L'impunité pour les criminels ukrainiens
Paramilitaires d'Aïdar menaçant le parlement de Kiev pour obtenir la libération de 2 criminels |
Les bataillons spéciaux ukrainiens ont pris l'habitude de défrayer plus la chronique judiciaire que militaires... c'est en effet tellement plus facile et tentant pour ces repris de justice, hooligans et skinheads néonazis de torturer, piller, violer ou assassiner à l"arrière du front que de monter à l'assaut des lignes républicaines défendant le Donbass...
Les seules frasques que ces paramilitaires incontrôlables réservent à la ligne de front sont des rixes d'ivrognes avec des unités régulières ukrainiennes allant régulièrement jusqu'à des échanges de tirs fratricides...
Leurs sont connus et évoqués régulièrement jusque dans les rapports des commissions des droits de l'homme de l'ONU qui dénoncent les crimes de guerre commis par les radicaux de Prayvi sector dès juin 2014 lors des assauts sur Slaviansk.
La Justice ukrainienne est souvent sollicitée pour traiter les nombreuses plaintes déposées contre ces bataillons spéciaux mais, à part quelques rares cas "pour l'exemple" comme la dissolution du bataillon Tornado, force est de constater que non seulement la justice freine des quatre fers pour faire comparaître les criminels devant un tribunal, mais que le pouvoir de Kiev organise ouvertement leur impunité.
Le scandale du bataillon Tornado oblige le pouvoir à le dissoudre
en juin 2015 après les révélations et la condamnation de son
Commandant et de nombreux cadres et soldats de l'unité.
Car le cas exceptionnel de "Tornado" par sa médiatisation et ses conséquences judiciaires ne doit pas faire oublier que ces crimes sont non seulement une caractéristique des unités ultra-nationalistes déployées sur le front du Donbass, mais qu'ils sont même organisés jusqu'au plus haut niveau de commandement de ses "bataillons spéciaux" formés à partir de paramilitaires néo-nazis ukrainiens (Prayvi Sector, Trizub, DUK, notamment) ou mercenaires étrangers, et de condamnés à qui on propose une amnistie en échange d'un engagement sur le front.
"Azov", "Dniepr", "Tornado", "Donbass", sont des noms qui régulièrement sont associés "aux crimes de guerre commis par les bataillons de mercenaires, y compris "Aïdar" et "Donbass", et qui sont refusées par le parquet militaire ukrainien. En même temps, 75 affaires pénales contre les mercenaires et les militaires ont été ouvertes." (9e rapport de l'ONU en mars 2015)
En avril 2015 par exemple, le réseau "Misanthropic division" (bataillon Azov)
Plus récemment, c'est un autre prisonnier de guerre républicain qui
sur le front est enterré vivant par des soldats ukrainiens
Ces crimes de guerres qui révèlent la psychopathie sadique et débile de ces radicaux sortis du Maïdan sont malheureusement des "faits divers" courants sur le front du Donbass et les derniers rapports de la Commission des droits de l'Homme sur l'Ukraine de l'ONU confirment encore cette politique de l'horreur menée par les bataillons spéciaux ukrainiens.
Une impunité organisée par Kiev sous la menace des radicaux
Lorsque l'opération spéciale est lancée en avril 2014 contre le Donbass, le parlement national ukrainien annonce préventivement que les soldats et volontaires y participant ne pourront pas être poursuivis par la justice pour les faits réalisés dans le cadre de leurs missions.
Une carte blanche était ainsi donnée à des soudards qui allaient rapidement la tremper dans le sang des innocents, mais parfois en éclaboussant la société ukrainienne qui ne peut alors ignorer ce qui se passe en son nom aux portes de Donetsk et Lugansk.
Après le scandale du bataillon Tornado, c'est au tour du bataillon Aïdar d'être montré du doigt par une justice ukrainienne acculée par les rapports et les plaintes et obligée de réagir...
"Aïdar" est une unité issue des groupes paramilitaires financés par le milliardaire Kolomoisky et qui va rapidement être repérée par l'Organisation des Droits de l'Homme, l'OSCE et Amnesty International comme coupable de crimes de guerre commis régulièrement.
Menacé par une dissolution le bataillon Aïdar assiège en février 2015 le parlement ukrainien et des locaux du Ministère de la Défense. Le pouvoir qui redoute un coup d'état de nationalistes dont les bataillons spéciaux sont le bras armé cède aux pressions politco-militaires et Aïdar peut continuer à sévir sur le front de plus belle !
Ce bataillon qui bénéficie d'un réseau politique est médiatisé tant en Ukraine qu'à l'étranger où même des magazines populaires occidentaux font l'éloge de ces combattantes néo-nazies !
Un an plus tard, deux commandants de ce bataillon, V. Likholite et I. Radtchenko, sont interpellés, jugés pour crimes graves avérés, et incarcérés. Aussitôt des groupes de membres du bataillon Aïdar menacent le juge, dressent des barricades devant le tribunal et provoquent à nouveau le pouvoir grâce à des appuis politiques importants comme la personne du Commandant Serhiy Melnychuk qui a laissé le commandement du bataillon à Oleksandr Bardash le jour où il a été élu...député au parlement, offrant ainsi à son unité chérie un appui politique en échange d'un groupe de porte-flingues et d'une part des rapines réalisées dans les territoires occupés du Donbass.
Serhiy Melnychuk, l'ex Commandant d'Aïdar, député de la Rada et toujours protecteur de ses soudards |
Dans cette Ukraine brune corrompue jusqu'à l'os, de l'appui à l'immunité il n'y a qu'un pas et qui ici va très rapidement être franchi par Iouri Loutsenko, le nouveau Procureur Général de Kiev et très proche du Président Porochenko. Après être intervenu directement pour obtenir la libération des coupables le Procureur Général propose maintenant une loi d'amnistie générale pour l'ensemble des "combattants" de ces bataillons spéciaux...
Dans cette injustice officielle organisée par le plus haut niveau de la hiérarchie du pouvoir ukrainien, il faut y voir l'influence des extrémistes nationalistes qui s'appuient sur l'allégeance menaçante à leurs ambitions des bataillons spéciaux dont beaucoup sont issus comme par exemple Iarosh, Melnychuk, ou l'étoile montante de la nébuleuse brune ukrainienne Nadia Savchenko qui servit dans les rangs d'un certain bataillon.... Aïdar !
Alors, elle n'est pas belle la justice de cet homme dont la nomination fut saluée par Washington et qui consacre l'Ukraine comme la patrie officielle des criminels et des corrompus !
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Nadia Savchenko, combattante du bataillon Aïdar reconnue coupable de crimes de guerre, avant d'être échangée contre des prisonniers et de se lancer dans la politique ukrainienne... |
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