Zaitsevo

FLASH : 2 CIVILS BLESSÉS A ZAITSEVO !

2 jours après avoir publié cet article sur Zaitsevo, ce village coincé entre Gorlovka et sa ligne de front Nord... Les "orages d'acier" continuent toujours de frapper ces familles civiles qui tentent d'y survivre. 

Ainsi ce matin du 7 juillet 2016, à 10h30, juste après une inspection de l'OSCE venue constater les dégâts de la nuit, les ukrainiens ont repris leurs tirs au mortier sur les habitations résidentielles. 

2 civils ont été gravement blessés dans la rue Rybalko lors de cette attaque matinale, une femme touchée à l'abdomen par des éclats de shrapnel et hospitalisée dans un état critique, ainsi qu'un homme de 71 ans touché à la tête.

Il est a noter que les tirs ont été déclenchés une fois le départ des observateurs de l'OSCE effectué. Une manière pour les soudards d'éviter les témoins gênants de leurs crimes et de punir les habitants qui s'en plaignent.

Erwan Castel, le 7 juillet 2016

Un village au coeur de l'enfer


Son nom claque déjà comme un coup de fouet : Zaitsevo ! 


Cette petite ville située au Nord de Gorlovka comptait 4000 habitants avant la guerre, mais quand en 2014 les combats pour le contrôle de Gorlovka opposent les séparatistes aux forces de Kiev lancées contre la population russophone du Donbass, cette petite communauté tranquille prise en otage par une ligne d'un front où la zone grise est souvent que de quelques centaines de mètres, est depuis 2 ans régulièrement bombardée.

Zaitsevo est sur une ligne de front (en jaune) ou les républicains (en rouge) sont au contact des ukrainiens (en bleu)
Il reste aujourd'hui environ 1600 habitants, essentiellement des personnes âgées et des familles qui n'ont pas d'autre choix que de tenter de survivre au milieu de cet enfer quotidien, accrochés à leur sanctuaire, au milieu de maisons souvent construites par les mains de leurs aînés et qui sont  aujourd'hui criblées d'impacts meurtriers.

Au milieu de cette désolation, survivent des familles et des enfants pour qui la guerre est devenue un quotidien, comme cette mère et sa fille Rita qui vivent dans le quartier sur les lisières Nord de Zaitsevo à flanc de colline, et à portée des positions ukrainiennes qui prennent régulièrement pour cible ses quartiers résidentiels.

L'innocence courageuse de Rita, une enfant du Donbass

Dans toutes les maisons, que j'ai pu visité dans ce village abandonné par la conscience humaine, j'ai observé des maisons détruites, des stigmates d'obus sur les toitures et les façades, des éclats jonchant le sol , mais aussi des impacts directs d'armes légères, notamment des 7.62mm tirées par les snipers ukrainiens situés à quelques centaines de mètres seulement.

Ici, juste à côté d'une famille qui  vit toujours là, a été détruite un ensemble de bâtiments d'habitation et agricole, par des tirs de mortiers ukrainiens situés à l'horizon.                                                               Depuis 2 ans, ce sont plusieurs dizaines de maisons qui ont été entièrement détruites par une artillerie qui cherche à vider la région de sa population russophone, en l'assassinant ou en la faisant fuir.
Ces tirs assassins visent délibérément les civils alors qu'ils traversent rapidement leurs jardins ou les ouvertures de leurs maisons, comme ici cette fenêtre d'une maison civile criblée d'impacts de snipers,ou cette autre habitation familiale où le balles viennent régulièrement traverser les pièces avant de se ficher dans les murs, à quelques centimètres des habitants.

Zaitsevo est aujourd'hui sous le feu quotidien de ceux que l'on appellent les "punisseurs" et le village est devenu un des secteurs les plus dangereux de cette ligne de front ceinturant Gorlovka, soumis aux tirs réguliers des armes légères, des mitrailleuses, des lances grenades, des mortiers et des obusiers de l'armée ukrainienne qui pour terroriser la population n'hésite pas a utilisé des armes prohibées par la Convention de Genève comme les munitions au phosphore blanc.

Impact d'un obus chargé avec du phosphore blanc tiré sur Zaitsevo en 2016., arme que le Protocole III de la Convention de Genève interdit d'utiliser dans des zones habitées par les civils
Depuis le début de l'année la guerre a tué et blessé à Zaitsevo, l'artillerie génocidaire de Kiev frappant des habitations des stations électriques, des écoles d'une population civile qui ne demande qu'à vivre selon sa culture et ses coutumes russes qui sont ici une tradition multiséculaire qui a forgé l'identité de cette glorieuse région minière d'Europe.

Même le monument aux morts de Zaitcevo  qui témoigne des sacrifices du passé n'est pas épargné par l'infamie ukrainienne actuelle
Mais ce qui frappe le plus douloureusement ces familles terrées dans leurs maisons bombardées et qui provoque même leur colère, c'est certainement l'indifférence de cette "communauté internationale" pourtant  si prompte d'habitude à dénoncer les crimes de guerre, mais qui ici, dans le Donbass, affiche un silence méprisant et gêné à la fois vis à vis de ces innocents, victimes d'une guerre abjecte déclenchée par la cupidité et cachée par la bien-pensance occidentales...

Lorsque le jour des comptes sonnera il ne faudra oublier personne et aller chercher les responsables et les collabos qui dans les palais et les médias occidentaux commanditent et entretiennent ce drame européen...

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya 





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