Les mots et les maux
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Aujourd'hui le 18 juin, est pour les français une date qui reste associée autant au personnage du Général De Gaulle qu''il symbolise l'esprit de résistance. Si je ne suis pas gaulliste (et pour certains domaines de ses pensées et actions, loin s'enfait) en revanche je respecte l'aspect gaullien que le personnage a donné de son vivant à la fonction présidentielle, attaché à défendre l'indépendance du pays que sa population lui avait confié.
La France depuis le général, à travers ses gouvernements successifs et leurs allégeances de plus en plus serviles au mondialisme, va de Charybde en Scylla, devenant même le symbole paroxysmique d'une Europe à la dérive et arrivée sur un carrefour dramatique où ses peuples doivent choisir entre l'esclavage et la Rébellion !
Mardi 18 juin 2019
Un des symptômes les plus forts de la putréfaction occidentale est certainement cette inversion des valeurs, des mots et des repères dont les objectifs sont de détruire les fondations morales d'une civilisation européenne plurimillénaire et de légitimiser des actes criminels dans des inversions accusatoires distillées par tous les rouages d'une société du spectacle, devenue le carcan d'une dictature de la marchandise.
Ainsi, au moment même où un camarade vient de me prendre en photo, au regard de la bien-pensance aliénatoire occidentale, je suis ici "terroriste pro-russe" au repos, paria en armes reposant son corps et ses pensées à l'ombre d'une lisière d'un Donbass séparatiste...
Tandis que pour d'autres, je ne suis qu'un "volontaire" venu défendre une population ostracisée et bombardée parce qu'elle est russe et refuse cet esclavage de la marchandise et d'une pensée unique occidentale que le coup d'Etat du Maïdan a imposé à L'Ukraine en 2014.
S'il me plaît d'entendre et d'exprimer des idées je reste plus que jamais convaincu que seuls comptent les actes qui seuls peuvent révéler la justesse des paroles... Et modestement je dénonce avant de prendre parti ici ou là, cette incohérence folle entre les dires et les actions et qui perverti les esprits de nombre de nos contemporains, y compris parmi ceux qui prétendent lutter contre le mensonge de cette société du spectacle totalitariste (ainsi de certains "journalistes" français du Donbass qui reproduisent en microcosme à force censures blocages et calomnies, le système des chiens de garde occidentaux qu'ils prétendent dénoncer).
Quoiqu'il en soit, nous avons aujourd'hui sur ce front du Donbass, d'un côté une "armée régulière" ukrainienne qui depuis les 5 ans d'un cessez le feu signé par son gouvernement droitdelhommiste, bombarde quotidiennement une population civile "pour la libérer", et de l'autre côté une "horde de mercenaires" qui auraient "pris en otage" cette même population mais qui pourtant les accueille, les soutient et les remercie chaque jour de défendre leurs libertés individuelles et collectives....
Il suffit de regarder aussi du côté du Venezuela, de l'Afghanistan, du Mali... ou du côté de la Syrie, de la Libye ou de l'Irak dont les voiles du mensonges se sont définitivement déchirés pour comprendre dans quel simulacre de la Vérité, orchestré par la ploutocratie mondialiste, nous vivons et sommes entraînés parfois malgré nous.
Aujourd'hui les terroristes sont ceux qui étranglent économiquement le Venezuela, l'Iran, soutiennent les djihadistes en Syrie ou les néo-nazis en Ukraine, emprisonnent Assange....
Hier ceux qui se rebellaient contre les dictatures étaient "résistants" pour les uns, "terroristes" pour les autres, selon où soufflait le vent de la victoire finale... Aujourd'hui il n'est plus besoin d'attendre les dénouements de l'Histoire, il suffit de regarder qui détruit des pays servir une finance internationale et qui défend leurs droits de vivre selon leurs traditions, identités, et libertés particulières.
Me concernant, peu me chaut de quel nom d'oiseau on m'affuble ici où là, du moment que mes actes sont en cohérence avec mon idéal défendant la liberté des peuples d'Europe, et que je n'ai pas à rougir de mon engagement aupres de cette population du Donbass que j'ai rejoint dans la défense de ses libertés.
Au risque d'apparaitre désuet, j'ai fait mon choix, sans calcul carriériste ou faux semblant politique, ni intérêts personnels ou ambitions narcissiques...
Juste peut être pour continuer à donner un sens à ma vie....
Erwan Castel