Parabellum
Cette nuit dans le Donbass, sur le secteur de Krasney Partisan (Nord de Yasinovataya) où nous sommes toujours déployés en sécurisation de zone, j'ai entendu pour la première fois depuis le 21 juillet nos armes devoir riposter à des tirs persistants de mitrailleuses lourdes ukrainiennes.
Un peu plus au Sud, les ukrops ont utilisé à plusieurs reprises des missiles antichars sur nos positions défensives, tandis que celles défendant le front Nord de Gorlovka ont été bombardées par des mortiers de 82 mm des radicaux d'Azov (secteur de Dolimite)
Sur le front de la république voisine de Lugansk, la trêve n'est pas plus respectée par Kiev : bombardements des villages de Lozovoy et Lugvinovo où un soldat républicain a encore été tué par un sniper ukrainien.
L'hémorragie lente du Donbass continue donc tandis que se joue toujours à Minsk un théâtre cynique que plus personne n'écoute.
"Quand le vin est tiré il faut le boire..."
...Tout comme la guerre qui ne peut passer à nouveau passer le relais à la politique qu'à l'issue d'une victoire, d'une défaite ou d'une capitulation d'un des 2 belligérants.
Et vu la complexité de ce conflit où travaillent aussi dans son ombre L'OTAN et la Russie, l'enlisement militaire du front et l'impossibilité politique de reculer pour les forces en présence, ce n'est pas demain la veille que les canons brûlants du Donbass vont se taire devant le chant des oiseaux de la steppe.
Seule malheureusement une vraie guerre semble être capable d'en finir avec cette fausse guerre mais qui a déjà fait au coeur de l'Europe plus de 20 000 vraies victimes.
Erwan Castel