Fin des manoeuvres
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"Finex !" aurait-on dit dans le jargon militaire français pour annoncer la fin de ces exercices réalisés par notre brigade Piatnashka pendant 3 semaines sur le polygone de Torez à l'Est de Donetsk.
Nous retrouvons pour quelques jours la ville fleurie de Donetsk, nos casernes et nos "home sweet home", avant de repartir enfin vers le front de Yasinovataya où nous attendent les positions que notre bataillon tient depuis 3 ans maintenant.
Vendredi 5 juillet 2019
Après les derniers tirs et exercices tactiques clôturant trois semaines d'entrainements, et de bronzage dans la poële à frire de Torez, nous bouclons nos sacs à dos et rechargeons nos camions de tout le matériel de combat et logistique amené sur le polygone Nord de la République Populaire de Donetsk.
Après une bonne heure de route notre convoi sécurisé arrive dans Donetsk où il se scinde vers les différentes casernes des compagnies due la brigade Piatnashka. Avec mes camarades, sans oublier Blin, notre féline mascotte dont la constante bonne humeur, le tempérament joueur et le stoicisme heureux ont séduit l'unanimité, nous retrouvons avec bonheur nos douches chaudes et chambrées climatisées et un décrassage et un repos bien mérités.
Lorsque nous arrivons à Donetsk, des affiches du président Zakharchenko, assassiné il y a à bientôt déjà un an rappellent à la population les sacrifices élevés bornant le chemin parcouru par la jeune république populaire de Donetsk vers son rêve de Liberté. Ce leader exceptionnel aurait eu 43 ans ce 26 juin dernier si un lâche attentat n'avait voulu saboter le projet républicain et la résistance du Donbass qu'il incarnait.
Espérer vaincre un adversaire en éliminant son chef politique ne peut réussir que s'il est un dictateur imposant arbitrairement et par la forces à son peuple une gouvernance autoritaire et une destinée personnelle. Or, après l'assassinat du président Zakharchenko rien n'a rien changé, bien au contraire, car après une émotion suscitée par sa disparition et témoignant de la sympathie qu'il suscitait, le cap vers la Russie a été maintenu et affirmé avec plus de force encore par ses successeurs pour la simple et bonne raison qu'il est le choix majoritaire de l'ensemble de la population.
Chaque jour, sous les balles et les obus ukrainiens, des hommes continuent de tomber pour défendre cette ligne de front qui aujourd'hui est devenu une ligne de démarcation (provisoire car il ne faut pas oublier les territoires occupés par Kiev) morale, politique, civilisationnelle autant que militaire. Certes la dimension de guerre civile est une réalité immédiate pour quiconque jette un oeil rapide sur ce conflit qui ensanglante le Donbass depuis 5 ans, mais il ne faut pas oublier qu'il n'est que l'avatar d'un conflit ravivé et vieux plus de 2 siècles entre une thalassocratie anglo-américaine et une Russie continentale, qu'elle soit impériale, soviétique ou fédérale, dont les zones d'influence se chevauchent dans cette région de la mer Noire.
C'est entre autres pour ces raisons que nous autres les volontaires du Donbass n'abandonnerons jamais ce combat qui est un combat métapolitique cristallisant la notion sacrée de Liberté et cet affrontement entre une Europe des peuples et une hégémonie mondialiste.
Espérer vaincre un adversaire en éliminant son chef politique ne peut réussir que s'il est un dictateur imposant arbitrairement et par la forces à son peuple une gouvernance autoritaire et une destinée personnelle. Or, après l'assassinat du président Zakharchenko rien n'a rien changé, bien au contraire, car après une émotion suscitée par sa disparition et témoignant de la sympathie qu'il suscitait, le cap vers la Russie a été maintenu et affirmé avec plus de force encore par ses successeurs pour la simple et bonne raison qu'il est le choix majoritaire de l'ensemble de la population.
Chaque jour, sous les balles et les obus ukrainiens, des hommes continuent de tomber pour défendre cette ligne de front qui aujourd'hui est devenu une ligne de démarcation (provisoire car il ne faut pas oublier les territoires occupés par Kiev) morale, politique, civilisationnelle autant que militaire. Certes la dimension de guerre civile est une réalité immédiate pour quiconque jette un oeil rapide sur ce conflit qui ensanglante le Donbass depuis 5 ans, mais il ne faut pas oublier qu'il n'est que l'avatar d'un conflit ravivé et vieux plus de 2 siècles entre une thalassocratie anglo-américaine et une Russie continentale, qu'elle soit impériale, soviétique ou fédérale, dont les zones d'influence se chevauchent dans cette région de la mer Noire.
C'est entre autres pour ces raisons que nous autres les volontaires du Donbass n'abandonnerons jamais ce combat qui est un combat métapolitique cristallisant la notion sacrée de Liberté et cet affrontement entre une Europe des peuples et une hégémonie mondialiste.
Erwan Castel
Les autres extraits de mon journal du front, le lien ici : Journal du front
"Nous aimons notre terre et sommes prêts à tout donner pour elle"