Des blindés canadiens pour l'Ukraine
Après les véhicules tout terrain humvees, missiles javelins, fusils barret étasuniens, les hélicoptères, radars et bientôt patrouilleurs français entre autres matériels occidentaux livrés à l'armée ukrainienne, c'est au tour du Canada de rentrer dans la danse des collabos en livrant au régime de Kiev des véhicules blindés.
Derrière leur maître étasunien, tels de caniches se prenant pour des chiens de chasse, la France et le Canada semble vouloir rivaliser de zèle, poussés par une russophobie psychotique autant que par l'espoir de renflouer leurs caisses via le complexe militaro-industriel occidental qui, tel un vampire, se nourrit du sang des guerres.
Lors de sa tournée étrangère, le nouveau président Zelensky, en jouant tout comme son prédécesseur Porochenko le rôle de la victime mendiant auprès de mentors occidentaux affamés, après avoir juré pendant des mois ne vouloir que cessez le feu et paix dans le Donbass, collectionne des contrats d'armement pour son armée engagée dans une guerre russophobe qu'ils ont excité. Ainsi de la France, qui lors de l'entrevue des marionnettes étasuniennes Macron et Zelensky le 17 juin derrnier s'est engagée, après des hélicoptères et des radars en 2018 à livrer à la marine ukrainienne de 20 patrouilleurs de type OCEA FPB 98.
Le canadien Trudeau, de son côté a tenu également à intensifier son aide militaire à l'Ukraine en guerre contre les russes du Donbass, et nourrir au passage une russophobie psychotique d'un gouvernement sous l'influence d'une puissante diaspora ukrainienne bandériste qui s'y est réfugiée et développée après la défaite du nazisme en Europe.
Ottawa s'est déjà fait remarquer, comme le bon clébard tirant sur sa laisse, en fournissant à Kiev une mission importante d'instructeurs chargés d'encadrés et de faire évoluer l'armée ukrainienne vers les normes de l'OTAN dans laquelle elle espère s'intégrer, dans un programme appelé "Opération UNIFIER" et réalisé en coordination avec le Pentagone américain
Lors de sa visite au Canada, ce mardi 2 juillet 2019, le Président Zelensky reprenant à son compte et mot pour mot la réthorique de son prédécesseur Porochenko concernant les "devoirs d'un front uni contre la Russie", a obtenu également d'un Président Trudeau, complétement possédé par une russophobie psychotique, la promesse d'une intensification de la coopération technico-militaire entre l’Ukraine et le Canada à travers un protocole d'intention de ce dernier de fournir à Kiev des véhicules blindés.
Il s'agit en fait de véhicules blindés légers destinés à remplacer les vieux BTR soviétiques encore en service dans l'armée ukrainienne, mais on ne connait pour le moment ni le type des véhicules, ni leur nombre, ni leur transfert que le Canada dit ne pas pouvoir se réaliser avant 2020.
Cette volonté d'équiper de véhicules blindés occidentaux l'armée ukrainienne répond autant à une volonté politique de couper définitivement les ponts avec son héritage soviétique, autant qu'à un réel problème de parc blindé dans cette catégorie de véhicules blindés d'infanterie. En effet en 2014-2015, ce parc de BTR et BMP ukrainien, déjà naufragé depuis l'indépendance du pays, a subi de très nombreuses pertes dans les "chaudrons" du Donbass. Par ailleurs leurs usines de fabrication, elles aussi exsangues n'ont pas pu compenser cette carence importante grévant le niveau opérationnel des unité de combat, comme le prouvent l'utilisation persistante de véhicules civils de type minibus ou camion pour transporter les troupes jusqu'au front. On a même vu être remis en service les vieux parcs obsolètes de BRDM, BTR 60 ou MTLB ayant 50 ans d'âge, tandis que des anciennes répubiques socialistes soviétiques sont acheminer également vers l'Ukraine en guerre (tout comme vers les groupes terroristes du Moyen Orient) leurs vieux stocks soviétiques. Ces transferts qui s'apparentent à des ultimes liquidations avant mise à la feraille qui ont été réalisés clandestinement, puis légalement sont même aujourd'hui subventionnés par le Pentagone en échange de remplacements réalisés auprès de son industrie de l'armement.
Concernant ces prochaines aides canadiennes il faut donc attendre d'avoir plus de précisions quant au type de véhicules blindés qui vont être livré à l'Ukraine pour juger du sérieux de l'opération et à qui, Kiev ou Ottawa, elle profite le plus.
En effet, il suffit de se souvenir de la fumeuse opération britannique du transfert des obsolètes véhicules blindés légers "Saxon" en 2017, qui tombent en panne dès leur arrivée en Ukraine, et tombent dans une cannibalisation rapide les uns servant de pièces détachées pour les autres... Dans cet esprit il ne serait pas étonnant que le Canada profite de cette "collaboration" avec l'Ukraine pour se débarasser (avec bénéfices) de ses vieux stocks de M113 arrivant en fin de vie opérationnelle. Dans cette dernière hypothèse probable, le matériel canadien a oeu de chance de se retrouver en première ligne mais d'être déployé à l'arrière, dans des opérations de police et de gardiennage militaires.
Il faut également rajouter à cette réalité le problème de la maintenance des véhicules, qu'ils soient neufs ou d'occasion pour laquelle la chaîne ukrainienne logistique et de réparation n'est pas adaptée étant concue pour des équipements soviétiques. Tout comme pour l'armement léger, la normalisation des procédures et la standardisation des organisations et approvisionnements, l'équipement en matériels lourds pour l'ensemble de l'armée ukrainienne n'est pas pour demain et sa phase intermédiare vers laquelle s'est engagé Kiev risque même d'augmenter les difficultés opérationnelles par une superposition d'anciens modèles soviétiques déjà rouillés avec des nouveaux modèles occidentaux souvent obolètes.
En attendant d'en savoir plus il faut donc regarder ce nouvel acte de la coopération canado-ukrainienne, plus comme une communication politique symbolique - ce qu'elle sera dans tous les cas de figure - qu'une véritable opération militaro-commerciale d'envergure et opérationnelle.
Car ce Nouvel Ordre Mondial fondé sur la société du spectacle se doit de donner avant tout l'illusion d'avoir à son service un Occident fort réactif et uni contre la Russie et ses alliés, ces non alignés dont la diabolisation est le fond de commerce, au sens propre et figuré, d'un leadership étasunien à l'agonie...
Erwan Castel
Article réference : asd news