Un arc militaire tendu au maximum
L'été pourrait être très chaud dans le Donbass...
Depuis le mois de juin, à l'initiative des forces ukrainiennes, les bombardements et les combats ont repris de plus belle autour de Donetsk... l'exemple le plus significatif est cette opération menée le 29 juin dans le région de Debaltcevo au cours de laquelle, piétinant allègrement les accords de Minsk, des forces d'assaut ukrainiennes ont tenté une offensive blindée qui a réussi une percée de 4 km avant d'être sévèrement repoussée.
Cette reprise d'activité correspond au retour en force d'un discours belliciste des responsables ukrainiens, tel celui d'Andriy Paruby, co-fondateur du parti néo-nazi ukrainien ("Parti socialiste national" devenu depuis Svoboda) et actuel Président de l'assemblée nationale, la "Verkhovna Rada" qui déclarait ouvertement en juin l'impossibilité de poursuivre le processus de paix en raison de l'enlisement des négociations.
Le Président ukrainien Porochenko lui-même, au cours d'une inspection sur la ligne de front, également en juin, a évoqué le projet à moyen terme pour l'Ukraine d'acquérir une autonomie militaire et une amélioration de son armée lui permettant de reprendre par la force les territoires du Donbass. En attendant il souligne l’inefficacité des accords de Minsk et de l'impuissance de l'OSCE pour faire oublier les négociations
Sur le plan militaire ces pressions ukrainiennes confirment l'importance d'un arc de feu extrêmement tendu autour du flanc occidental de la République de Donetsk dont la pierre d'angle est Avdeevka, au Nord de la capitale et dont la zone industrielle est disputée par les 2 belligérants.
Sur cette carte sont représentés les "points chauds" actuels de cet arc tendu autour de Donetsk, au moment de l'assaut sur Debaltcevo (représenté par la flèche bleue au Nord). Les autres points représentés correspondent à des zones de contact très rapprochés généralement inférieurs à 1 km où même des échanges de tirs aux armes légères sont quasi permanents.
Debaltcevo, où s'est déroulée la récente attaque blindée de Kiev est un lieu stratégique de le plus haute importance, et qui avait été le dernier chaudron où de terribles combats pendant l'hiver 2014-2015 se sont déroulés pour le contrôle de ce nœud routier et ferroviaire majeur reliant entre elles les 2 Républiques de Donetsk et Lugansk.
Debaltcevo, où s'est déroulée la récente attaque blindée de Kiev est un lieu stratégique de le plus haute importance, et qui avait été le dernier chaudron où de terribles combats pendant l'hiver 2014-2015 se sont déroulés pour le contrôle de ce nœud routier et ferroviaire majeur reliant entre elles les 2 Républiques de Donetsk et Lugansk.
Ces différentes "zones grises" critiques sont un problème majeur pour installer un cessez le feu préalable à le réalisation des accords de paix. Le redéploiement des unités et l'élargissement d'une zone grise réellement neutre est certainement l'objectif le plus important a réaliser rapidement pour tenter de sauver les derniers espoirs de paix.
Il est a noter que dans les secteurs ou ce "no man's land est large de plusieurs kilomètres les unités de reconnaissance ukrainiennes tentent d'occuper le terrain neutre à leur profit comme par exemple à Yelenovka au Sud de Donetsk avec le village de Dachneï qui est régulièrement occupé et miné par les "ukrops"...
Sans avoir actuellement les moyens militaires d'enfoncer le front sur un large secteur et durablement, Kiev tente par ses actions offensives de réanimer cette guerre de position de façon importante et permanente.
Un réarmement lourd de la ligne de front ukrainienne confirme d'ailleurs cette hypothèse belliciste de Kiev. Rien que pour la semaine écoulée, les observateurs représentant le groupe de terrain chargé de coordonner et contrôler les accords de Minsk, ont constaté la "disparition" d'un nombre important d'armes lourdes des dépôts de stockage éloignés du front.
- 22 systèmes d'artillerie motorisés Akacia de 152 mm ;
- 6 obusiers remorqués MSTA-B de 152 mm ;
- 17 systèmes d'artillerie motorisés Gvozdika de 122 mm ;
- 1 obusier D-30 de 122 mm ;
- 52 chars d'assaut
Ces matériels (qui ne sont certainement qu'une partie de la réalité) sont d'un calibre supérieur à 100mm et doivent être, selon les accords de Minsk, retirés de plus de 30 km
Or les services de renseignement ont pu observer une partie de ces armes prohibées arrivant sur la ligne de front du Donbass rien que pour la semaine dernière :
Secteur de Gorlovka :
2 batteries de Lance-roquettes multiples Grad (122mm) et obusiers automoteurs Akacia (152mm)
2 pelotons d'obusiers tractés D-30 de 122 mm et des mortiers de 120 mm.
