1 pas en avant, 2 pas en arrière


Comme à son habitude depuis 5 ans de sabotage du processus de paix signé à Minsk, Kiev vient encore de trahir ses propres engagements pour une sortie diplomatique du conflit dans le Donbass.

Au coeur des incompréhensions, lenteurs et interprétations divergentes qui paralysent un quelconque processus de paix dans le Donbass se trouve l'absurdité absolue qu'aucune ligne directe, même de type "téléphone rouge" n'a été instaurée entre les gouvernements ukrainiens et républicains, en guerre depuis 6 ans.

Comment en effet peut-on résoudre un conflit entre 2 parties si l'une d'elles n'est pas autorisée à s'asseoir à la table des négociations, mais seulement à jouer en aval des négociations le rôle d'exécutant et de bouc émissaire d'un groupe exécutif  tripartite dont le travail mensuel est sans cesse saboté par Kiev.

Après 5 ans d'échec global du processus de paix, exceptions faites du déploiement d'observateurs internationaux et d'échanges de prisonniers, le président Poutine qui désire avec les républiques du Donbass et plus que quiconque voir s'arrêter les combats  et bombardements meurtriers (et les sanctions économiques consécutives), avait convaincu son homologue ukrainien Zelensky d'instaurer un veriitable diaogue direct entre les décideurs ukrainiens et républicains.

C'est ainsi que le 11 mars 2020, en plus des habituelles négociations sur des démilitarisations de zones et echanges de prisonniers, un nouveau protocole a été signé par Kiev, Donetsk, Lugansk, Moscou et l’OSCE organisait un dialogue direct entre les 2 belligérants. Ce dialogue devait se réaliser sous l'égide d'un "Conseil consultatif" composé de 10 représentants de chacune des parties (Ukraine / RPD,,RPL), d'un représentant de L'OSCE ainsi que de autres pays signataires et garants des accords de Minsk (Russie, France, Allemagne).

A l'annonce de cette initiative destinée  à remplaçer enfin le dialogue hypocrite d'un processus inégal par un vrai dialogue direct entre les acteurs du conflit je m'étais dit "trop beau pour être vrai"....

Et effectivement, selon une coutume kiévienne bien rodée, cette prometteuse  initiative qui devait être entérinée ce 26 mars vient d'être à son tour jetée aux orties par un président ukrainien Zelensky poursuivant avec zèle les sabotages diplomatiques et terrorismes militaires de son prédécesseur Porochenko.

Certains vont arguer que Zelensky a subit des pressions menaçantes de la part des radicaux nationalistes ukrainiens qui ne veulent en aucun cas sue les combats cessent et encore moins qu'un dialogue direct reconnaisse de facto l'autorité et la légitimité des représentants des républiques de Donetsk et Lugansk. Mais leurs aboiements mpuissants qui n'ont même plus de voix au parlement ukrainien ne doivent pas cacher les intérêts d'un complexe militaro-industriel occidental qui ne veut pas que s'éteigne cep conflit, surtout sur des initiatives russes.

Voila pourquoi depuis 6 ans passés le système fait faire à ses marionnettes ukrainiennes successives la danse du "un pas en avant et deux pas en arrière".

Même si du côté ukrainien il y a des voix qui reconnaissent implicitement les sabotages organisés par Kiev, comme celle de Viktor Medvedtchouk qui, pour contourner le problème mais sans le dénoncer directement a proposé de créer un parlement des accords de Minsk avec des députés allemands, russes, francais et ukrainiens pour forcer par le vote les décisions du processus et contrôler leurs applications...bref une belle utopie qui si elle aboutissait ne ferait qu'accoucher d'une nouvelle "usine à gaz" à l'intérieur de la première...

La seule chose qui pourrait peut-être obliger Kiev à respecter ses engagements serait d'introduire des mesures coercitives qui sanctionneraient économiquement chaque violation du processus...

Sans cette "épée de Damoclès" suspendue au dessus de son économie déjà malade, Kiev continuera à trahir ses promesses de paix et à tuer des civils du Donbass.


Erwan Castel

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