Une guerre d'attrition
Maison du village de Zaitsevo, au Nord de Gorlovka, détruite lors d'un bombardement ukrainien le 2 juillet 2019 |
"Lors d'une guerre, une "stratégie d'attrition" est une stratégie dans laquelle l'objectif
est d'user les forces combattantes et les réserves ennemies..."
Lors de sa réunion avec le chef de l'OSCE, le nouveau président Zelensky avai déclaré le 13 juin dernier à propos du conflit dans le Donbass : « Pour moi, c'est l'objectif principal: arrêter la guerre, arrêter le feu ... ». En réalité c'est exactement l'inverse qui s'est produit ; depuis l'investiture de la nouvelle marionnette étasunienne de Kiev, une nouvelle escalade militaire meurtrière a été engagée par les forces ukrainiennes sur l'ensemble du front du Donbass, placant le clown-président sur le même chemin meutrier que ces prédécesseurs Turtchinov et Porochenko.
Et pendant ces premiers jours de juillet, les forces ukrainiennes continuent leur terrorisme contre le Donbass, avec de nouvelles attaques meurtrières contre les soldats des républiques de Donetsk et Lugansk, mais aussi contre la population civile qu'ils défendent.
Et pendant ces premiers jours de juillet, les forces ukrainiennes continuent leur terrorisme contre le Donbass, avec de nouvelles attaques meurtrières contre les soldats des républiques de Donetsk et Lugansk, mais aussi contre la population civile qu'ils défendent.
Bien sûr, nous sommes, fort heureusement, loin des boucheries vécues dans les guerres du passé, comme par exemple lors de l'offensive de la Somme du premier conflit mondial ou du bombardement de Dresde pendant le conflit mondial suivant.
Cependant il est désormais évident que Kiev dans une intention criminelle à caractère génocidaire cherche à saigner les russes du Donbass, en appliquant une stratégie d'hémorragie lente sur les 470 kilomètres de la ligne de front et une politique de terreur sur les zones résidentielles qui lui sont proches.
Cependant il est désormais évident que Kiev dans une intention criminelle à caractère génocidaire cherche à saigner les russes du Donbass, en appliquant une stratégie d'hémorragie lente sur les 470 kilomètres de la ligne de front et une politique de terreur sur les zones résidentielles qui lui sont proches.
Ainsi, au Nord de Gorlovka, ce mardi 2 juillet 2019, les ukrainiens ont à nouveau bombardé des zones résidentielles du village de Zaitsevo, détruisant de nouvelles habitations civiles :
Bombardement ukrainien de la zone résidentielle
de Zaitsevo au Nord de Gorlovka, le 2 juillet 2019
Selon la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies qui est en charge du conflit dans le Donbass, entre avril 2014 et le 9 juin 2019 on a enregistré 3 332 morts parmi la population civile du Donbass, plus de 7 000 ont été blessés. Et depuis les pertes civiles connaissent une nouvelle augmentation importante, une vingtaine de civils ayant été blessés lors de ce mois de juin.
Du côté militaire les forces ukrainiennes continuent à violer quoitidiennement les accords de Minsk, occasionnant des pertes sensibles dans les rangs des forces de défense républicaine. Ainsi au cours du mois de juin entre 35 et 50 miliciens ont été tués sur le front et des dizaines d'autres blessés par une strategie ukrainienne qui cherche:
- d'une part à cibler par des bombardements ciblés et précis des positions républicaines à l'aide de leur artillerie ou systèmes de missiles antichars;
- et d'autre part à maintenir une pression offensive en multipliant les "zones de contact" par une occupation systématique de la zone neutre située entre les lignes;
Bombardement ukrainien d'une position républicaine à
le 29 juin au cours duquel 2 soldats seront tués et 4 autres blessés
Sur cette autre vidéo on peut voir la correcion des tirs de l'artillerie
ukrainienne réalisée ici également à partir du drone d'observation
Ici c'est un missile antichar ukrainien qui est utlisé pour frapper
une casemate républicaine début juillet 2019
Parallèllement à ces bombardements réalisés sur les zones résidentielles et les positions défensives républicaines, les forces ukrainiennes cherchent toujours à occuper cette "zone grise" située entre les lignes et qui est devenue depuis 3 ans une peau de chagrin diminuant un peu plus chaque mois.
Bien sûr, cette stratégie n'est pas non plus sans conséquence pour l' "Opération des Forces Combinées" ukrainienne qui subit également et régulièrement des pertes importantes lors de ses opérations contre les positions défensives républicaines soit par nos forces de défense, soit par les champs de mines qui parsèment cette "zone grise". Ainsi le 1er juillet, dans le secteur de Mariupol une unité d'infanterie de marine ukrainienne effectuant une reconnaissance offensive a eu 4 tués et 6 blessés lors de la riposte républicaine. Ailleurs, c'est sur le front Nord de la République Populaire de Donetsk, une autre unité ukrainienne a du abandonner une position avancée à proximité des défenses de Gorlovka.
Vladislav Yurchenko, 19 ans, jeune volontaire venu de Russie pour défendre le peuple frère du Donbass, tombé au combat sur le front aux premières heures de ce mois de juillet 2019. |
Même si les pertes ukrainiennes sont numériquement plus importantes que celles des forces républicaines, il faut les mettre cependant en perspective du rapport de force existant qui est environ de 4 pour 1 en faveur de Kiev et de la durée au cours de laquelle l'armée ukrainienne se renforce de nouveaux matériels et procédures modernes.
