Une riposte froide et intelligente
Certains utopistes de salon argueront certainement, comme Eric Emmanuel Schmitt, que "répondre à l'agression par l'agression dent pour dent, œil pour œil n'a pour résultat que de multiplier le mal et pis de le légitimer".
Je ne suis pas personnellement adepte de la loi du Talion, du fait de ses origines abrahamiques mais surtout de sa logique mécanique qui se passe de toute réflexion juridique ou morale mais accorde à l'Homme un droit dogmatique prétendu d'ordre divin. Mais je récuse également le discours pacifiste de ceux qui, refusant cette appel à la violence, prônent de facto une capitulation dans la loi du plus fort.
Je ne suis pas personnellement adepte de la loi du Talion, du fait de ses origines abrahamiques mais surtout de sa logique mécanique qui se passe de toute réflexion juridique ou morale mais accorde à l'Homme un droit dogmatique prétendu d'ordre divin. Mais je récuse également le discours pacifiste de ceux qui, refusant cette appel à la violence, prônent de facto une capitulation dans la loi du plus fort.
Certes on pourrait débattre pendant des heures, des mois et même des siècles autour de la violence, mais refuser de la regarder en face jusqu'à l'assumer soi-même est selon moi un plus un aveu d'impuissance et de lâcheté qu'un pacifisme sage et constructif, car refuser de se défendre c'est accepter la loi du plus fort sa disparition ou sa mise en esclavage.
Hier, 4 mai 2020, l'armée ukrainienne a mitraillé une nouvelle fois une zone résidentielle civile du Donbass dans le village Aleksandrovka, après avoir précédemment tué une femme de 55 ans le 1er mai dans le village de Spartak, et blessé le 2 mai en fin d'après midi une fillette de 7 ans dans celui de Zolotoye 5 (RPL).
Cette fois ce sont 3 fillettes de 7 ans et un homme de 55 ans qui ont été blessés par les tirs d'une unité ukrainienne identifiée précisément. Alertés par les autorités républicaines, les observateurs internationaux de l'OSCE, pourtant chargés de contrôler l'application du cessez le feu sur le front ont une fois encore ignoré ce nouveau crime de guerre ukrainien, jusqu'à refuser de se déplacer au chevet des victimes hospitalisées. Pire que cela les unités ukrainiennes ont poursuivi leurs mitraillages et bombardements pendant la soirée sur de nombreux secteurs du front habités par des civils.
Le Président Pushilin, alors qu'il se soumet bon gré mal gré au jeu diplomatique cynique des accords de Minsk signés aussi par la Russie a tapé hier soir du poing sur la table, précisant que de tels crimes de guerre ne pouvaient rester impunis tout en responsabilisant au passage l'impuissance de l'OSCE et son mépris pour les victimes.
La réponse militaire républicaine ne s'est donc pas faite attendre, et ce matin une casemate de la 7ème compagnie du 3ème bataillon de la 28ème brigade, unité ukrainienne identifiée comme responsable du mitraillage des enfants d'Aleksandrovka a été détruite. Les forces ukrainiennes ont déploré elles mêmes la perte de 2 tués et 4 blessés dans la contre attaque républicaine. A 9h30 l'incendie et les explosions du dépôt de munitions qui se trouvait dans la position ukrainienne continuait à faire rage.
Cette contre attaque républicaine n'est pas une réaction vengeresse passionnée et débridée mais bien une riposte froide et calculée dans ses moindres détails. Point de hourra jubilatoires et immatures devant les pertes subies par l'ennemi, car la guerre même dans ses victoires vécues reste une tragédie humaine, mais juste le sentiment d'un devoir accompli pour défendre la Liberté menacée d'un territoire et de son peuple.
Et dans ce Donbass où elle est encore préservée des individualismes post-modernes, la famille, ce premier corps social intermédiaire d'une nation saine, est un tours un temple sacré sociétal dont les enfants en constituent le saint des saints; et lorsque leur vie est détruite ou menacée, cela déchaîne immédiatement des indignations et réactions fortes et exemplaires.
Et dans ce Donbass où elle est encore préservée des individualismes post-modernes, la famille, ce premier corps social intermédiaire d'une nation saine, est un tours un temple sacré sociétal dont les enfants en constituent le saint des saints; et lorsque leur vie est détruite ou menacée, cela déchaîne immédiatement des indignations et réactions fortes et exemplaires.
Cependant il est important d'observer et souligner ici que la réaction républicaine engagée ce matin est ici encore une riposte ciblée, limitée et proportionnelle pour qu'elle apparaisse bien comme une punition légitime du passé et une mise en garde forte pour l'avenir. Alors que les soudards ukrainiens bombardent par exemple avec leur artillerie lourde tout un large secteur civil et militaire du front quand un de leurs drones d'observation est abattu par les forces de défense républicaines, Ces dernières font montre de retenue lorsqu'elles sont amenées à riposter face à une attaque ennemie.
Selon moi, nous sommes très loin du "dent pour dent œil pour œil", mais simplement dans un acte de justice des armes légitime, tel que les lois de la guerre autorisent pour punir ceux qui les transgressent.
Nul doute que les commentateurs propagandistes, ukrainiens et autres laquais de la propagande russophobe d'un Occident hystérique et malade de lui-même, ne manqueront pas de faire démarrer la chronologie de leurs commentaires à ce matin pour mieux pouvoir accuser les forces républicaines d'être à l'origine de cette nouvelle escalade militaire.
A l'instar de la Nature où la noblesse et l'amour des animaux les poussent à défendre coûte que coûte leurs portées, les Républiques populaires du Donbass avec leurs milices, obéissent à leur devoir maternel de défendre leurs enfants quel qu'en soit les conséquences.
C'est leur honneur... et aussi leur humanité naturelle !
Erwan Castel