Secteur de Donetsk,
3 batteries Gvozdika (122 mm),
1 batterie d'obusiers D-30 de (122 mm),
1 escadrons de chars d'assaut
1 peloton de Lance-roquettes multiples Ouragan.
Secteur de Marioupol,
1 batterie d'obusiers D-30 de (122 mm),
1 escadron de chars d'assaut
4 pelotons de Lance-roquettes multiples Grad, système d'artillerie motorisés Nona,
Plus des canons antichars de 100 mm et mortiers de 82 mm...
Ces renforts sont la suite d'un travail de réarmement du front ukrainien entrepris depuis plus de 6 mois, canon après canon, char après char, qui dès leurs arrivées sont employés dans les campagnes de tir contre les positions républicaines et la population du Donbass.
Les récentes attaques ukrainiennes ont démontré l'intention de Kiev de privilégier l'option militaire dans le bras de fer qui l'oppose aux populations du Donbass qui refusent sa politique ethnocentrée les ostracisant et la guerre lancée contre eux depuis 2014.
Si la diplomatie internationale en agissant surtout sur la dépendance économique de l'Ukraine ne parvient pas à raisonner les fous de guerre qui sont à Kiev, il est probale que le front s'embrase à nouveau de façon significative et meurtrière.
Vraisemblablement l'un des objectifs des attaques ukrainiennes récentes et à venir, à défaut de pouvoir obtenir une victoire militaire décisive, est de saboter les réunions internationales tentant de faire avancer la mise en oeuvre des accords de Minsk. Le Secrétaire général adjoint de l'ONU Ivan Simonovic a déclaré lui-même au vu de l'aggravation qu' "il existe un risque sérieux de la reprise des combats à grande échelle."
Il ne faut pas oublier non plus le contexte international dans lequel s'inscrit cette reprise des actes offensifs ukrainiens : la guerre en Syrie bien sûr mais également le prochain sommet de l'OTAN (8 juillet) où cette guerre, déjà à l'ordre du jour, risque de s'inviter au premier plan pour une réunion déjà animée par une russophobie ambiante.
Kiev espère toujours une internationalisation pour la sauver de ce conflit qu'elle refuse de reconnaitre comme une erreur majeure de sa politique délirante, et dont sa défaite inéluctable, tant militaire que politique, sera fatale au régime pro-occidental issu du Maïdan...
Porochenko essaye donc de retarder sa chute rêvant, peut-être avec une Clinton au pouvoir, que des chars abrams aux couleurs ukrainiennes déferleront dans les steppes du Donbass...
En attendant des enfants, des femmes et des hommes, civils ou militaires paient de leurs vies la folie cupide des capitaines d'industrie et de leurs stupides pantins politiques...
Si la diplomatie internationale en agissant surtout sur la dépendance économique de l'Ukraine ne parvient pas à raisonner les fous de guerre qui sont à Kiev, il est probale que le front s'embrase à nouveau de façon significative et meurtrière.
Vraisemblablement l'un des objectifs des attaques ukrainiennes récentes et à venir, à défaut de pouvoir obtenir une victoire militaire décisive, est de saboter les réunions internationales tentant de faire avancer la mise en oeuvre des accords de Minsk. Le Secrétaire général adjoint de l'ONU Ivan Simonovic a déclaré lui-même au vu de l'aggravation qu' "il existe un risque sérieux de la reprise des combats à grande échelle."
Il ne faut pas oublier non plus le contexte international dans lequel s'inscrit cette reprise des actes offensifs ukrainiens : la guerre en Syrie bien sûr mais également le prochain sommet de l'OTAN (8 juillet) où cette guerre, déjà à l'ordre du jour, risque de s'inviter au premier plan pour une réunion déjà animée par une russophobie ambiante.
Kiev espère toujours une internationalisation pour la sauver de ce conflit qu'elle refuse de reconnaitre comme une erreur majeure de sa politique délirante, et dont sa défaite inéluctable, tant militaire que politique, sera fatale au régime pro-occidental issu du Maïdan...
Porochenko essaye donc de retarder sa chute rêvant, peut-être avec une Clinton au pouvoir, que des chars abrams aux couleurs ukrainiennes déferleront dans les steppes du Donbass...
En attendant des enfants, des femmes et des hommes, civils ou militaires paient de leurs vies la folie cupide des capitaines d'industrie et de leurs stupides pantins politiques...
Erwan Castel,volontaire en Novorossiya
SPG 9, canon sans recul de 73mm ici servi par des ukrainiens en action dans le Donbass |