Chasseurs bombardiers français aux portes de la Russie ?
Voilà avec quel genre de cadeau à l'Ukraine la France compte garantir la Paix dans le Donbass ! |
Dans la gestion de la gravissime crise ukrainienne menaçant une Europe déjà fortement fragilisée, il parait que la France est signataire "garant des accords de paix" signés à Minsk il y a 6 ans, ce qui apparaît aujourd'hui comme un nouveau foutage de gueule de cet Etat français qui depuis 50 ans n'est plus qu'un rouage du diktat de la marchandise.
Car Paris, ce nouveau porte valise de la ploutocratie mondialiste depuis Pompidou, confirme également en Ukraine que le "pays des droits de l'Homme" est devenu un porte flingue zélé de l'OTAN en Afrique, au Levant et même en Europe, en fournissant dans le sillage de Washington de plus en plus de matériels et d'armement à la junte ukrainienne bombardant les populations de Donetsk et Lugansk.
Ainsi observe t-on depuis que Macron "est aux affaires" que la France s'est engagée dans une collaboration militaire de plus en plus meurtrière avec la junte de Kiev dans le cadre de la guerre du Donbass :
Ainsi ont été notifiés ici parmi les soutiens français au génocide du Donbass connus du grand public :
- Mai 2017, contrat pour une normalisation OTAN des voies ferrées ukrainiennes,
- Juillet 2018, contrat pour des radars tactiques anti-snipers pour l'armée ukrainienne,
- Juillet 2018, contrat pour 55 hélicoptères dont nombre pour l'armée ukrainienne,
- Juin 2019, promesse pour 20 patrouilleurs côtiers pour la marine ukrainienne,
- Mai 2020, aide financière au blocus en eau potable de la population civile du Donbass,
- Février 2021, livraison à l'Ukraine d'un premier lot de lances roquettes antichar Apilas
- Mars 2021, fermeture du Centre de Représentation e la Rép. Pop. de Donetsk en France
Maintenant Macron, dans un mépris total de l'engagement de la France en faveur de la paix dans le Donbass, monte d'un cran en s'apprêtant à fournir aux génocidaires ukrainiens des avions de combat "Rafale" produits par la firme Dassault.
Dans la politique de modernisation de l'armée ukrainienne, le renouvellement de sa flotte aérienne datant de l'ère soviétique est devenue une priorité soulignée par les pertes subies lors des premiers affrontements contre les milices du Donbass en 2014. Aussi le Président ukrainien Zelensky a-t-il lancé un appel d'offre entre Paris et Washington pour remplacer ses vieux chasseurs soviétiques Mig 29 et Sukhoï 27 par des chasseurs de combat lourds et polyvalents.
Et dans la compétition entre le FA-18 étasunien Super Hornet de Boeing et le Rafale français de Dassault, ce dernier a de grandes chances de décrocher le contrat commercial pas tant pour ses performances mais pour ses appuis au sein du gouvernement ukrainien, en particulier celui de Arsen Avakov, l'homme fort du régime et connu pour être un lobbyiste français et surtout du financement proposé par Paris, en effet :
"L'Ukraine étant à court d'argent, l'accord Rafale, comme les autres contrats de défense français en Ukraine, serait garanti à 85% par la France. Le ministère français des Finances a déjà alloué 1,5 milliard d'euros à cette fin."
Le plan de modernisation de la flotte de combat aérienne ukrainienne comporte 2 phases:
- Une première phase préparatoire (qui durera jusqu'en 2025), à partir de l'appel d'offres un appel d'offres en 2021-2022 et un contrat signé pour l'achat d'un chasseur multi-rôle par l'Ukraine, pour un premier lot de 6 à 12 aéronefs au total, en 2023-2025 avec les essais ainsi que la formation du personnel.
- Une deuxième étape, à mettre en œuvre avant 2030 est la transition de l'aviation tactique ukrainienne, avec plusieurs lots successifs de 8 à 12 chasseurs polyvalents jusqu'à un parc total de 30 à 36 véhicules. L'objectif est de doter l'armée de l'air ukrainienne de 2 brigades d’aviation tactique modernes.
Préparant la toute prochaine visite à Kiev du représentant de commerce Macron avec le dossier des Rafales sous le bras, le gouvernement français a déjà approuvé la mise en œuvre d'emprunts publics de 116 millions d'euros pour la fabrication et le soutien technique des patrouilleurs maritimes FPB 98 destinés à l'Ukraine, contrat acté en novembre 2019 et qui sera réalisé par le chantier naval OCEA Group.
En ce qui concerne les "Rafales" il faut rappeler à leur désavantage que c'est le chasseur le plus cher d'Europe. En 2016, l'Inde a signé un contrat d'achat de 36 "Rafales" pour 7,87 milliards d'euros (240 millions de dollars l'unité). L'année dernière, l'Inde a déclaré que le contrat d'achat d'avions de chasse français était «la plus grande escroquerie de défense de l'histoire». Les caractéristiques du "Rafale" sont en effet médiocres. La vitesse maximale est de Mach 1,8, et à basse altitude, de Mach 1,1; le rayon de braquage est considérable et la maniabilité est très moyenne. Pour comparaison, le MiG 35 qui est considéré comme super manœuvrable et mieux armé, vole à Mach 2,1 et coûte 5 fois moins cher que son concurrent français.
Quel que soit le vainqueur de ce contrat d'armement aérien, il amènera des chasseurs bombardiers modernes occidentaux directement sur les frontières russes, ce que Moscou ne devrait pas voir d'un bon œil, et si c'est Paris qui l'emporte comme cela semble se profiler, alors les contribuables français auront financé (à 85%) et sans broncher, une arme de destruction massive donnée à des fous furieux... et ce ne sera pas ni la première fois ni la dernière fois malheureusement !
Erwan Castel
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