Kiev joue donc la montre et le nombre en continuant à provoquer une hémorragie lente du Donbass,
- suffisamment importante pour affaiblir à moyen terme les forces de défenses dont les réserves sont obligées de renforcer les zones de contact créées par les ukrainiens (pour compenser le temps de réaction devenu inexistant),
- mais trop faible pour provoquer une intervention de la Russie ou/et redynamiser les opérations militaires sur le terrain, ce qui provoquerait des pertes ukrainiennes trop importantes et une contestation politique intérieure et internationale.
Au VIème siècle avant JC, le général et stratége chinois Sun Tsu disait déjà que "la guerre a besoin des victoires mais n'aime pas la durée". Ce théorème est toujours valable et nous observons ici et là, lorsque qu'une Blitzkrieg ne peut emporter la victoire, se développer des batailles voire des guerres d'usure auxquelles se greffent généralement d'autres attritrions, sanitaires, économiques, politiques et médiatiques, ou plus plus récemment cybernétique par exemple.
La Russie, fidèle à sa diplomatie mesurée et son sens de la réponse proportionnelle, réagit à cette guerre d'usure subie par le Donbass et évitant autant faire se peut d'intervenir militairement, par un soutien accru et progressif des populations de Donetsk et Lugansk, dont elle accompagne et aide la modernisation et normalisation militaire, le projet socio-économique et leur intégration au sein de la Fédération de Russie d'abord administrative, comme leur récente possibilité d'accéder à la citoyenneté russe.
La balle aujourd'hui est plus que jamais dans le camp de Kiev qui a initié en 2014 cette guerre insensée contre les russes du Donbass.
- Soit Zelensky continue à appliquer avec zèle la feuille de route de l'UE mais surtout de l'OTAN qui veut militariser l'Ukraine en entretenant un conflit sur le flanc russe, faisant de l'Ukraine un vassal sacrifiable dans sa guerre contre Moscou;
- Soit il décide de rompre avec les fantasmes du Maïdan, se retire des territoires occupés du Donbass et accepte son retour avec la Crimée au sein de la Fédération de Russie, ainsi qu'une fédéralisation renforcée du reste de l'Ukraine.
Car pour l'Ukraine, il n'y a pas d'autre chemin vers la Paix que celui-ci et qui suppose de renouer les relations d'amitié avec la Russie, dont Kiev est le berceau originel, et avec elle pouvoir se libérer des dépendances financières avec les occidentaux qui ont été mises en place au lendemain du Maïdan, comme on met un collier étrangleur à un chien attendant sa gamelle?
Mais...
Malheureusement, je reste réaliste et considère que cette stabilisation n'est pas pour demain tant que les Etats occidentaux pour servir leur hégémonie vampirique persisteront au nom d'une "intangibilté des frontières" (par ailleurs très relative dans leurs motivations et applications dans d'autres régions du monde), à s'accrocher à la démesure artificielle de cette Ukraine, écartelée entre l'Occident et l'Eurasie.
La guerre dans le Donbass risque donc de continuer, tout comme en Syrie, au Yemen ou les autres conflits menés par l'impérialisme anglo-américains pour étrangler la Russie et les pays non alignés. La ploutocratie internationale compte sur sa puissance financière, son contrôle des instances internationales et son omnipotence armée à travers le Monde pour mener à bien cette guerre d'usure écomonomique, militaire et politique tous azimuts dont le Donbass est la pierre d'angle soutenant sa russophobie hégémonique en Europe.
Et ce n'est pas l'effondrement économique du mondialisme qui va changer la situation comme l'espèrent quelques utopistes, bien au contraire car la guerre est justement cette ultime option que le système capitaliste utilise à chaque fois qu'il est naufragé pour tenter de se réinitialiser.
Il faut compredre que, dans sa fuite en avant, jamais la pieuvre occidentale ne lâchera sa proie ukrainienne, et que l'Ukraine de son côté ne pourra jamais retrouver seule le chemin de son identité tant elle a été affaiblie depuis son indépendance par la corruption et la coorosion et aliénée aujourd'hui à la dictature de la marchandise occidentale.
Le Donbass en revanche pourrait servir de point d'appui à des forces indépendantes et fédéralistes pour redonner à ce plus grand pays d'Europe son rôle de trait d'union entre les 2 mondes européens.
Car cette stratégie occidentale, qui ne s'appuie que sur des chiffres financiers et militaires oubliant le facteur moral du combat, finalement risque dans un proche avenir de se retourner contre son initiateur ukrainien dont la détermination des combattants et de la population pour cette guerre n'est pas comparable avec celle des républiques du Donbass et de leurs volontaires qui se battent pour leur Liberté et protéger leurs traditions millénaires.
Car cette stratégie occidentale, qui ne s'appuie que sur des chiffres financiers et militaires oubliant le facteur moral du combat, finalement risque dans un proche avenir de se retourner contre son initiateur ukrainien dont la détermination des combattants et de la population pour cette guerre n'est pas comparable avec celle des républiques du Donbass et de leurs volontaires qui se battent pour leur Liberté et protéger leurs traditions millénaires.
Mais pour cela il nous faut d'abord mettre fin à cette guerre d'usure par l'obtention d'une victoire décisive qui engagera la libération de tout le Donbass occupé et l'effondrement militaire des auxilliaires ukrainiens de l'OTAN.
Plus que jamais l'adage "la meilleure défense est dans l'attaque" devient à chaque nouveau bombardement ukrainien une réalité vitale pour l'avenir des Républiques populaires de Donetsk et Lugansk.
Erwan Castel
Chant patriotique soviétique "Il nous faut une victoire"