Reculer pour mieux sauter
Quand l'armée ukrainienne profite du cessez le feu
pour préparer son offensive avec ses mentors US
pour préparer son offensive avec ses mentors US
Une délégation de l'Etat Major emmenée par le lieutenant général US Frederick Benjamin "Ben" Hodges est venue à Mariupol |
Quelques jours avant que le Président ukrainien, "Piètre" Porochenko, vienne en état d'ébriété vociférer à Mariupol devant un parterre de collabos amusés, une visite plus discrète et pourtant beaucoup plus importante a été réalisée dans cette même ville située sur le front Sud du Donbass par Le lieutenant-général Frederick Benjamin "Ben" Hodges, Commandant en chef des armées étasuniennes en Europe.
Ce 28 août, lors de ce qu'il convient d'appeler une tournée d'inspection, le Généralissime US en Europe, visitant le groupe opérationnel tactique "Mariupol a prononcé des discours lourds de signification : "Quand nous nous souvenons de nos camarades morts et de blessés, nous comprenons que nous devons nous préparer pour l'exécution des tâches officielles plus efficaces et répondre sérieusement aux demandes pour préparer les jeunes soldats, qui sont l'avenir de l'armée. Par conséquent, les forces américaines continueront à fournir une assistance à l'armée ukrainienne"
Cette coopération entre les forces américaines et l'armée de Kiev a commencé avec un programme de modernisation et de formation des unités ukrainiennes restées dans des concepts désuets datant des années 70-80. Ces programmes de formation encadrés par des unités étasuniennes et canadiennes se déroulent officiellement à Yavoriv dans la région de Lviv (Ouest de l'Ukraine) où un "Centre de sécurité internationale et de maintien de la paix" a été créé. Le premier bataillon ukrainien vient d'ailleurs d'y achever sa formation...
Ces actions faites dans le cadre de l'OTAN qui a nommé l'Ukraine "pays allié non intégré" sont complétées par des fournitures d'équipements et de matériels militaires de plus en plus importantes, ainsi que d'exercices et manœuvres "interalliées" auxquelles participent les forces ukrainiennes et dont beaucoup se déroulent sur leur territoire.
Lorsqu'on observe l'évolution des coopérations entre l'armée américaine et des pays ou des structures "alliées" (je pense à l'Irak, ou aux djihadistes en Syrie) on sait que les GI's de l'Oncle Sam ne se limitent pas à jouer les professeurs dans des écoles militaires et à fournir des radios et des médicaments à leurs élèves... D'ailleurs un lot de drones de combat américains destinés à guider les tirs d'artillerie est arrivé par avion sur l'aéroport de Kramatorsk au Nord Ouest de Donetsk.
Pour finir avec cette inspection à Mariupol du patron des forces étasuniennes en Europe, imaginez un court instant le concert d'aboiements que les merdias occidentaux nous auraient gratifié si un général russe (ou même un simple caporal) était venu à Donetsk ou Lugansk visiter des unités républicaines déployées sur le front. Or ici, cette visite étasunienne sur le front, qui est autant une inspection qu'une provocation, passe inaperçue, pour ne pas dire normale aux yeux des journalopes, les mêmes qui hurlent à longueur de temps à l'invasion russe dans le Donbass...
Une veillée d'armes entre fleurs et obus
Sans vouloir jouer les Cassandre, ni briser les espoirs de paix que devrait normalement générer ce nouveau cessez le feu engagé à partir du 1er septembre à minuit, force est de constater que sur le front, si le fracas des canons a effectivement diminué, en revanche le grondement des chenilles lui, ne cesse de se rapprocher des lignes de défense républicaines.
Pendant la soirée du 1er septembre, vers 18h30, une femme civile de 39 ans, du village d'Aleksandrovka (au Sud-Ouest de Donetsk) a été victime d'un tir de sniper ukrainien embusqué à Marinka qui l'a sérieusement blessé à l'épaule (le 29 août dernier, dans le même secteur du front 2 femmes avaient déjà été abattues par des snipers ukrainiens).
Mais, c'est dans la nuit du 1er au 2 septembre à 00h15, que le cessez le feu a été le plus violé, quand des combats ont éclaté dans le secteur Nord de Donetsk suite à des tirs ukrainiens engagés contre les positions républicaines de Spartak et Yasinovataya, avec des véhicules blindés, des Lances Grenades Automatiques et des armes d'infanterie.
