Le double langage de Kiev

Les friandises empoisonnées de la "trêve des confiseurs"

Spartak un des villages martyrs du Donbass, bombardé par Kiev pendant 10 heures ininterrompues au lendemain de la trêve de Noël !

"Selon les principes de la double pensée, peu importe que la guerre ne soit pas réelle, ou si elle l'est que la victoire ne soit pas possible. 

La guerre ne vise pas la victoire, elle vise à être continuelle. 

L'acte essentiel de la guerre moderne est la destruction du produit du travail humain. 

Une société hiérarchisée n'est possible que si elle s'appuie sur la pauvreté et l'ignorance. En principe l'effort de guerre a toujours pour but de conserver la société au bord de la famine. 

La guerre est menée par l'oligarchie contre ses propres sujets. Et son objet n'est pas de remporter la victoire sur l'Eurasia ou l'Estasia mais de garder la structure même de la société intacte."

Georges Orwell "1984" (écrit en 1948)

En lisant cette citation du visionnaire Georges Orwell, on peut se demander si elle n'a pas été écrite pour commenter les actions militaires menées par Kiev et les objectifs inavoués de la ploutocratie mondialiste qui a lancé ses chiens de l'OTAN contre l'ours russe.

Car depuis les accords de Minsk les ukrainiens mènent un jeu de dupe, trichant et mentant à chaque instant, tandis que leurs unités d'assaut réarmées et entraînées remontent par petits groupes se positionner au plus près de la ligne de front couvertes par les fumigènes médiatiques de la propagande occidentale qui selon la technique de l'inversion accusatoire hurle "Au loup !" en désignant comme fautives les Républiques du Donbass.

Au niveau des lignes de contact les bombardements et les accrochages semblent pouvoir se faire en toute impunité pour Kiev car si les violations quotidiennes sont notifiées par les observateurs de l'OSCE, force est de constater qu'elles ne déclenchent aucune sanction ni mise en garde pour l'Ukraine en pleine récession, qui continue a recevoir les aides du FMI détournés pour ses programmes militaires, a refuser de rembourser ses dettes,..
Dans ce domaine le dernier vote du budget à l'assemblée ukrainienne est un exercice de style tragi-comique imposé par les créanciers occidentaux pour que les robinets restent ouverts (les bouffons kiéviens annonçant + 2% de hausse pour un PIB qui devrait accuser une chute de 11% cette année, et une inflation de 12,5% contre 50% en 2015)

A ce titre, entretenir une situation de guerre à moindre coût (bombardements terrestres, positions statiques, tout en se protégeant d'une contre-attaque républicaine derrière les accords de Minsk) permet à Kiev :

- d'entretenir une menace et un état de guerre contre la Russie qui justifie entre autres la poursuite des sanctions, 
- de détourner l'attention internationale sur sa gestion lamentable, en se victimisant sans cesse; 
- de maintenir une loi martiale factuelle dans toute les régions fédéralistes russophones,
- de juguler l'opposition politique et les médias d'opposition ukrainiens 

Sur le terrain, la propagande de Kiev à défaut de pouvoir cacher les actions menées par ses soudards tente dans une inversion accusatoire grossière et puérile d'accuser la République des opérations offensive menées dans la "zone grise", ce ruban coincé entre les 2 lignes de front et dont la largeur varie de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres.

Convaincu d'agir en toute impunité grâce à la protection de ses parrains occidentaux, Kiev grignote villages après village ce terrain neutre, en criant au loup pour détourner l'attention internationale, comme dans le village de Kominternovo, où le démenti de l'OSCE  n'a bien sûr pas fait l'objet du même ramdam médiatique que la fausse alerte de Kiev  ! 

En revanche, et depuis la déclaration de la trêve de Noël, ce ne sont pas moins de 7 villages et hameaux coincés dans cette zone neutre qui ont été occupés par les soldats ukrainiens :Pishchevik, Pavlopol, Vinogradnoye, Gnoutovo, Shirokino, Bakhmoutovka, et Zhovanka.

Parallèlement à ce "grignotage" de la zone neutre réalisée derrière un écran de fumée médiatique accusateur, les soudards ukrainiens continuent a concentrer par petites unités successives leurs forces d'assaut sur la ligne de front (voir l'article "Un arc blindé tendu vers le Donbass")


280 obus se sont abattus sur le village de Spartak, dans la nuit du 25 au 26 décembre 
Des éléments nouveaux sont a relever dans le dispositif ukrainien, notamment l'arrivée de plus en plus importantes d'unités de volontaires étrangers, y compris islamistes et turques comme à Mariupol par exemple. La présence de ces mercenaires correspond certainement à un changement de stratégie et peut-être même de modes opératoires de la part de KIev. Et certains d'évoquer à leurs propos la possibilité de voir se développer des actions terroristes sur les villages et les villes de la République.

Il ne manque donc à une offensive ukrainienne qu'un facteur déclenchant, un "casus belli" dans cette fausse trêve, pour justifier un assaut blindé massif. En attendant, Kiev entretient le feu militaire en multipliant les provocations et souffle sur la braise médiatique sa victimisation mensongère russophobe... 

Il est important ici de saluer la discipline et le sang froid des forces armées républicaines qui ne tombent pas dans le piège tendu en répondant à ces provocations ukrainiennes grossières. 

Les défenseurs de Donetsk et Lugansk sur leurs lignes de défense guettent de pied ferme les soudards ukrainiens qui s'agitent sous les remparts des Républiques populaires du Donbass, attendant sans haine, avec une impatience maîtrisée le jour où la justice des armes sera rendue, punissant les "punisseurs" et libérant les territoires occupés par la junte étasunienne du Maïdan...


Erwan Castel, volontaire en Novorossiya

Sources de l'article : 

Site Doni News, le lien : ICI

Voir également les rapports quotidiens de Situation Militaire, le lien ici : SITREP

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