Une justice française aux ordres de la junte de Kiev
On connaissait déjà l'ingérence du pouvoir politique français dans cette institution prétendue indépendante et partiale qu'est la Justice pour entraver ou déclencher des affaires médiatico-politiques, et cette violation de l'éthique n'est pas nouvelle (j'ai moi-même était victime de ce problème au lendemain de l'attentat de Belfort en novembre 1998).
Mais depuis la mondialisation des mafias politico-financières, cette ingérence des princes et des banquiers dans le pré carré de la Justice s'internationalise également et les laquais français et ukrainiens de l'OTAN viennent de nous servir sur un plateau la preuve de leur mépris total des principes de souveraineté nationale, de liberté d'expression et d'indépendance de la Justice qui devraient normalement être garantis pour protéger les valeurs intemporelles qui ont fondé la civilisation européenne.
La cour d'appel d'Aix en Provence vient de dissoudre l'association "Centre de représentation de la République Populaire de Donetsk en France", créée en 2017 au motif ;
“La création unilatérale d’une représentation officielle de la République populaire de Donetsk méconnaît d’une part la souveraineté de la France en sa prérogative de reconnaître ou non un État tiers et, d’autre part, les règles internationales régissant l’établissement de relations diplomatiques et consulaires”
Cette sentence vengeresse de la "raie publique française" (la première attaque du Procureur avait été déboutée en septembre 2018) était prévisible dans la logique de la politique du "pot de fer contre le pot de terre" définissant depuis toujours les rapports entre pouvoir et peuple sous le ciel du centralisme étatique parisien.
Et le caractère politique qui transpire de cette sentence que trahit déjà son argumentaire fallacieux (le centre était une association et non une ambassade) vient d'être confirmé mieux que n'importe quel sympathisant du Donbass n'aurait le faire par le Ministre ukrainien des Affaires Etrangères en personne, Dmytro Kuleba qui déclare dans un tweet du 23 mars :
"Je confirme officiellement: la cour d'appel de France a clos le soi-disant «Centre DPR» à Marseille, l'a déclaré insignifiant et fondé illégalement. L'association sera dissoute, ses locaux fermés et les réunions des membres interdites. Nous nous sommes battus pour cela pendant longtemps et avons gagné. Je remercie le tribunal pour une décision équitable."
Ainsi Paris, toute honte bue, est devenu le larbin de Kiev lui même soudard de l'OTAN et mendiant de l'UE ! Elle est pas belle la souveraineté des Etats-nations occidentaux ?
Cette sentence inique, qui n'est que le nouvel épisode mais non le dernier d'une croisade menée par les Torquemada marconiens contre les soutiens au Donbass met ici gravement en danger la loi de 1901 qui est censée permettre et protéger le liberté d'expression dans les limites où elle ne trouble pas l'ordre public. Car désormais cette jurisprudence concernant une association qui n'avait jamais réalisé d'événements publics peut inviter la bien pensance a fermer aussi les associations kurdes, palestiniennes, touaregs, catalanes, écossaises, bretonnes, corses où s'expriment des pensées dissidentes, politiques, religieuses ou culturelles !
Rappel chronologique de la croisade des Torquemada français contre Hubert Fayard
Accrochez vous, descente au pays des "Droits de l'Homme":
- Juin 2017 : Après la Tchéquie, la Grèce, l'Autriche et l'Italie, Hubert Fayard avec des amis s'est lancé dans l'aventure ouvrant sous régime associatif un "Centre de Représentation de la République de Donetsk en France".
- Juillet 2017 : Hubert Fayard est fiché "terroriste" par le site ukrop Mirotvorets et Kiev interpelle Paris et réclame une première fois la dissolution de l'association créée à Marseille. Mais au nom de la loi de 1901 elle essuie un refus poli.
- Septembre 2017 : Inauguration du local du Centre de représentation de la RPD à Marseille.
- Janvier 2018 : L'Etat francais engage via le procureur de la République assigne en justice Hubert Fayard dans le but de dissoudre l'association.
- Septembre 2018 : L'Etat français est débouté par le tribunal d'Aix en Provence qui invoque la loi de 1901 et ne relève aucune infraction à l'ordre public, mais bien sûr fait appel.
- Avril 2019 : Hubert Fayard est interpellé une première fois sur des accusations diffamatoires de proxénétisme, et incarcéré en isolement,
- Septembre 2019 : après plus de 5 mois de prison préventive Hubert Fayard est libéré sans avoir été jugé !
- Février 2020 : Deuxième interpellation de Huver Fayard, cette fois sur des accusations toutes aussi fallacieuses et ignominieuses de viol sur mineure, et encore incarcéré en isolement.
- Aout 2020 : Hubert Fayard à nouveau libéré et toujours sans aucun jugement,
- Aujourd'hui Hubert Fayard est plongé dans un nouveau combat cette fois contre le cancer, lequel n'est certainement pas étranger aux souffrances morales et physiques de son incarcération abusive et politique.