La situation sanitaire du Donbass
Des services de santé
en dessous du minimum opérationnel
en dessous du minimum opérationnel
En janvier, lors d'une première mission, la Délégation française pour le Donbass a découvert les problèmes des hôpitaux de Donetsk |
Au cours de l'année écoulée, nous avons croisé de nombreux services sanitaires du Donbass, hôpitaux de Donetsk, postes de santé du front, infirmeries scolaires etc... tous débordés par les victimes de la guerre ou des hivers rigoureux comme par exemple avec l'épidémie de grippe mortelle qui frappe actuellement la région.
La guerre et le blocus imposés par Kiev ont frappé durement les réseaux de santé du Donbass dont les établissements sont même des cibles prioritaires des bombardements génocidaires ukrainiens, et les conditions de travail et moyens sont partout très difficiles.
Certes un dévouement sans limite du personnel continuant son service malgré les bombardements et les suspensions de salaires, une aide humanitaire importante et régulière venue de Russie permettent aux hôpitaux de continuer vaille que vaille leur mission de service public, mais c'est insuffisant !
Le problème majeur que j'ai rencontré dans les hôpitaux de Donetsk ou ceux des districts de la ligne de front, en dehors des carences salariales du personnel médical c'est une maintenance et une logistique déficiente grave. En effet les matériels des blocs chirurgicaux sont quasiment tous obsolètes voir hors service, les instrument réutilisés bien au delà des limites prescrites. Bien sûr le personnel affichant une rigueur et un professionnalisme exemplaires compensent en remplaçant, bricolant, improvisant mais sans toutefois retrouver un niveau opérationnel correcte.
Le problème majeur que j'ai rencontré dans les hôpitaux de Donetsk ou ceux des districts de la ligne de front, en dehors des carences salariales du personnel médical c'est une maintenance et une logistique déficiente grave. En effet les matériels des blocs chirurgicaux sont quasiment tous obsolètes voir hors service, les instrument réutilisés bien au delà des limites prescrites. Bien sûr le personnel affichant une rigueur et un professionnalisme exemplaires compensent en remplaçant, bricolant, improvisant mais sans toutefois retrouver un niveau opérationnel correcte.
Aussi des réseaux de solidarité se sont organisés pour aider à améliorer cette capacité opérationnelle des services de santé : ONG internationales, associations humanitaires mais aussi des aides individuelles qui sur le terrain apportent chaque jour leur goutte d'eau dans le fleuve de Solidarité qui apaise le feu de la guerre.
Ainsi des volontaires français dont je salue au passage l'engagement exemplaire, à partir de leurs salaires ou des dons reçus pour cela, participent modestement et régulièrement à ces aides à destination des services ou des malades, dont souvent les conditions matérielles sont alarmantes. Ainsi ce mois ci nous avons par exemple aidé pour remplacer des systèmes d'éclairage dans des hôpitaux, aidé des crèches ou acheté des béquilles à des blessés...
Même si notre action est infime et parfois même critiquée par des insectes haineux rampants dans les égouts anonymes des réseaux sociaux, nous la continuerons sans relâche, car elle fait partie intégrante du combat pour lequel nous sommes venus dans le Donbass : Aider la population dans sa lutte pour la Vie et sa Liberté !
Même si notre action est infime et parfois même critiquée par des insectes haineux rampants dans les égouts anonymes des réseaux sociaux, nous la continuerons sans relâche, car elle fait partie intégrante du combat pour lequel nous sommes venus dans le Donbass : Aider la population dans sa lutte pour la Vie et sa Liberté !
Erwan Castel, volontaire français en Novorossiya
La situation sanitaire est toujours préoccupante dans le Donbass
"Victimes d’un injuste blocus dont les populations du Donbass souffrent particulièrement et qui ne peut être contourné que par le biais de la Fédération de Russie, la situation sanitaire est toujours préoccupante dans le Donbass. Malgré l’aide puissante de la Russie, les millions d’habitants du Donbass sont toujours menacés et la situation des hôpitaux est particulièrement difficile. L’aide humanitaire russe est importante mais les besoins sont gigantesques, si le fonds Rinat Akhmetov participe aussi à la survie des habitants, si la Croix rouge injecte une aide d’ailleurs presque insignifiante, s’il existe des associations qui œuvrent modestement mais efficacement sur le terrain, notamment et surtout par exemple de Tchéquie et de Slovaquie, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
L’hôpital de traumatologie de Donetsk est une clef du problème, seul hôpital spécialisé et qui s’occupe particulièrement des blessés de guerre, tant civils, que militaires (des deux camps), l’hôpital comme le répète Vadim Onoprienko doit faire face à de graves problèmes notamment par l’absence d’un budget pour remplir les missions de réparations, d’entretiens, de remplacements des équipements et des matériels. Depuis un an et demi, le personnel se démène dans cette situation dantesque. Il a fallu au personnel s’adapter à la situation de guerre, former sur le terrain les personnels, être inventif, parfois ce sont les médecins eux-mêmes qui ont mis la main à la poche pour payer le carburant des ambulances ou encore sans salaire travailler avec acharnement pour l’hôpital puisse remplir sa fonction.
Vostok France Solidarité Donbass grâce à son réseau de donateurs a remis il y a quelques jours une somme de 14 000 roubles pour l’achat de matériels, tandis que de son côté le groupe de donateurs d’Erwan Castel a versé 5 000 nouveaux roubles qui ont servi à la fin du mois de décembre à remplacer des néons et des lampes, il n’y avait aucun budget dans l’hôpital pour faire face à l’usure naturelle de toutes ces petites choses auxquelles nous ne pensons pas mais qui peuvent entraver ou gêner sérieusement le fonctionnement de l’hôpital. Grâce à l’action de communication autour de l’hôpital lancé par la plateforme humanitaire de DONi, SaveDonbassPeople, c’est déjà une somme de 29 000 roubles qui a pu être rassemblée par divers donateurs et canaux et qui a apporté une aide concrète aux populations, blessés et malades du Donbass."
Laurent Brayard, volontaire français pour l'agence DONi Press
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