Rébellion !
Souvent je suis entre rire, colère et pitié lorsque j'observe des réactionnaires prôner la restauration de paradigmes communautaro-centrés qu'ils soient politiques, religieux, ou ethniques pour se défendre contre l'effondrement civilisationnel.
Si ces Tartuffe et Torquemada du passé prenaient un minimum de distance verticale avec leurs idéologies artificielles, ils verraient dans le plus lointain de l'Histoire des idées que leurs références dogmatiques qu'elles soient universalistes ou autarciques sont justement les génitrices du système esclavagiste qui nous suicide aujourd'hui.
Car le virus mortel des âmes et des corps est cette pensée unique intolérante et hégémonique qui depuis environ 6000 ans se diversifie et se métamorphose de système religieux en système économique puis culturel, politique etc...
Nouveau prophète, nouvelle monnaie, nouveau média, nouvelle politique, nouveau réseau social, nouvelle mode, nouveau livre, nouvelle guerre....
Tous ces mirages du passé ou du futur ne sont souvent et malheureusement que d'autres déclinaisons de cette pensée unique diversifiée qui pour survivre et faire tourner en rond dans ses enclos les esclaves spécialisés invente ses propres diables pour perdre les derniers Hommes libres dans de faux combats communautaristes.
La seule voie de libération n'est pas dans des oppositions politiques, religieuses, ethniques, ou culturelles qui sont aussi infectées par le virus de la pensée unique, mais dans une vraie rébellion radicale afin de retrouver l'essence même des identités humaines débarassées de leurs servitudes multiples.
C'est un combat éternel dont nous ne verrons jamais les lauriers, mais peu importe car le plus important est de rester debout pour saluer chaque matin ce soleil invaincu éclairant nos libertés perdues...
Erwan Castel
« Soudain j'ai tout compris. Je vivais en prison depuis ma naissance. On m'avait retiré tout ce que mes ancêtres avaient mis des milliers d'années à construire et on m'avait donnés quelques hochets à la place : du confort, quelques années de plus à vivre (en me faisant chier), des DVD, une carte d'électeur trafiquée. On m'avait dressé comme les clébards du lieutenant. Dressé à aller travailler pour les autres tous les matins. Dressé à voter pour des parasites qui vivraient sur mes impôts. Dressé à accepter d’être fiché de tous les cotés. Dressé à désirer ce que l'on attendait de moi. Dressé à accepter l'idée de finir en maison de retraite. Dressé à ne plus rien contrôler de ma vie. Dressé ! La voilà, la civilisation ! Après l'ivresse, j'avais une solide gueule de bois. Il fallait s'échapper, tout brûler, tout casser… »
Olivier Maulin, Gueule de bois
(Extrait via le groupe FB "Païen païenne")