dniepr.

Bombardement du 26 février 2022 sur le district de Kievsky - photo Svetlana Kissileva

Et sur l'ensemble du front un flottement est palpable du côté des forces ukrainiennes : avants postes abandonnés, block post vides etc, paradoxalement à une poursuite de bombardements meurtriers dirigés contre les zones résidentielles. Cette situation est globale sur le front entre Dokuchaïevk au Sud de Donetsk et Stakhanov à l'Ouest de Lugansk.


26 février en début de soirée l'artillerie 
ukrainienne tire 24 obus de 152mm sur 
les quartiers Nord de Donetsk, dans un 
nouveau bombardement habituel mais 
transpirant maintenant la rage vaincue.

 C / 3: Sur le front de Lugansk

Tout comme sur le front Sud, les forces républicaines de Lugansk ont engagé la libération de leurs territoires occupés par les forces ukrainiennes dans une direction à la rencontre des forces russes en opérations au Nord de l'Ukraine. Une dizaine de villages et hameaux ont été libérés par les milices.

Face à cette menace de jonction entre les républicains et les russes, les forces ukrainiennes ont entamé un repli vers l'Ouest et même pour certaines, en direction de Dnipropetrovsk sur le Dniepr. 


Concernant les populations vivant dans les villages du Donbass conquis par les milices, certains n'ont pas encore compris qu'elles ne sont pas ukrainiennes mais russes, appartenant à ce territoire du Donbass jeté en Ukraine arbitrairement par Lénine en 1921 et abandonné par l'Ukraine indépendante à la fin de l'URSS en 1991. Ces femmes et ces hommes sont d'identité, de traditions, de religion russes et viennent de passer 8 ans sous la botte d'un pouvoir qui veut condamner leurs Histoire au nom d'une prétendue "décommunisation". Aujourd'hui les soldats russes et républicains sont accueillis comme des libérateurs .

Cette épicière en remerciement  refuse que les soldats 
russes qui viennent d'arriver paient leur nourriture 



Du côté de l'Ukraine 

Le président Zelensky s'obstine, espérant que l'OTAN bouge pour soutenir l'Ukraine, tandis que ses forces armées visent maintenant des structures en territoire russe comme par exemple l'aérodrome de Millerovo, touché par un missile balistique ukrainien "Toshka U"



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