La Guyane sur l'autel de la marchandise
La forêt amazonienne guyanaise qui jusqu'à présent avait été globalemnt préservée du fait du faible développement intérieur de cette ancienne colonie française, subit depuis ces dernières décennies l'assaut des multinationales aurifères pour lesquelles l'or vert est sacrifiable sur l'autel d'une marchandise en quête de l'or jaune...
Il se trouve que je connais assez bien cette problématique aurifère de Guyane, m'étant impliqué, parallèlement à mes 15 années de guide expédition en forêt guyanaise, dans l'étude et la dénonciation des orpaillages clandestins et industriels qui ravagent non seulement l'environnement amazonien de cette région magnifique mais imposent aussi à ses opulations un modèle de société délétère aux impacts multiples (écologique, sanitaire, social, criminel...)
Sur cette carte réalisée par le collectif "Or de question" vous pouvez observer les métastases industrielles qui se développent dans la forêt guyanaise, auxquelles il conviendrait de rajouter les centaines de "placers" clandestins aux extractions et moeurs encore plus néfastes.
Et les dégats de cet "or-pillage" de la forêt guyanaise qui est de notre responsabilité commune autant que l'Amazonie est un héritage vivant universel à protéger, rayonnent bien au delà de leurs concessions territoriales, ne serait-ce que par les vectorisations de leurs impacts divers via l'aval de leurss bassins fluviaux où leurs voies logistiques d'approvisionnement par exemple. Je pense pour ne pas tomber dans le fanatisme d'un écologisme "hors sol" que seul peut être toléré un orpaillage artisanal et local aux concessions, moyens industriels et durées d'exploitation réduites et contrôlées de manière draconienne pour maitriser au maximum les impacts de lexploitation, la réhabilitation de ses sites et les retours locaux de son activité socio-économique.
Ce combat contre le dépecage de la Guyane par les industriels aurifères n'est pas seulement écologique et local, il est le symptôme d'un capitalisme mondialiste vampirique qui considère l'ensemble du vivant planétaire, humains compris, comme exploitable et consommable dans une vision à court terme et suicidaire.
Aussi, toutes les résistances les plus diverses des peuples contre la marchandisation de leur sanctuaires, l'hégémonie militaro-politique d'une pensée unique mondilaiste et leur mise en esclavage économique par une ploutocratie internationale qui sont liées dans leur ennemi commun et leurs destinées de combat, doivent aujourd'hui s'unir en conscience pour défendre le projet d'un monde multipolaire respectueux de ses diversités et patrimoines indentitaires qu'ils soient naturels ou humains dans la restauration de leur harmonie originelle.
Voilà pourquoi, et pour répondre à celles et ceux qui me demandent souvent comment et pourquoi je suis passé de l'activisme indépendantsite breton au séparatisme donbassien en passant par le militantisme guyanais, je revendique avec la même ferveur et une cohérence métapolique intime dont mes pensées et mes actes ne sont que les rayons de la roue d'une destinée que je me suis choisie, cette rébellion permanente et souveraine contre la dictature de la marchandise en est à la fois le centre et les contours....
Erwan Castel
Il y a 10 ans, en Guyane , une autre vie mais un même combat ontologique qui continue aujourd'hui dans le Donbass, avec d'autres armes |