Albion, perfide un jour perfide toujours !
Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson et son homologue ukrainien Stepan Poltorak. |
La triade occidentale USA, Canada et Grande Bretagne qui porte les guerres de la ploutocratie mondialiste sur toutes les réserves énergétiques non contrôlées par les vampires de la City et de Wall Street engagent progressivement et de plus en plus directement leurs forces sur le théâtre d'opérations ukrainien.
On connait l'implication des USA depuis le coup d'Etat du Maidan en 2014 jusqu'aux livraisons récentes d'armes létales à l'armée ukrainienne en passant par un contingent d'instructeurs et "conseillers" militaires se rapprochant de plus en plus de la ligne de front du Donbass. Idem pour l'armée canadienne avec son opération d'encadrement (l'opération "Unifier") et ses livraisons d'armes et matériels...¨La France, ce caniche de l'OTAN suit également la meute des collabos au régime de Porochenko qui poursuit la répression des populations russophones d'Ukraine et la guerre contre les Républiques séparatistes du Donbass.
Pour ce qui est de la Grande Bretagne, si son soutien militaire à la stratégie russophobe de Kiev a été moins médiatisée que ceux de ses sbires outre-atlantique, il n'en reste pas moins important.
- En effet, en juin 2015, l'armée britannique livre à l'armée ukrainienne en guerre contre sa population russe, 55 véhicules blindés "saxon".
- Un an plus tard, en avril 2016, le premier ministre Cameron annonce l'envoi d'un contingent d'instructeurs et de conseillers militaires britanniques (Opération "Orbital") destinés à former les forces ukrainiennes "engagées contre l'armée russe dans le Donbass" (environ 10 000 soldats ukrainiens ont déjà été formés par les britanniques). Tout comme leurs homologues étasuniens et canadiens, ces instructeurs de l'OTAN ont pour mission de normaliser les structures et les procédures de l'armée ukrainienne (dont le modèle est toujours post-soviétique) pour préparer et rendre possible son intégration future au sein de l'alliance, même si cette dernière est officiellement écartée par les occidentaux pour ne pas fâcher Moscou.
- En janvier 2017, Londres annonce son intention d'envoyer dans le port d'Odessa des unités de sa marine de guerre "pour contrer la flotte russe" basée à Sébastopol
A ces programmes d'équipements et d'encadrements il faut rajouter les exercices de l'OTAN de plus en plus nombreux se déroulant en Ukraine (Rapid Trident, Sea Breeze, Clear Sky...) et ceux se déroulant dans d'autres pays mais où l'Ukraine est souvent invitée (Anaconda par exemple)
Cette année 2018, le 19 septembre dernier le Ministre britannique de la défense, Gavin Williamson est venu en Ukraine et a même visité la ligne de front du Donbass, d'où il a renouvelé le soutien total britannique à Kiev dans le conflit qui fait rage depuis plus de 4 ans dans la région et tout en demandant à la Russie " de s'en aller et de se taire".
Cette semaine une délégation britannique a visité la ligne de front afin d'apprécier le niveau opérationnel des unités ukrainiennes de l' "Opération des Forces Combinées" qui y est engagée. Le 20 novembre en leur présence les unités d'artillerie de la 10e brigade ukrainiennes commandé par le colonel Zubanich ont bombardé le village de Donetski en République Populaire de Lugansk (Nord de Stakhanov). Plusieurs maisons civiles ont été touchées.
Le 21 novembre, le ministre ukrainien de la Défense, Stepan Poltorak, a rencontré à Londres son homologue britannique, Gavin Williamson, pour signer un renforcement du partenariat militaire entre leurs pays.
Ce renforcement récent concerne principalement un programme de formation par des SAS britanniques des forces spéciales ukrainiennes, ainsi que le déploiement dans la région du navire de reconnaissance hydrographique polyvalent Echo de la Royal Navy avec son équipage de 72 personnes. Ces unités militaires britanniques entameront leur travail, avec le 73e Régiment de forces d’opérations spéciales ukrainien et les marines ukrainiens.
Mais surtout il est important de contextualiser ce soutien croissant de la perfide Albion en Ukraine :
- Russophobie hystérique de Londres (novichok, mer d'Azov, dessin animé Macha...)
- Contexte électoral Ukrainien ou Porochenko va réitérer son projet d'intégrer l'OTAN
- Esacalde militaire en mer d'Azov que Londres veut contrôler depuis le XIXème
- Soutien britannique au retrait des USA du traité des missiles nucléaires intermédiaires
- La nomination du britannique Marc Ethérington à la tête de l'OSCE dans le Donbass
- etc.
On voit bien ici que Londres place ses pièces sur l'échiquier ukrainien pour égaler l'ingérence de Washington et Toronto. Et Paris ne devrait pas tarder à envoyer également ses clébards pisser non loin de la ligne de front du Donbass.
De quoi irriter Moscou au plus haut point tant vis à vis de ces nouvelles marques de l'OTAN vers ses frontières, du soutien à la guerre menée contre les russes du Donbass que de la violation morale des accords de Minsk dont les occidentaux ne cessent pourtant d'invoquer comme seule alternative diplomatique du conflit qui a tué environ 20 000 personnes entre l'Ukraine et la Russie.
Erwan Castel
Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson visitant une unité ukrainienne |