La flamme du 9 mai
Pour ce 9 mai 2019 je suis remonté à Donetsk pour participer avec mes camarades au défilé du régiment immortel dont nous rejoignons les rangs portant au milieu de leurs familles le souvenir vivant de nos camarades tombés sur le front pour la défense du Donbass libre.
Que l'on aime ou pas l'idéologie soviétique, nous lui sommes redevables de cette immense sacrifice consentie pendant la deuxième guerre mondiale sans lequel la victoire sur les forces de l'axe auarait été impossible à réaliser. Et je pense que plus que jamais, au moment où notre monde se précipite dans un nouveau chaos mondial, il nous faut abandonner les fantasmes propagandistes d'une vision manichéenne passée et présente qui entretient une haine polémogène et suicidaire.
Que l'on aime ou pas l'idéologie soviétique, nous lui sommes redevables de cette immense sacrifice consentie pendant la deuxième guerre mondiale sans lequel la victoire sur les forces de l'axe auarait été impossible à réaliser. Et je pense que plus que jamais, au moment où notre monde se précipite dans un nouveau chaos mondial, il nous faut abandonner les fantasmes propagandistes d'une vision manichéenne passée et présente qui entretient une haine polémogène et suicidaire.
La chanson "День Победы" (Jour de la victoire)
illustrée par des images d'archives
Jeudi 9 mai 2019
Comme d'habitude la foule est au rendez-vous malgré l'orage qui menace et un vent frais chargé d'humidité qui règne depuis hier sur Donetsk. Comme d'habitude les soldats de Piatnashka libérés des services du front et des casernes se retrouvent autour de la fontaine de la place Lénine, rejoins par leurs familles et les "anciens" de la Brigade qui n'ont pas oublié que nous formons une fraternité militaire intemporelle et cimentée en nos coeurs par le sang de nos camarades disparus.
Les portraits de nos disparus sont distibués entre tous et nous rejoignons dans les rangs du "régiment immortel", les familles portant le souvenir familial de l'immense sacrifice (27 millions de morts) offet par les peuples de Russie pour la liberté de leur terre, mais aussi des autres pays qui étaient soumis à la botte du nazisme.
Ici les enfants restent conscients de leurs héritages et filiations historiques et nombre d'entre eux sont parmi nous, graves et fiers dépositaires de la mémoire autant que de l'avenir du Donbass, portant les portraits et les médailles de leurs parentèle disparue pendant la grande guerre patriotique ou les combats récents pour la liberté du Monde russe.
Lorsque l'immense foule de plusieurs milliers de personnes s'ébranle vers l'avenue Artema, les appaludissements et les "spassibas" de la foule arrachent vite des larmes dans les rangs du régimant immortel. A mes côtés une babouchka en larmes porte le portrait de son père tué à Stalingrad pendant que sa mère la portait dans son ventre. Ici le patriotisme n'est pas un vain mot, car ils ne s'exprime pas avec des mots mais avec des larmes, du sang et le souvenir éternel du prix de cette liberté qui ne pourra jamais être remboursé dans l'éternité de cette reconnaissance.
A l'issue de cette manifestation populaire et en évitant soigneusement les tribunes officielles infectées par trop d'arrivistes hypocrites occidentaux et locaux, venus y montrer leurs égos surdimensionnés et leurs ambitions narcissiques calomniatrices, je rejoins mes camarades du régiment autour d'une grillade fraternelle où nous évoquons le souvenir de nos amis disparus au front.
Revenant vers la caserne en passant par le centre ville de Donetsk, je me joins un instant à un groupe de civils et militaires pour partager sur la terrasse d'un café, toasts et salades alors que résonnent autour de nous des sonos aux écrans de télévisions des chansons patriotiques et des chants de l'armée rouge que beaucoup fredonnent le regard perdu dans une Histoire qui s'est a nouveau imposée dans leur vie depuis 5 ans.
Dans quelques heures, je reprends la direction du front où les ukrainiens ont repris depuis ce début du mois d'avril leur escalade meutrière, bombardant quotidiennement nos lignes de défense et envahissant toujours et encore entre les deux lignes cette "zone grise" théoriquement démilitarisée (plus de 10 tués depuis 1 semaine).
5ème, jour de la victoire, 5ème témoignage populaire du Donbass de sa fidélité à son passé et de sa volonté de préserver ses traditions et ses valeurs dans un futur, et ceci quel qu'en les sacrifices, car face à cette dictature de la marchandise qui rôde aux portes de Donetsk et Lugansk, la Liberté n'a pas de prix !
Lorsque l'immense foule de plusieurs milliers de personnes s'ébranle vers l'avenue Artema, les appaludissements et les "spassibas" de la foule arrachent vite des larmes dans les rangs du régimant immortel. A mes côtés une babouchka en larmes porte le portrait de son père tué à Stalingrad pendant que sa mère la portait dans son ventre. Ici le patriotisme n'est pas un vain mot, car ils ne s'exprime pas avec des mots mais avec des larmes, du sang et le souvenir éternel du prix de cette liberté qui ne pourra jamais être remboursé dans l'éternité de cette reconnaissance.
L'année dernière nous étions au même endroit regroupés autour de notre "com'bat Mamaï" que le funetse destin de la guerre allait faire tomber au front moins de 10 jours plus tard. Aujourd'hui cet homme charismatique reste le commandeur de nos souvenirs du passé autant que nos actions du présent. La Brigade Piatnashka restera pour ses soldats mais aussi pour ceux des autres bataillons, le bataillon "Mamaï" dont l'écusson est orné à l'effigie de "Staï" son fidèle lynx aujourd'hui retourné dans sa famille et du drapeau de l'Ossétie du Sud, sa patrie d'origine où désormais il repose à l'ombre de ses montagnes éternelles.
Dans son déroulement protocolaire, cette célébration de la victoire du 9 mai se veut dans ses moindres détails l'écho fidèle de celle qui se déroule au même moment sur la place rouge à Moscou, offrant ainsi au monde un message identitaire et politique clair concernant la destinée choisie par le peuple du Donbass il y a 5 ans et pour laquelle il a consenti à des sacrifices inouïs et qui continuent sur le front au moment même où les cohortes républicaines réveillent sous leur cadence les souvenirs glorieux du passé que prolongent aujourd'hui les espérances héroïques du futur.
Revenant vers la caserne en passant par le centre ville de Donetsk, je me joins un instant à un groupe de civils et militaires pour partager sur la terrasse d'un café, toasts et salades alors que résonnent autour de nous des sonos aux écrans de télévisions des chansons patriotiques et des chants de l'armée rouge que beaucoup fredonnent le regard perdu dans une Histoire qui s'est a nouveau imposée dans leur vie depuis 5 ans.
Voici une sélection de chansons patriotiques russes , le lien ici : VK "chansons de victoire"
Dans quelques heures, je reprends la direction du front où les ukrainiens ont repris depuis ce début du mois d'avril leur escalade meutrière, bombardant quotidiennement nos lignes de défense et envahissant toujours et encore entre les deux lignes cette "zone grise" théoriquement démilitarisée (plus de 10 tués depuis 1 semaine).
5ème, jour de la victoire, 5ème témoignage populaire du Donbass de sa fidélité à son passé et de sa volonté de préserver ses traditions et ses valeurs dans un futur, et ceci quel qu'en les sacrifices, car face à cette dictature de la marchandise qui rôde aux portes de Donetsk et Lugansk, la Liberté n'a pas de prix !
Erwan Castel