Un premier mai endeuillé
Bien que le 1er mai soit une date internationalement reconnue pour célébrer les droits des travailleurs et se souvenir des répressions sanglantes subies pour les obtenir depuis 1886 aux USA et 1891 en France, l'armée ukrainienne, fidèle à son mépris des traditions et des populations civiles a poursuivi ses bombardements sur la ligne de front et les quartiers résidentiels civils qui lui sont proches.
Ainsi ce 1er mai à 14:35, les forces ukrainiennes ont ouvert le feu sur le village de Spartak situé en périphérie Nord de Donetsk, à l'Est de l'aéroport. Au cours du mitraillage destiné à terroriser la population restante, une femme de 55 ans, Nadejda Ivanovna Minaeva résidant au 18 de la rue Chapaeva a été mortellement blessée. Transportée d'urgence à l'hôpital Kalinina dans le centre de Donetsk elle décédera des suites de ses blessures malgré le combat mené par les chirurgiens.
Nadejda est le quatrième civil tué par les ukrainiens depuis le début de l'année, auxquels il faut rajouter quinze autres qui ont été blessés, dont 1 enfant et 5 femmes.
Ce nouveau crime de guerre prouve s'il en est besoin les violations quotidiennes du cessez le feu par les forces de Kiev ainsi que l'absence d'une "zone grise" prévue par les mêmes accords de paix signés à Minsk (février 2015) et qui prévoit un espace démilitarisé de 2 kilomètres minimum séparant les belligérants.
Depuis 2016, les ukrainiens n'ont cessé d'envahir cet espace démilitarisé, pour arriver au contact des lignes de défense républicaine, rendant ainsi tout cessez le feu techniquement impossible, car le moindre mouvement des uns et des autres provoquent immédiatement des tirs réciproques.
Lorsque la ligne de front est urbaine ou péri urbaine comme c'est le cas dans des secteurs comme Donetsk, Lugansk, Gorlovka, Dokuchaievsk mais aussi dans de nombreux villages agricoles ou miniers, les ukrainiens étendent leurs pressions terroristes aux quartiers et zones résidentielles où continuent de vivre et survivre de nombreuses familles civiles, et surtout des personnes âgées qui ne peuvent ou ne veulent pas quitter leurs maisons.
Depuis plusieurs mois les tirs ukrainiens sur les postions défensives des milices républicaines se font de plus en plus précis prouvant que les dégâts et pertes occasionnés dans les secteurs civils ne peuvent être qualifiés de "dommages collatéraux", à part quelques rares exceptions. Mais le pire est certainement l'impunité régnant côté ukrainien de part le silence complice des autorités locales et de leurs parrains occidentaux concernant ces crimes de guerre quotidiens que sont les tirs intentionnels sur des zones civiles ou des infrastructures collectives (écoles, hôpitaux, usine d'eau potable, station électrique...).
Aussi les forces républicaines se donnent-elles le droit d'user de moyens nécessaires pour appliquer dès que possible des ripostes ciblées et limitées sur les cibles identifiées responsables des tirs criminels et aussi tenter de repousser les positions ukrainiennes s'étant trop rapprochées de leurs lignes de défense.
Destruction d'une casemate ukrainienne par le tir
d'un missile antichar républicain de type "Fagot"
En arrière plan de la réalité du terrain, le théâtre diplomatique ukraino-occidental continue à remuer le cadavre d'un plan de paix qui cache la vraie stratégie belliciste opéré par l'OTAN dans la région, mais la patience de Moscou face au jeu cynique de Kiev qui multiplie les sabotages des accords signés à Minsk en février 2015.
Une mise au point ferme du Ministre russe des Affaires Etrangères
concernant la situation dans le Donbass. Un bilan où Sergei Lavrov
désigne clairement les responsables de l'échec du règlement du conflit.
Tant que le gouvernement de Kiev sera piloté par les services occidentaux, appliquera la feuille de route de l'OTAN dans la région et sera sous l'influence des nationalistes néo-nazis ukrainiens, il n'y a selon moi aucune chance de voir s'opérer un règlement pacifique du conflit du Donbass.
Seule une issue militaire du conflit peut aujourd'hui permettre de stopper l'hémorragie du Donbass et libérer ses territoires occupés par Kiev, en imposant la paix dans cette région par une déroute totale des forces ukrainiennes.
Erwan Castel