Trump ouvre une boîte de Pandore
Il semble que le POTUS ait trop pris de viagra ces derniers temps, au vu de ses nouveaux cacas nerveux contre l'Iran, le Vénézuela, l'Europe, la Russie, la Chine etc...
Mais le pire et plus sournois de ces actions stratégiques est aujourd'hui le retrait définitif des USA du traité de non prolifération des armes nucléaires à moyenne portée (INF), annoncé sourire aux lèvres par son faucon de guerre Pompeo ce 2 août dernier.
Et cet incendiaire de Pompeo, qui rêve chaque nuit de bombarder la Corée du Nord, le Vénézuela et l'Iran a eu l'outrecuidance d'accuser la Russie d'être responsable de la fin de ce traité vital pour la Paix mondiale que conclurent en 1987 Gorbatchev et Reagan et qui permit d'amorcer une désescalade nucléaire bilatérale historique (je me souviens du retrait retentissant des fusées intermédiaires (env 5000 km de portée) "Pershing" américaines et "SS20" soviétiques du théâtre européen).
Ce traité qui scellait une démilitarisation stratégique de l'Europe à été pour la première fois remis en cause par l'administration Obama en 2014, en pleine crise ukrainienne, accusant sans preuve (comme d'habitude) la Russie de violer le Traité en expérimentant un nouveau missile de croisière (9M929).
Un an plus tard, en 2015, Washington annonçait un plan de redéploiement de missiles nucléaires intermédiaires terrestres en Europe (plan en fait déjà amorcé sous couvert des sites de lancement du système AEGIS officiellement "défensifs", en Pologne et Roumanie).
Or le départ de la Maison Blanche de ces fous de guerre ne va absolument rien changer, et Trump qui pourtant a fait toute sa campagne à vouloir changer leur politique belliciste va confirmer en 2018 ce plan belliqueux du russophobe Obama (et le Congrès donnera même son feu vert pour l'expérimentation d'un missile nucléaire sur système mobile).
La Russie va quitter également le Traité INF ce 3 juillet pour répondre légalement à la nouvelle course aux armements engagée par Washington.
Dans cette nouvelle guerre froide, les grands perdants sont à nouveau les pays européens, pros en otage par l'OTAN et qui se voient menacer par l'installation des missiles étasuniens sur leurs territoires qui ne sont qu'à une dizaine de minutes de vol des centres névralgiques russes, tandis que les USA retentissant hors de portée des missiles intermédiaires russes.
L'hypocrisie occidentale est sur ce dossier générale y compris au niveau d'une Union Européenne qui ne défend que la stratégie des USA en déclarant vouloir préserver les acquis du traité mais en refusant à l'ONU la proposition russe d'instaurer un réseau de contrôles et de négociations à cet effet.
Aujourd'hui les USA avec le soutien suicidaire de leurs laquais de l'OTAN ont engagé une nouvelle course aux armements, à la fois contre la Russie mais aussi contre la Chine, comme l'a confirmé Pompeo, plongeant ainsi le monde dans une guerre froide pire que la précédente.
Erwan Castel