La relativité occidentale de la brutalité
La provocation ukrainienne qui a déclenché l'incident de Kertch le 25 novembre dernier entre la marine ukrainienne et les gardes côtes russes, n'a pas visiblement atteint les objectifs victimaires escomptés par Kiev pour stigmatiser la Russie et l’entraîner dans une crise majeure de dimension internationale dont la dramatisation maintenue par les réactions occidentales est une nouvelle preuve de leur russophobie malhonnète et psychotique.
En effet d'un côté nous avons des gardes côtes russes qui devant la violation de leurs eaux territoriales et le refus d'obtempérer d'unités navales ukrainiennes armées, décident de les bloquer en utilisant au maximum une force contrôlée pour faire le minimum de dégâts parmi les équipages et les bateaux d'artillerie de Kiev.
Résultat: 3 blessés ukrainiens et une flottille non détruite par les gardes frontières de la Fédération de Russie, alors que la loi russe et le droit maritime international les autorisaient à utiliser la force pour détruire les unités armées ukrainiennes violant leurs frontières .
De l'autre côté nous entendons depuis 10 jours (côté occidental) qu'il s'agit d'un "usage abusif de la force", d'une "brutalité sans limite" et même d' "un acte de guerre" de la Russie contre des navires ukrainiens qui ont juste été arraisonnés réglementairement et dont la vingtaine de marins (que Porochenko appelle "prisonniers de guerre") sont incarcérés en Russie au titre de la partie 3 de l'article 322 du Code pénal de la Fédération de Russie concernant le "franchissement illégal de la frontière de l'État" commis par un groupe de personnes lors d'un complot préliminaire, par un groupe organisé, ou faisant l'objet de violences ou de la menace de les utiliser.
Voyons maintenant comment les gardes frontières ukrainiens réagissent devant une violation de leurs frontières maritimes :
L'incident remonte à l'année 2000 et concerne une goélette turque civile et désarmée venue réaliser une pêche au limet illégale dans les eaux territoriales ukrainiennes. Les gardes frontières ukrainiens ayant repérés une flottille de 3 goélettes turques civiles et désarmées ont décidé de les éperonner, de les canonner et de les couler... en toute impunité !
Destruction de la goélette turque "Yaram Ahmet"
en Mer Noire par les gardes frontières ukrainiens
Une illustration s'il en était encore besoin de la malhonnêteté intellectuelle occidentale animée par une russophobie psychotique, et de la vraie brutalité des forces ukrainiennes, surtout quand leurs cibles sont des civils désarmés.
Et aujourd'hui ces cuistres viennent de concert avec leurs parrains occidentaux nous expliquer et geignant que les gardes frontières russes ont eu des "réactions disproportionnées et brutales inadmissibles" ?
A défaut d'avoir eu ses marins nager dans les eaux de la Mer Noire autour des derniers débris flottants de leurs bateaux, le pouvoir de Kiev nage dans le délire d'une inversion accusatoire pour le coup tellement disproportionnée qu'elle en devient ridicule, tout comme cette loi martiale consécutive qui n'avait même pas été décrétée au plus fort des combats de 2014 lorsque les unités d'assaut ukrainiennes se faisaient étriller dans les chaudrons frontaliers, d'Illiovaisk ou de Débalsevo par exemple.
Mais le résultat est là servi par une propagande de guerre occidentale qui fait passer le docteur Goebbels pour un amateur modéré.
Quand est ce que les occidentaux vont-ils ouvrir les yeux sur la manipulation mentale dont ils font l'objet ? Quand la première bombe nucléaire tactique pétera quelque part entre Russie et Occident ?
Certainement, mais alors il sera trop tard pour sauver la Paix dont la colombe à déjà du plomb dans l'aile !
Erwan Castel