L'insupportable au quotidien

Il y a exactement 6 ans, face au coup d'Etat du Maïdan les régions russophones de Donetsk et Lugansk se soulèvent et revendiquent une nouvelle fois leur appartenance à cette grande Russie où sont leurs racines lointaines autant que leur histoire contemporaine.

Depuis ce printemps 2014, les chars et les avions de combat ukrainiens sont venus détruire les rêves de cette population paisible vivant entre Donetsk et Lugansk sur cette terre noire imprégnée de la sueur des mineurs et du sang des soldats. La guerre est venue telle une tempête et depuis un fossé infranchissable s'est creusé entre le Donbass et l'Ukraine au milieu des tranchées et des villages écrasés par les obus ukrainiens.

Dans le Donbass, les gens be comptent plus les cessez le feu qui brûlent les pages du calendrier Aujourd'hui comme hier et certainement demain les espérances du peuple ne sont heureusement pas dans les illusions politiques kiéviennes mais dans la réalité d'une identité russe revendiquée. 

Alors, Exit les belles promesses de Zelensky ! qu'ici personne n'a vraiment cru, Exit les résolutions d'accords de Minsk ! dont les logorrhées stériles n'apparaissent plus que dans les agendas de ceux qui jouent encore mais sans y croire dans ce théâtre de l'hypocrisie occidentale qu'ont déserté toutes les espérances humaines.

Sur les 460 kilomètres de front qu'un soleil printanier devrait inondé de sourires, les femmes et les hommes du Donbass regardent à nouveau le ciel avec inquiétude car grondent à nouveau à l'horizon les aboiements rauques de l'artillerie ukrainienne, et le soir venu les familles se regroupent loin des fenêtres derrière les murs épais opposé au front, ou dans leurs caves aménagées au fil des années de terreur. 


Régulièrement les écoles situées à proximité du front sont touchées par des bombardements ou des tirs de l'infanterie ukrainienne. Depuis 6 ans enseignants et enfants ,malgré la peur des bombardements, continuent de vivre pour bâtir ensemble l'avenir des républiques populaires du Donbass


Ces premiers jours de mars, les civils du Donbass ont payé un lourd tribut à cette guerre qui est devenue malgré eux leur univers quotidien:
  • Le 1er mars, au bord de la rivière Severodonets, près du village de Nikolaevka, 5 personnes ont été blessées par un engin explosif non identifié.
  • Le 2 mars, près du village de Pionerskoye, un résident de 57 ans, est décédé de ses blessures après déclenché une mine antipersonnel.
  • Le 2 mars, 1 civil a été tué et 1 autre blessé près du front de Lugansk
  • Le 3 mars, 1 femme a été blessée par des éclats sur la périphérie de Donetsk.
La nuit dernière l'artillerie ukrainienne a continué à terroriser les populations civils, principalement à Gorlovka, Donetsk et Shirokino, (Sud de la république). 

Bombardements ukrainiens au Nord de Gorlovka
( Nord RPD), dans le nuit du 2 au 3 mars 2020

Les ukrainiens intensifient leurs provocations meurtrières (26 violations du cessez le feu et 126 obus tirés sur la RPD le 3 mars) et procèdent aussi à une extension de leurs bombardements comme par exemple sur le village de Pantelemonovka, situé entre Donetsk et Gorlovka et qui n'avait pas subi de tirs ukrainiens depuis 2015.

Mais ce terrorisme ukrainien s'alignant sur une modélisation occidentale d'un chaos organisé n'arrive pas ici comme en Syrie a entamé la force de résistance des populations civiles et de leurs forces de défense. Au contraire plus ces explosions insupportables résonnent dans leur quotidien, plus les femmes, les enfants et les hommes du Donbass sont déterminés à clôturer définitivement leur parenthèse historique ukrainienne (1 siècle seulement) et revenir au sein de leur Mère patrie russe millénaire.


Les échos ukrainiens d'une offensive turque 



Lorsque l'imminence d'une guerre russo-turque apparaît sur le théâtre d'opérations septentrional syrien, les ukropithèques du Maïdan ont eu un nouvel accès de fièvre russophobe, considérant pour les cas psychiatriques es plus irrécupérables, comme Biletsky par exemple,que l'escalade militaire en Syrie ouvrait en Ukraine une occasion idéale de relancer l'offensive contre le Donbass et même de déclarer la guerre à la Russie !

Cette onde de choc levantine traversant la Mer Noire n'est pas étrangère à la position ouvertement russophobe du président Erdogan concernant la crise ukrainienne. Ce néo-sultan qui rêve de ressusciter l'empire ottoman a d'ailleurs développé des contrats commerciaux avec l'Ukraine et affirmé à plusieurs reprises son soutien aux revendications ukrainiennes concernant la Crimée, jusqu'à soutenir la faction tatare pro atlantiste qui veut faire la guerre à la Russie. Ainsi Erdogan est-il venu exciter cet appui russophobe sur les rives Nord de la Mer Noire.... quelques jours avant de lancer son offensive en Syrie !

Et maintenant, en écho au conflit syrien où la force de frappe majeure de l'offensive turque sont les drones d'attaque permettant des frappes précises dans la profondeur, des ukrainiens se rappellent avec excitation que l'armée font de Kiev dispose aussi de ces mêmes drones d'attaque turcs employés en Syrie. Ce contrat entre Kiev et Ankara a été concrétisé en 2019 avec la livraison de 2 complexes tactiques de 3 drones d'attaque Bayraktar TB2 chacun. Depuis leur livraison les drones n'ont pas encore été mis en service probablement car il est nécessaire d'abord de former des formateurs en langue ukrainienne (ou russe) pour ensuite former les pilotes qui les guideront, les armuriers et les équipes d'entretien etc.


Et aujourd'hui, Olexandr Turtchinov, ex président ukrainien par intérim qui déclencha (sur ordre de la CIA) l'opération Spéciale Antiterroriste dans l'Est de l'Ukraine, ex-secrétaire du Conseil National de Sécurité et de Défense d'Ukraine qui va organiser la guerre continuelle des populations civiles, "ex" mais dont le surnom de "pasteur sanguinaire" est toujours d'actualité, exige que les drones Bayraktar soient enfin lancés contre le Donbass pour diversifier les bombardements ukrainiens et leurs cibles.
  • "Les systèmes aériens sans pilote du Bayraktar turc se sont révélés très efficaces pour effectuer des frappes de précision contre des cibles militaires en Syrie. Ce sont ces drones qui ont détruit les systèmes de missiles antiaériens antiaériens russes, frappé les postes de commandement et d'autres équipements militaires de l'armée Assad "
  • "De plus, démontrer à l'ennemi notre capacité à détruire des cibles et des communications à une distance considérable de la ligne de front sera beaucoup plus efficace que tous les avertissements et négociations."
Certes, les drones d'attaque sont de beaux jouets meurtriers qu'il ne faut pas sous estimer mais ils sont aussi aussi mortels, et Turtchinov, avant de pérorer comme un chien excité par les premières effluves printanières, devrait regarder de plus près l'évolution sur le front syrien de ces légendaires drones ottomans, car après avoir certes créé une terrible surprise initiale, ils tombent désormais comme des mouches sur le front d'Idlib.

Rien que pour les 3 derniers jours du mois de février, Ankara a perdu 13 drones d'attaque ! Et si cela continue ce sont les unités de défense antiaériennes du Donbass qui vont réclamer à corps et à cris à Zelensky qu'il  leur envoie ses jouets turcs pour faire du tir aux pigeons...

Erwan Castel

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