"Vous êtes ad vitam aeternam les invitées d’une fête"
Le poète breton Xavier Graal nomment les femmes de son foyer (1 épouse et 4 filles) "mes divines" et il leur dédicacera "L'inconnu me dévore" cet ultime et magnifique livre qui est son testament spirituel.
Celte et païen, j'ai toujours observé avec admiration cet éternel féminin qui invincible comme le Soleil perce toujours les chapes des phallocraties stupides des clercs et des princes et continue de rayonner pour qui sait regarder la douceur de la Lune, écouter le chant d'une rivière ou caresser la courbe d'une nuque. Xavier Graal écrit "
"Oui, la terre est une femme qui sera consolée parce qu'elle n'aura cessé d'appeler et d'attendre, sur tous les rythmes des sons et des couleurs et par la magie de tous les verbes, ce qui se trouve au-delà de la terre de toute éternité. L'art n'est que la respiration haletante de l'amour."
Dans le Donbass la guerre infinie qui frappe les familles, fauchant et mutilant les vies et les rêves, ouvrant des torrents de larmes et de sang depuis plus de 2500 jours et nuits a exacerbé mon admiration pour la femme, qui est toujours dans les traditions antillaises ce "potomitan" (pilier central) du foyer humain, comme autrefois dans les sociétés européennes préchrétiennes, et qui depuis est appelé par les crétins le "sexe faible".
Des veuves survivant avec leurs enfants malades dans les ruines de leur villages bombardés jusqu'aux volontaires féminins de la milice qui n'ont rien à envier à leurs camarades masculins, en passant par ces "babouchkas" admirables gardant le sourire au milieu des vents violents de l'Histoire, les femme du Donbass méritent sans rougir d'être appelées "Divines".
Aux divines du Donbass qui incarnent avec tant d'élégance la beauté, la grâce, la gentillesse et le courage je veux leur offrir en cadeau pour cette journée de la Femme, ce bouquet de vers du poète Georges Brassens et qui jamais ne fanera tant que les traditions protégeront l'Eternel féminin de leur avenir.
chanté pat Georges Brassens
Version russe interprétée par A. Avanesov.
НЕЗНАКОМКИ
Тем женщинам, коим уместней
Не песню, а жизнь посвятить
Всем тем, с кем нас близко ль далече
Сводили случайные встречи
Чтоб раз навсегда разлучить
В окне на одно лишь мгновенье
Заставит весь мир расцвести
А ты обомлевший, неловкий
Стоишь под окном незнакомки
Не в силах глаза отвести
Как оды прекрасные строфы
Скучать не давали в пути
Кого за недолгие мили
Вы поняли и полюбили
Но все-таки дали уйти
И той, что по жизни послушно
Бредет с существом равнодушным
Не смея мечтать об ином
Чей взгляд, встретясь с вашим случайно,
Вдруг явит всю бездну отчаянья
В порыве безумном, хмельном
Коль был ты со счастьем обвенчен
Забудешь те краткие встречи,
Легко расставаясь с былым
Прекрасные, милые лица
Мечты, коим было не сбыться
Рассеются в прошлом, как дым
Но грезим, проживши напрасно,
О всех, кто нам тайно и страстно
Сулил неземную любовь
Сердцах, что нас ждут и доселе
Устах, что вкусить мы не смели,
Любимых, не встреченных вновь
И в час полуночного бденья
Встают чередою виденья
И шаря рукой, как в бреду
Мы тянемся к тем, кто не с нами
Зовем их немыми губами
И плачем, обняв пустоту
Et je laisserai ici la conclusion au poète Graal, cet amoureux de la vie et tourmenté par les vents divins et humains soufflant sur sa vieille terre armoricaine.
"Mes filles, mes Divines, je vous conjure d’admirer. Tout est fabuleux pour qui sait regarder. La fraîcheur du regard est le commencement de la sainteté. Détournez vous des gens masqués et de l’imbécilité des aveugles… Vous êtes ad vitam aeternam les invitées d’une fête… Je voudrais face à la vie vous savoir sans crainte et sans tremblement…."
Bonnes fêtes à toutes, déesses, grand mères, mères, épouses, filles, sœurs et amies vous êtes nos reines et nos plus belles joies !
Erwan Castel