L'épuration ethnique par le feu !

Zaitsevo Sous le feu des obus et des snipers ukrainiens

La première chose qui me vient à mon esprit ballotté entre colère et lassitude c'est : "ça n'en finira donc jamais ?!", car à peine les informations concernant les bombardements de la nuit passée sont-elles traitées que de nouveau bombardements se font entendre où nous parviennent par les réseaux d'informations...

Il y a quelques heures c'était Kominternovo, et maintenant c'est Zaitsevo à nouveau et encore !

• A 11h30, l'artillerie Ukrainienne a repris ses bombardements sur Zaitsevo (au Nord de Gorlovka) détruisant par un coup direct une maison d'habitation civile au N° 110 de la rue Geroicheskaya.

• Le pilonnage du village s'est poursuivi dans l'après midi, depuis une position d'artillerie située près de Zhovanka. 

• A 16h00 plusieurs maisons civiles étaient déjà touchées dont 3 incendiées par les tirs ukrainiens et que les secours ne peuvent atteindre du fait des tirs de snipers ukrainiens qui couvrent la zone.

Blessé par un bombardement ukrainien sur Gorlovka le 15 juillet 2016

Comme malheureusement c'était prévisible, les bombardements des ukropithèques sont en constantes augmentation, détruisant, tuant et blessant chaque jour un peu plus. Aujourd'hui, sur certains secteurs, les tirs de gros calibres (prohibés par les accords de Minsk) frappent les quartiers quasiment sans interruption.

Aujourd'hui dans le quartier de l'aéroport où je travaille, une habitante, Yula, qui vit dans sa maison endommagée 4 fois par les bombardements me racontait vivre dans la peur depuis deux ans et se précipiter dans son lit lorsqu'elle sort de son travail pour essayer de dormir un peu avant que le pilonnage ne recommence, comme chaque soir depuis des mois... Autour d'elle survivent d'autres familles, qui se terrent dans les caves pour ne pas être réveillés par la mort. Les habitants ne quittent pas leurs maisons m'a expliqué Yula, et même parmi ceux qui étaient partis dans leurs familles à l'arrière du front beaucoup reviennent vivre au milieu des ruines car c'est ici qu'ils ont bâti toute leur vie et n'ont pas les moyens d'être ailleurs.

Peski, Sparta, Trudovsky, Zaitsevo, Kominternovo, Gorlovka, et tant d'autres lieux de souffrance sont autant les bastions de courage que les cités martyres d'un Donbass qui n'en finit pas d'être sous le feu des canons et de l'indifférence...

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya