Une ligne de front enflammée

Un sommet de l'OTAN salué par les canons de Kiev


Dans la nuit du 7 au 8 juillet il a semblé que la région de Donetsk remontait le temps jusqu'en 2014 au rythme des déflagrations de l'artillerie ukrainienne pilonnant les lisières Nord de la cité rebelle.

- Peu avant 20h00, les ukrainiens ont commencé à bombarder le secteur de Yasinovataya avec des mortiers

Puis va débuter une campagne de bombardements systématique de l'ensemble de la ligne de front ceinturant Donetsk. Ces pilonnages vont s'exercer sans interruption pendant 160 minutes...

- Vers 22 h00 les bombardements ont frappé la ceinture Nord de Donetsk, avec des obus de gros calibre tandis que des canons de 23mm engageaient des échanges de tirs dans le secteur de l'aéroport.

- Vers 23h00, les frappes se sont étendues jusqu'à l'Ouest de la ville où à Trudovsky 2 maisons d'habitation touchées sont en train de brûler... Déjà 1 civil blessé a été signalé

- A 00h00 arrivée de salves de Lance Roquettes multiples dans le Nord de la ville certainement vers Peski.

- Dans le secteur de Gorlovka les ukrainiens bombardent intensément Zaitsevo où au milieu de la nuit on dénombrait déjà une trentaine de maison endommagées.
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Quelques heures auparavant, le Président Obama venait de signer une tribune dans le quotidien étasunien "Financial Times" dans laquelle il dénonçait à nouveau "l'agression russe contre l'Ukraine menace notre vision d'une Europe unie, libre et pacifique"

Le moins que l'on puisse dire est que son poulain Porochenko a une interprétation très particulière de ce que le patron de la Maison Blanche appelle une "Europe libre et pacifique" 


Ces déclarations russophobes et bellicistes étasuniennes, mais aussi les attaques ukrainiennes contre le Donbass ne sont pas sans rapport avec le sommet de l'OTAN qui s'ouvre en ce moment à Varsovie 

En effet, à ce sommet de l'OTAN hautement symbolique et qui doit couronner la stratégie russophobe d'une Europe vassalisée par les Etats Unis, "Kiev la brune", a décidé de s'inviter au coeur des débats, non comme un enfant terrible sorti du Maïdan et qui se révèle ingérable, mais plutôt comme un preneur d'otage des intérêts étasuniens en Ukraine et qui dépendent de la survie d'un régime pro-occidental servile...

En effet dans sa confrontation avec la Russie, le régime bandériste ethnocentré sur une définition galicienne de l'Ukraine espère forcer ainsi son intégration euro-atlantique par la convergence de sa politique russophobe avec celle de l'OTAN obligée par cohérence de lui emboîter le pas dans une radicalisation du conflit dans le Donbass.

Même si l'Ukraine n'est pas (encore ?) membre de l'Organisation militaire, Kiev espère influencer l'orientation politique de l'OTAN grâce notamment :
  • au travail de la "Commission "Ukraine-OTAN" qui devrait se réunir le 13 juillet après le sommet de Varsovie et la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l'Alliance.
  • au projet de fondation du "Centre de la prévention des menaces hybrides" que Kiev aspire à accueillir en Ukraine, pour orienter bien sûr le travail des experts contre la Russie.
A son tour, profitant de la tenue de ce sommet, le Président ukrainien Porochenko, que l'arrogance et le mensonge ne semblent pas étouffer, assure que "la sécurité collective de l'OTAN peut bénéficier de l'expérience de l'Ukraine. L'agression de la Russie sur le flanc oriental de l'OTAN, est une agression non seulement contre l'Ukraine, mais contre le monde occidental. Et jusqu'à présent, aucun Etat membre de l'OTAN n'a pas de réelle expérience de combat avec l'armée russe moderne. Contrairement à l'Ukraine ",

L'objectif avoué de Washington, par la voix de Kiev est donc d'intégrer l'Ukraine au système militaro-industriel occidental, via l'UE et surtout l'OTAN et de la placer en première ligne face à une Russie qui refuse d'intégrer le Nouvel Ordre Mondial,  et d'ailleurs l'arrogance de Washington, qui transpire déjà dans les bouffonneries de son laquais kiévien, continue dans les déclarations des responsables ukrainiens portant ces ambitions mondialistes, à l'image de Myhaylo Samous, directeur adjoint du Centre des études de l’armée qui prétend

«Lors de ce Sommet, pour la première fois, l’OTAN a plus besoin de l’Ukraine que l’Ukraine n’a besoin de l’OTAN. Car l’Ukraine possède une expérience unique de la guerre hybride et conventionnelle avec un ennemi aussi important que la Russie. L’Ukraine doit remplir tous les critères pour adhérer à l’OTAN avant 2020. Notre devoir principal est d’assurer la capacité de défense du pays et de rétablir l’intégralité territoriale du pays. En même temps, nous devons former une alliance avec les membres de l’OTAN – les Etats-Unis, la Pologne, les Pays baltes, la Roumanie et la Turquie».

Nous voyons ici le régime bandériste de Kiev qui en relançant la guerre dans le Donbass cherche à forcer les portes occidentales en attirant derrière lui l'OTAN dans une escalade militaire contre la Russie, mais certainement cherche aussi, par le réveil de la guerre, à calmer des frustrations de nationalistes bellicistes menacant à nouveau les oligarques du Maïdan.

Les prochains jours vont donc déterminer si les pays européens vont tomber dans ce piège tendu par les néo-conservateurs étasuniens et leurs valets ukrainiens où vont privilégier le retour d'un dialogue pour la paix avec une Russie qui s'est imposée comme un acteur incontournable de la géopolitique internationale.

En attendant ce sont les civils du Donbass qui font les frais de ce chantage terroriste ukrainien...

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya





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