"Qui s'y frotte s'y pique !"
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Depuis un an, dans la guerre de postions rapprochées qui nous opposent à l'armée ukrainienne sur le secteur de Promka entre Yasinovataya et Avdeevka (Nord de Donetsk), les avants postes ennemis n'ont cessé de se renforcer et surtout de s'approcher à coups de pelles et de de pioches souterraines jusqu'à 100 mètres des lignes de défense républicaines, ce qui nous a forcé à réagir fortement durant ce mois de novembre.
Samedi 1er décembre 2018 |
En faisant le bilan des actions menées sur le front pendant le mois de novembre, j'ai retenu parme les plus significatives la destruction de plusieurs postes avancés ukrainiens qui avaient été aménagés à très courtes distances de nos positions.
Depuis mars 2016, le secteur du front où la Brigade Piatnashka est déployée aujourd'hui entre Yasinovatay et Avdeevka n'a cessé d'être "grignoté" par l'armée ukrainienne qui a, en complète violation avec les accords de Minsk, envahi par une succession de "sauts de crapauds" (ainsi nommés par l'état major ukrainien lui-même) dans cette "zone grise" située entre les lignes des belligérants et sensée rester démilitarisée sur une largeur de 2 kilomètres minimum. Résultat : les ukrops sont arrivés au contact des défenses républicaines et parfois à des distances minimalistes de 100 mètres à peine, ce qui rend impossible l'application du cessez le feu, et ces secteurs particulièrement dangereux du fait des activités permanentes des snipers et des tireurs de roquettes antichars et grenades autopropulsées.
Et chaque jour, nous entendions des coups de pioches et de pelles se rapprochaient lentement et surement de nos postions et chaque semaine, de nouveaux sacs de sable et rondins apparaissaient au ras du sol des décombres de la zone industrielle de Promka qui sépare Avdeevka (côté ukrainien) de Yasinovataya (coté républicain).
Il nous a fallu se résoudre à traiter ce cancer ukropithèque rapidement par une chimiothérapie de choc réalisée à l'aide de nos armes antichars, missiles "tour" et roquettes "RPG". Et ainsi en une semaine, plusieurs de ces métastases rampantes qui nous infligeaient jour et nuit des tirs rapprochés dangereux ont été éradiquées définitivement du paysage !
"Tzigan" au RPG depuis un des nombreux postes
de tir aménagés dans nos tranchées de combat
Pour de nombreuses positions ennemies, aménagées dans des abris de tranchée ou à des fenêtres de bâtiments, le lance roquette antichar RPG 7 s'avère être une arme idéale, légère et maniable, facile d'emploi et efficace, de plus elle dispose d'un éventail de munitions adaptées à chaque cible : charges antichar diverses, charge antipersonnel, charge thermobarique et même peut tirer des obus de mortier de 82 mm par exemple.
Mais pour des casemates plus fortifiées ou des complexes enterrés important, nous sortons nos postes de tirs "Tour" tirant des missiles antichars de 120mm emportant 1,7 kg d'explosif et capables de percer de 200 à 400 mm de blindage selon l'inclinaison.
C'est ainsi que nous avons mis fin en novembre à l'avancée d'une tranchée ukrainienne proche d'une de nos positions en détruisant, à partir de la route Donetsk-Gorlovka qui surplombe le secteur, le dernier ensemble de casemates qui avait été organisé à 100 mètres à peine de nos murs...
Plusieurs de nos missiles "tour" ont "traité" cet ensemble de casemates qui couvraient de leurs feux rapprochés nos postes de tir et d'observation. Depuis les ukropithèques ont abandonné l'idée de se rapprocher de la brigade "Piatnashka" qui à leurs dépens leur appris le dicton français "qui s'y frotte s'y pique".
Au suivant !
Erwan Castel
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