Et vogue 2019 !

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A l'aube de cette nouvelle année 2019, j'adresse tout particulièrement mes meilleurs vœux à toutes celles et ceux qui depuis 5 années me suivent et me soutiennent, contre vents et marées, dans mon engagement auprès de la population du Donbass. Et je les remercient du fond de mon cœur, car sans eux la solitude, qui est le fardeau de la liberté assumée jusqu'à la rébellion m'aurait sans doute découragé ou écrasé.


Si j'avais un vœu unique à formuler pour entrer dans cette nouvelle année 2019 ce serait certainement le "Soyons réaliste, exigeons l'impossible !" de Ernesto Che Guevara car il rappelle aux hommes épris de liberté qu'à cœur vaillant rien est impossible et que, des combattants syriens aux Gilets jaunes français en passant par les miliciens du Donbass, la rébellion contre l'esclavage de la marchandise doit continuer plus que jamais et redoubler ses efforts car le système mondialiste commence sérieusement à trembler devant le réveil et la reconquêtes par les peuples de leurs libertés millénaires.




Lundi 31 décembre 2018,mardi 1er janvier 2019

5ème hiver sur le front du Donbass, de Debalsevo à Yasinovataya, en passant par Marinka, Dokuchaievsk, Oktyabrsky et Spartak. Cette année 2019  qui s'apprête a lever le rideau sur un nouvel acte de la tragédie humaine s'annonce cependant être différente des précédentes tant les tensions géopolitiques et socio-économiques se chargées de nouvelles tensions et accélérations sont plus que jamais au bord d'une rupture générale symptomatique d'un effondrement systémique de fin de cycle.

Et pourtant au milieu des décombres de notre monde post-moderne, une autre tectonique, celle des peuples oppressés, se réveille lente mais profonde car elle rayonne des racines des peuples qui veulent aujourd'hui reconquérir leurs parcelles de lumière et leurs libertés bafouées par les princes, les clercs et les banquiers. 

Dans le Donbass bien sûr, où nous somme plusieurs à avoir rejoint le combat, jusqu'à la révolte des Gilets jaunes français, en passant par la Syrie, l'Italie, le Vénézuéla etc., les peuples se font rebelles à l'esclavage du Monde Moderne et engageant une grande bataille protéiforme contre sa pensée unique, font renaître dans la boue de l'aliénation de la marchandise des fleurs d'espérance dans le cœur des peuples asservis.

Mais le plus dur à vivre est encore devant nous et des nuées sombres couvrent tout l'horizon proche, aussi faut t-il cultiver et garder plus que jamais au fond de nos cœurs cette foi native et l'espérance que le printemps européen forgé par les dieux anciens et les peuples natifs reviendra comme ce temps de Yule qui nous rappelle le cycle indestructible de la Vie

Aussi pour illustrer ce passage solsticial vécu aux avants postes du Donbass libre, j'ai choisi pour illustrer cet embarquement vers les tempêtes de 2019 (mais aussi quelque part mon état d'âme "entre pessimisme de la raison et optimisme de la volonté") la mythique musique "Nothing Else Matters" interprété par le groupe de heavy metal finlandais au nom circonstanciel "Apocalyptica" et fondé en 1993 à Helsinki.


Et en 2009, soit 4 années avant cette prétendue "révolution de la dignité" qui allait incendier le Maïdan et plonger l'Ukraine dans une russophobie hystérique et meurtrière, Kseniya Simonova, une talentueuse artiste de Crimée présentait sous les ovations du public de Kiev un splendide hommage à la résistance russe contre le nazisme durant la grande guerre patriotique de 1941à 1945. Aujourd'hui, 10 ans plus tard, cette même idéologie ethnocentrée qui mis à feu et à sang l'Europe est célébrée officiellement en Ukraine pro-occidentale sous les traits de Stepan Bandera né un 1er janvier 1909 et qui illustra avec ses hordes de criminels de guerre une des collaborations les plus meurtrières au nazisme.

Ksenia Simonova, jeune femme russe de Crimée avait choisi pour ce "Ukrainian got talent" de présenter le séisme de la 2ème guerre mondiale à travers cette vision féminine restée dans l'ombre des fulgurances héroïques du front et dont la résilience, l'amour et le courage sont trop souvent oubliés par l'Histoire. Et pour illustrer musicalement son évocation magique faite de sable, d'élégance, de lumière et de larmes, la belle artiste de Crimée avait également choisi comme thème principal cette splendide mélodie du groupe Apocalyptica.


Kseniya nous laisse ainsi, alors que perdants et gagnants sont engloutis dans les tempêtes de l'Histoire, un message d'espérance intemporel et éternel et qui reste le seul vrai vainqueur des guerres humaines...

Erwan Castel


Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du front

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