Les aveux de Washington dans le Donbass !
Je rends compte régulièrement sur ce blog des missions de reconnaissance de l'OTAN réalisées le long de la ligne de front du Donbass, des côtes de Crimée et des frontières russes continentale par les drones stratégiques de l'Us Air Force, les avions de reconnaissance de la Royal Air force mais aussi par les navires spécialisés comme ceux de la marine française par exemple.
Ce sont principalement les drones stratégiques RQ-4B "Global Hawk" de l'US Air Force qui effectuent les missions de renseignement au dessus de la ligne de front du Donbass depuis la base de Sigonella en Sicile. Ils sont repérés et identifiés grâce à leur système IFF qu'il laissent allumé pour ne pas apparaître "hostile" aux yeux de la défense antiaérienne ukrainienne dont ils empruntent l'espace aérien pour longer le front ou les frontières russes. Au début du conflit ces missions de reconnaissance occidentales au profit des ressources de renseignement de l'armée ukrainienne se faisaient dans le cadre des exercices interalliés menés par l'OTAN et Kiev en Ukraine et Mer Noire, et progressivement les vols des "Global Hawk" qui peuvent fouiller le terrain à plus de 200 kilomètres en latéral se sont intensifiés jusqu'à réaliser plusieurs missions par mois sur le seul front du Donbass.
Hier 20 mai 2020, c'est à dire au moment précis où le niveau d'alerte des forces de défense républicaines de Donetsk et Lugansk atteint son degré maximum et que des unités de combat républicaines montent en renfort avec des unités d'appuis vers le front, que voit-on apparaître dans le ciel de la ligne de front ?: un vautour de l'Oncle Sam pardi !
Non seulement la coïncidence ici n'est pas due au hasard des programmations des uns et des autres mais elle est même avouée par les Etats Unis eux mêmes qui ont alerté les Républiques de Donetsk et Lugansk de l'arrivée de cette mission d'observation aérienne le long de la ligne de front du Donbass. Cette communication entre des forces américaines et des forces républicaines est une première et certainement préventive afin que ne soit pas abattu ce drone US aux dimensions d'un avion de combat, par des forces antiaériennes républicaines en alerte maximale (L: 14m, l: 40m pds: 14 tonnes, alt: 18 000 m, rayon d'action: 22 500 km, autonomie: 36 heures).
Et cette mission a duré des heures et des heures, doublant et même triplant son survol de la ligne de front, sans nul doute à la recherche des positions occupées par les renforts républicains en alerte de combat et la nature précise de ces derniers. Et il n'y a que des idiots pour croire que les informations recueillies par les optiques et radars ultra modernes de ce drone valant 220 millions de dollars (et 24 000 dollars l'heure de vol, si si !) n'ont pas été transmises immédiatement à l'Etat Major ukrainien.
Abattre ce drone est d'une part très difficile vu son altitude et sa distance et comme il reste dans l'espace aérien ukrainien ou international en dehors de toute guerre déclarée, cela provoquerait une réaction en chaîne russophobe (certainement espérée) au niveau diplomatique, médiatique et même militaire. J'espère cependant que cette retenue des forces de défense antiaérienne républicaines dans l'hypothèse ou la guerre sorte de ses tranchées, cessera et que seront déplumés ces vautours étasuniens volant pour les forces ukrainiennes.
En début de soirée le drone a poursuivi sa mission d'observation sur les côtes de Crimée... |
...et même sur les frontières russes du kraï de Krasnodar ! |
En attendant, cette synchronisation des actions du renseignement étasunien avec la mise en alerte des forces républicaines nous avons la preuve indiscutable de l'implication directe, et qui plus est avouée, de l'armée américaine dans le conflit du Donbass et bien sûr aux côtés des génocidaires de Kiev !
Et il est probable que ce type de mission des forces de l'OTAN soit renouvelé ces prochains jours.
Erwan Castel