Une journée de plus en moins...

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Malgré ses morsures brûantes qui assèchent nos gorges et fatiguent nos yeux sur le champ de tir de Torez, je ne peux m'empécher de louer ce soleil qui bientôt va arriver à son zénith solsticial avant de s'engager doucement vers le fin de son cycle annuel...

Lundi 17 juin 2019

Ce soir, notre étoile nous a gratifié une nouvelle fois du spectacle imperturbable de sa beauté crépusculaire.

J'aime contempler cette divine nature que les sociétés de l'Avoir dans un anthropocentrisme arrogant et suicidaire veulent asservir et marchandiser depuis que l'agriculture, l'urbanisation consécutive et les monothéismes hors sol leur ont donné l'illusion pathétique de lui être superieurs et propriétaires.

Pauvres insectes rampants que nous sommes, pitoyables voleurs de feu et apprentis sorciers courant comme des fous vers l'autodestruction...

Il est temps que les Hommes se libèrent des esclavages des pensées uniques qui font d'eux des troupeaux veules aux soumissions cultuelles, économiques ou idéologiques, et qu'ils ouvrent à nouveau leurs coeurs avec humilité à l'univers et la Vie qui les entourent. Alors les dieux anciens dans les consciences libérées par le chaos reviendront marcher au milieu des ruines de cette bien pensance chimérique aux plaisirs terrestres artificiels et paradis spirituels extra-terrestres.

Et renaitront de nouvelles communautés de l'Être, réintégrées dans l'harmonie cyclique de leur Mère Nature qui est le seul vrai paradis a mériter et le temple de nos libertés à protéger.

Mais ceci n'est pas pour demain...

Pour nous sont les temps du crépuscule, du chaos mais aussi ceux des semailles et de l'espérance, et chaque journée qui disparaît dans le sablier du temps nous le confirme.

Et la nuit qui s'en vient sur le Donbass de refermer le carnet de mes pensées rebelles...

Erwan Castel

Les autres extraits de mon journal du front, le lien ici : Journal du front