Ces accrochages ont confirmé le renforcement important du dispositif d'assaut ukrainien et son déploiement au plus près des lignes républicaines de ce secteur vital pour la défense du Donbass
Sans vouloir jouer les Cassandre, ni briser les espoirs de paix que devrait normalement générer ce nouveau cessez le feu engagé à partir du 1er septembre à minuit, force est de constater que sur le front, si le fracas des canons a effectivement diminué, en revanche le grondement des chenilles lui, ne cesse de se rapprocher des lignes de défense républicaines.
Pendant la soirée du 1er septembre, vers 18h30, une femme civile de 39 ans, du village d'Aleksandrovka (au Sud-Ouest de Donetsk) a été victime d'un tir de sniper ukrainien embusqué à Marinka qui l'a sérieusement blessé à l'épaule (le 29 août dernier, dans le même secteur du front 2 femmes avaient déjà été abattues par des snipers ukrainiens).
Mais, c'est dans la nuit du 1er au 2 septembre à 00h15, que le cessez le feu a été le plus violé, quand des combats ont éclaté dans le secteur Nord de Donetsk suite à des tirs ukrainiens engagés contre les positions républicaines de Spartak et Yasinovataya, avec des véhicules blindés, des Lances Grenades Automatiques et des armes d'infanterie.
Ces accrochages ont confirmé le renforcement important du dispositif d'assaut ukrainien et son déploiement au plus près des lignes républicaines de ce secteur vital pour la défense du Donbass
Ici le secteur très tendu de la zone industrielle située entre Avdeevka (en haut de la photo) et Yasinovataya (en bas). En bleu la ligne de front ukrainienne, en rouge, la ligne de front républicaine |
La veille, les familles s'étaient rassemblées par milliers sur la place centrale de Donetsk pour rendre hommage à leurs enfants tués par les soudards ukrainiens et porter au monde un message de Foi et d'espérance...
Pendant ce temps là, à Odessa, ville russe occupée par l'armée ukrainienne, les parents ont été obligés de donner de l'argent pour l' "Opération Spéciale anti-terroriste" dans le Donbass au lieu du traditionnel bouquet de fleurs...
Chacun ses priorités : pour les uns la guerre, pour les autres la fraternité !
En attendant, de part et d'autres du front, chacun multiplie chaque jour les alertes en criant "au loup" comme le jeune berger d'Esope, et j'ai conscience de faire partie de ces pessimistes (en espérant secrètement me tromper) mais tout, sur le terrain diplomatique comme militaire, laisse a penser que le front du Donbass est au bord d'une nouvelle éruption...
Car, si les canons ont diminué leurs aboiements meurtriers, en revanche ils sont toujours là et de plus en plus nombreux, rapprochant chaque jour leurs gueules noires et béantes des positions républicaines.
Et si d'un côté nous avons les enfants du Donbass, fleurs à la main, qui portent des espoirs de paix dans leurs écoles, de l'autre c'est un général US, la haine aux lèvres, qui visite le front de Mariupol chargé de promesses de guerre...
Ce cessez le feu ressemble plutôt à l'oeil d'un cyclone grandissant !
Voilà pourquoi, contrairement à la fable d'Esope où à la "drôle de guerre" de 1940, il ne faut pas s'endormir dans nos tranchées de combats et laisser s'émousser par les vagues d'alertes répétées nos sens réactifs car, provoquée volontairement ou exploitée circonstanciellement par l'ennemi, cette attention prolongée sur les remparts présente toujours le risque d'user les sens et fatiguer les muscles des défenseurs de la cité.
Car, si les canons ont diminué leurs aboiements meurtriers, en revanche ils sont toujours là et de plus en plus nombreux, rapprochant chaque jour leurs gueules noires et béantes des positions républicaines.
Et si d'un côté nous avons les enfants du Donbass, fleurs à la main, qui portent des espoirs de paix dans leurs écoles, de l'autre c'est un général US, la haine aux lèvres, qui visite le front de Mariupol chargé de promesses de guerre...
Ce cessez le feu ressemble plutôt à l'oeil d'un cyclone grandissant !
Voilà pourquoi, contrairement à la fable d'Esope où à la "drôle de guerre" de 1940, il ne faut pas s'endormir dans nos tranchées de combats et laisser s'émousser par les vagues d'alertes répétées nos sens réactifs car, provoquée volontairement ou exploitée circonstanciellement par l'ennemi, cette attention prolongée sur les remparts présente toujours le risque d'user les sens et fatiguer les muscles des défenseurs de la cité.
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya