Le jour où la haine a été libérée
Le 2 mai 2014 est un jour funeste pour la région pontique, car moins de 3 mois après le coup d'Etat du Maïdan, les hordes pro-occidentales à la fois paramilitaires et régulières vont faire basculer la russophobie hystérique des nouveaux maîtres de Kiev dans une folie meurtrière dirigée contre les populations russes abandonnées à leur sort depuis l'indépendance corrompue de l'Ukraine.
Ce jour là, à Odessa les manifestants fédéralistes pro-russes qui défilent dans les rues d'Odessa vont être piégés dans la maison des syndicats par des groupes de radicaux nationalistes ukrainiens et le siège des manifestants réalisé avec des complicités policières va rapidement dégénérer en massacre organisé au cours duquel un minimum de 42 personnes vont être assassinées et brûlées vives et près de 250 autres blessées.
A ce jour aucune enquête sérieuse n'a été menée par les autorités ukrainiennes pour identifier, arrêter et condamner les responsables de ce massacre et tandis que des manifestants pro-russes sont toujours à croupir depuis 6 dans les geôles d'Odessa, certains coupables identifiables aisément sur les documents de l'époque, radicaux nationalistes, policiers complices ou hooligans néo-nazis paradent et se vantent régulièrement d'avoir ce jour là tué du "moskal" dans les rues d'Odessa !
Voici un reportage retraçant les événements et le
contexte idéologique qui ont mené au massacre le
2 mai de mabifestants à Odessa
Mais le plus infâme au delà de cette tragédie d'Odessa est certainement le silence abject des médias occidentaux qui ont regardé ailleurs dès le lendemain, et surtout pas vers les nouvelles autorités ukrainiennes dont on sait aujourd'hui que de hauts responsables avaient même été les commanditaires du massacre.
Cette tuerie planifiée par les putschistes du Maïdan et toujours impunie est sans contexte le dénominateur commun qui a le plus motivé les soutiens radicaux des étrangers à la cause du Donbass. la quasi totalité des volontaires occidentaux venus dans le Donbass partagent cette indignation et cette honte qu'il ont voulu réparer modestement par leurs engagements individuels.
Même l'ONU a déclaré cette année soit 6 années après les faits : "Toutes ces 6 années de justice restent illusoires. Les familles des victimes ont droit à la vérité et à la justice pour la mort de leurs proches",
BTR d'une unité de combat ukrainienne en approche de Slaviansk le 2 mai 20214 |
Et cette tragédie n'est pas un fait divers isolé : le même jour l'armée ukrainienne dans le cadre d'une hallucinante "Opération Spéciale Antiterroriste" déclenchée 2 semaines auparavant contre les populations du Donbass mène ses premiers assauts sur Kramatorsk et Slaviansk au milieu des habitants désarmés et en colère qui se précipitent au devant des blindés et du désarroi de nombreux soldats ukrainiens qui hésitent et refusent d'engager le feu contre des civils.
Alors que les heurts entre les civils locaux et les soldats ukrainiens se multiplient depuis plusieurs jours aux périphéries de Slaviansk et Kramatorsk, les manifestants pro-russes s'organisent autour du premier noyau de volontaires commandés par Igor Girkin indicatif "Strelkov" qui vont réussir à repousser ce 2 mai les premiers assauts ukrainiens, grâce à des armes récupérées et abandonnées, des volontaires qui affluent par centaines et même des déserteurs ukrainiens qui rejoignent la rébellion du Donbass avec armes et bagages.
Slaviansk le 2 mai 2014, un hélicoptère d'assaut ukrainien
bombarde un barrage de manifestants à l'entrée de la ville,
et un premier hélicoptère ukrainien sera abattu plus tard.
Et les massacres et combats vont ainsi continuer, s'étendre et aller crescendo (Mariupol, Lugansk, Krasnoarmeisk, Slaviansk etc...) jusqu'au mois de février 2015 où, à l'issue du chaudron de Debalsevo et d'un nouveau revers important de l'armée ukrainienne, le front se fige sous la pression internationale du "format Normandie" qui n'a toujours pas réussi à imposer un processus de paix dans ce conflit qui a fait plus de 20 000 morts (13 000 officiellement) et qui menace dans ses évolutions potentielles la sécurité de l'Europe et du Monde.
6 années plus tard, si les combats et les cortèges de morts ont diminué suite à l'enlisement de la guerre dans l'hypocrisie boueuse des accords de Minsk, la haine russophobe criminelle n'a pas déserté le Donbass assiégé où les jeunes républiques subissent quotidiennement les tirs et bombardements des forces ukrainiennes engagées depuis 5 années dans une stratégie d'attrition à caractère terroriste car elle continue à viser autant les civils que les milices des Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk.
Ainsi pour ces seuls premiers jours du mois de mai les multiples bombardements ukrainiens ont tué 1 femme civile de 55 ans et au minimum 3 défenseurs républicains (Vyacheslav Shvylyov, 44 ans, Roman Velikin, 41 ans et Pavel Kiforuk, 34 ans). Et ce 2 mai sur le territoire de la République Populaire de Lugansk c'est une fillette de 7 ans qui a reçu plusieurs éclats d'obus ukrainien lors du bombardement de son village.
Le soir du 2 mai, le village de Zolotoye 5, en RPL
continuait à subir des bombardements ukrainiens.
Le 2 mai 2014 comme tous les jours qui l'ont suivi jusqu'à aujourd'hui resteront donc dans les mémoires du Donbass comme ceux d'un cauchemar irrigué par les larmes et le sang des russes massacrés par une haine bandériste d'un autre âge libérée et nourrie par un système occidental amoral et russophobe criminel.
Et les feux du 2 mai 2014 d'Odessa éclairent toujours, 6 ans plus tard l'ignominieuse responsabilité des gouvernements occidentaux qui depuis le Maïdan soutiennent les crimes de leurs laquais ukrainien. D'Odessa à Kharkov en passant par Donetsk et Lugansk ou Moscou, nul ne pourra oublier ni pardonner...
Erwan Castel
Quelques une des victimes massacrées à Odessa le 2 mai 2014
"Que le souvenir des morts soit la force des vivants !"