Une russophobie reflet de sa propre image


La nouvelle est tombée sur les prompteurs des agences de presse ce lundi 15 juillet : la police italienne a démantelé un réseau néo-nazi et saisi à l'occasion un important stock d'armes militaires. Anecdote policière de plus en plus fréquente malheureusement dans la dérive de notre monde post-moderne.

Ce qui est édifiant en revanche c'est le traitement médiatique qui tente de faire de ce fait divers italien un événement politique inteernational. En effet, et avant même que l'enquête n'est donnée ses conclusions, les médias mainstream occidentaux se sont précipités sur ce coup de filet de la police italienne pour dénoncer des individus "«d'idéologie extrémiste» ayant combattu au côté de rebelles prorusses contre les troupes ukrainiennes dans le Donbass" (Le Figaro). Et cette affirmation d'être répétée en cascade par toutes les "chiens de garde" du système (BFM TV, L'Obs, 20 Minutes, Le Point  RFI etc.), ceux qui se torchent le cul avec la déontologie journalistique (vérifier l'information, ne pas diffamer, etre indépendant etc...) dès qu'il s'agit d'accuser la Russie et ses alliés mais qui poussent des cris d'orfraie lorsqu'on dénonce en retour les mensonges de leur système, allant même jusqu'à initier cette ridicule loi "antifake news"... ce qui, venant de leur part relève d'une inversion accusatoire hallucinante et suicidaire.


Il faut bien sûr mettre le détournement médiatique de ce fait divers en perspective :
  • de cette propagande occidentale complétement possédée par une russophobie psychotique aussi délirante que débile eexcitant des "journalopes" repoussant toujours plus loin les limitres de la malhonnéteté intellectuelle, à se jetter comme des clébards enragés sur toutes les occasions de diffamer la Russie et ses alliés.
  • du calendrier de l'anniversaire de la tragédie du crash du MH17, abattu au dessus de Donbass il y a 5 ans et dont les occidentaux veulent faire porter le chapeau aux pro-russes et à la Russie bien sûr, accusation alimentée pour les non initiés par  la saisie d'un missile air-air Matra (de fabrication française).

Dans la réalité des pedigrees, cette accusation m'a laissé sceptique, car les nationalistes radicaux européens qui sont venus combattre du côté des séparatistes du Donbass sont une infime minorité qui relève du même niveau anecdotique que les russes venus se battre dans les rangs de l'armée ukrainienne.

En revanche, les néo-nazis européens venus gonfler les rangs des bataillons spéciaux ukrainiens sont nombreux et en 2015 on compte par exemple une cinquantaine de français présents dans le bataillon néo-nazi Azov déployé dans le secteur de Marioupol (pour comparaison seulement 1 français se déclarant "national-socialiste" est venu s'échouer un temps dans la République Populaire de Donetsk, avant d'aller se faire aussi virer du Kurdistan irakien puis... de l'armée américaine). 

Il y aurait beaucoup à dire sur cette fracture de la mouvance nationaliste européenne provoquée par la crise ukrainienne et que la guerre du Donbass a exacerbé, avec d'un côté les "réactionnaires" nostalgiques des nationalismes ethnocentrés fascistes et nazis qui ont rejoint les marches aux flambeaux des bandéristes ukrainiens, et de l'autre côté les nationalistes conservateurs (non moins ethnocentrés pour certains) et qui en fantasmant sur la Russie poutinienne (telle que décrite d'ailleurs par la propagande russophobe), ont rejoint les rangs des séparatistes pro-russes.

Concernant les néo-nazis italiens, je sais que plusieurs spécimens ont rejoint également les bataillons spéciaux ukrainiens mais les trois que j'ai croisé dans le Donbass étaient plutôt issus de l'extrême gauche révolutionnaire que de la mouvance fasciste italienne. 

Si les liens de ce groupe néo-nazi italien avec la guerre du Donbass sont confirmés il ne peut s'agir que de leur implication dans les rangs des activistes radicaux ukrainiens, qui disposent aussi de réseaux de trafic d'armes en Europe de l'Ouest, contrairement à leur "homologues" pro-russes.



D'ailleurs, dès le lendemain de l'information, cette diffamation russpohobe, aussi grossiére que stupide s'effondre et on apprend que le réseau néo-nazi italien démantelé est en fait pro ukrops... oups ! 

Je me marre !



Même le média propagandiste mondialiste Euronews, évoquant l'hypothèse d'un attentat possible préparé contre le ministre italie de l'Intérieur Matteo Salvini, admet finalement dès le 16 juillet qu'il s'agit en fait "d'individus, adeptes d'une idéologie extrémiste, auraient combattu en Ukraine dans le Donbass contre des rebelles pro russe.

Evidemment cette vérité ne risque pas de faire le même buzz médiatique que l'annonce initiale chez les journalopes de France, qui devraient être sanctionnés pour cette "fake news" caractéristique et même présenter des excuses aux Républiques de Donetsk et Lugansk dont les milices ont été à nouveau diabolisées à l'extrême par cette double accusation mensongère de nazisme et terrorisme.

Ce nouveau coup d'épée dans l'eau de la propagande de guerre occidentale soutenant la guerre ukrainienne contre le Donbass ne fait que révéler, dans une inversion accusatoire flagrante, la vraie nature du totalitarisme de sa pensée unique et de son 4ème pouvoir qui est devenu à la fois son bouclier par la censure et son glaive par la diffamation.

Erwan Castel
   

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