"Sabre Strike", cheval de Troie US
Comme d'habitude l'OTAN utilise la couverture d'exercices militaires interalliés (et qui s’enchaînent tout au long de l'année) pour avancer de façon factuellement permanente ses pions en Ukraine.
Les exercices terrestres et maritimes qui sont déjà prétexte à des déploiements de forces militaires occidentales, ont déjà donné naissance en Ukraine à des postes de commandements, des zones de poser hélicoptère, des quais d'appontage, des stations radars, des hangars logistiques etc., tous aux normes voir servis par l'OTAN.
Il faut rajouter à cela les contingents d'instructeurs et leurs infrastructures connexes déployés autour des livraisons militaires occidentales à l'Ukraine, les conseillers militaires étasuniens ou canadiens qui grenouillent aujourd'hui jusque dans les champs de mines de la ligne de front du Donbass, les ressources du renseignement stratégique occidental qui appuient très régulièrement l'armée ukrainienne (comme les drones "Global hawk")
Même des normalisations civiles européennes s'alignent en fait sur des besoins militaires exigés via Bruxelles, comme par exemple le changement d'écartement des voies ferrées permettant la projection rapide des unités blindées dans rupture de charge frontalière.
Bref, pas à pas l'OTAN entre en Ukraine et ce bien avant que cette dernière n'intègre l'OTAN...
Cette progression orientale de l'OTAN n'est pas un fantasme de la propagande moscovite pour légitimer un réarmement de ses frontières, mais une stratégie ouvertement russophobe déclarée par ses propres responsables militaires et politiques.
Ainsi lors de la réunion des ministres de la défense de L'OTAN qui vient de se de se dérouler à Bruxelles, le Secrétaire général de l'alliance, Jens Stotenberg, a déclaré que «les membres de l'Otan disposeront d'ici 2020 de 30 bataillons motorisés, de 30 escadrilles aériennes et de 30 navires de combat prêts à être déployés sous 30 jours voire moins».
A l'heure où tous les indicateurs d'alerte concernant une nouvelle offensive dans le Donbass sont au rouge, les gesticulations de l'alliance militaire commandée par le Pentagone sont à surveiller encore plus attentivement.
Ainsi ce détachement aérien d'appui stratégique, composé de 4 gros porteurs KC 135 et de 150 hommes officiellement dédié aux manœuvres "Sabre Strike 2018" dans les pays baltes mais qui vient d'arriver dans l'ouest de l'Ukraine.
Lorsque l'on sait que Kiev prépare le retour de son aviation de combat dans le Donbass et que cette dernière est en souffrance d'une logistique efficace, on peut imaginer sans paranoïa voir bâcler des ressources de l'exercice "Sabre Strike 2018" au profit d'une attaque dans le Donbass.
Erwan Castel
Article référence : Sputnik