Opération Mariupol / 3

Porochenko en compagnie de Stepan Poltarak son Ministre de la défense
Nouveau point de situation de l'escalade militaire en cours dans le secteur de Mariupol, et déclenchée par Kiev à la suite de l'incident de Kertch provoqué par leur marine le 25 novembre dernier (points de situation précédents ici : Mariupol / 1 et Mariupol / 2)

Chaque jour de nouvelles informations viennent confirmer la menace d'explosion du front de Mariupol et sur l'ensemble du front le niveau d'alerte des unités républicaines a été relevé. 

Les sources de renseignements républicaines et russes estiment désormais les forces ukrainiennes rassemblées en ordre de combat dans le secteur de Mariupol à 12 000 hommes environ, commandés par le général Moisyuk. cette force d'assaut est articulées en plusieurs groupes d'assaut blindés disposant d'appuis importants d'artillerie et d'aviation.

Le scénario le plus probable est celui d'une "guerre éclair" très rapide, précédée d'une campagne de bombardements intensifs menés par l'artillerie et aussi probablement l'aviation, qui viserait à atteindre les frontières russes, à provoquer une contre offensive républicaine pour ensuite organiser un "chaudron offensif" à Mariupol, zone urbaine difficile où les positions ukrainiennes sont imbriquées dans des zones résidentielles civiles importantes. 

Il reste à savoir quel détonateur va être présenté par Kiev pour déclencher l'offensive. Plusieurs informations corroborent ici l'hypothèse d'un false flag attribué aux forces républicaines,organisé sur un dépôt de produits chimiques et qui provoquerait de nombreuses victimes civiles.

Pierre tombale sur les accords de Minsk, mais aussi les élections présidentielles ukrainiennes, et surtout internationalisation du conflit...

Car si cette offensive est lancée elle sera pour le régime de Kiev un quitte ou double dangereux qui repose sur le joker occidental car les forces ukrainiennes n'ont absolument pas assez de logistique pour mener seules une réactivation de la guerre dans la durée.


Le 10 décembre, Kiev annonce avoir préparer une force de réserve de 200 000 hommes en cas de guerre totale avec la Russie. 3 divisions de lance roquettes multiples ont été créées et acheminées sur le front (mlrs "Grad" "Hurricane" et "Smerch")

Le 11 décembre, une nouvelle unité d'assaut ukrainienne de 150 marines avec véhicules blindés est arrivée à Mariupol. Par ailleurs des renseignements font état de minages de routes réalisés par Kiev entre Donetsk et Mariupol pour isoler cette dernière et freiner les voies logistiques républicaines en cas de chaudron. 

Le 12 décembre, les forces ukrainiennes ont réalisé un exercice de défense antiaérienne dans le secteur de Mariupol à l'aide des systèmes d'armes S300 ZRS récemment déployés dans le secteur. En dehors de son objectif propagandiste et provocateur, cet exercice confirme à la fois la montée en puissance des forces ukrainiennes sur le front Sud mais aussi l'hypothèse d'organiser à Mariupol un nouveau chaudron défensif meurtrier pour y attirer la Russie et internationaliser le conflit du Donbass.


Le 13 décembre, sur la chaîne ukrainienne "Canal 112", Stepan Poltarak, le Ministre ukrainien de la Défense, justifiant à son tour l'instauration de la loi martiale demandée par Porochenko, a confirmé l'intérêt politicien d'une telle mesure. En effet selon Poltarak la loi martiale décrétée sur 10 régions frontalières avec la Russie et justifiée par les versions propagandistes de l'agression dans le détroit de Kertch et d'une menace d'offensive imminente sur Mariupol par l'armée russe, doit être prolongée non seulement prolongée mais éventuellement étendue à l'ensemble du pays. 
Lorsque Poltarak estime que cette loi martiale "ne vaut pas la peine d'être abrogée", il faut comprendre aussi que "les élections présidentielles ne valent pas la peine d'être organisées" et ainsi protéger surtout ce Président qui l'a nommé Ministre et sur qui pèse une réelle menace de défaite électorale cinglante en mars 2019.

Le 13 décembre, confirmant le sérieux des renseignements militaires concernant le secteur de Mariupol, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a fait connaitre la probabilité d'une offensive ukrainienne «dans les prochains jours» et une «provocation armée» dans l'Est du pays. Selon Moscou cette offensive éclair depuis Marioupol aurait pour but de conquérir des territoires situés sur la côte russe de la mer d'Azov.


Le 14 décembre, les tirs des forces ukrainiennes s'intensifient depuis le matin, dans le secteur Sud du front mais aussi sur d'autres zones de contact autour de Donetsk, Gorlovka et Yasinovataya par exemple. Les renseignements font état du déploiement sur plus de 50 km d'une première ligne offensive ukrainienne articulée autour de groupes de chars d'assaut dispersés pouvant aller jusqu'à 2 pelotons chacun (128ème Brigade et 79ème Brigade).

A compter du 15 décembre, la totalité des forces armées de la République Populaire de Donetsk sont désormais en état d'alerte maximale.

Tirs ukrainiens sur le front de Trudovsky, 
au Sud Est de Donetsk, le 12 décembre 


De son côté, la Fédération de Russie a également déployé des forces de défense adéquates pour parer à cette probable offensive ukrainienne le long de ses frontières et en Crimée également où par exemple des systèmes d'armes S 400 déployés au Nord de la péninsule de Crimée près de Dzhankoy. Ces armes de défense antiaérienne changent radicalement la portée du bouclier russe de la péninsule des S300 déjà en place et d'une portée de 200 kilomètres. En effet le S400 avec une portée de 400 kilomètres et une couverture radar de 600 kilomètres permet à la Russie de verrouiller depuis son territoire tout l'espace méridional de l'Ukraine en cas d'attaque des forces de Kiev. A bon entendeur salut !

Erwan Castel


Une des hypothèses d'offensive ukrainienne dans le Sud de la DNR

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