Le minotaure de Promka
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Le secteur où notre Brigade Piatnashka est engagée entre Yasinovataya et Avdeevka est certainement l'un des plus difficiles du front. Et c'est pourquoi entre autres critères j'ai voulu intégrer cette unité.
Ces 2 derniers jours nous avons subi des bombardements au mortier lourd principalement en soirée. Mais ce sont les snipers qui restent le principal danger, opérant nuit et jour dans cette guerre de position où chaque position est connue et épiée par l'ennemi.
Il semblerait qu'un minotaure moderne erre dans le labyrinthe de nos tranchées, réclamant régulièrement sa part de sang.
Avant hier, le 20 juin, un camarade du bataillon Vostok avec qui nous partageons la défense du secteur avait été grièvement blessé à la tête par un sniper ukrainien lors d'une attaque et un bombardement survenus en soirée.
Le lendemain, "Donskoï" est décédé à l'hôpital de Donetsk, des suites de ses blessures...
Cette fois le bombardement ukrainien du 20 juin a réussi à endommager une partie de nos casemates, aujourd'hui réparées. |
Le soir le feu solsticial a brûlé en sa mémoire. Paix à son âme !
Si la journée d'hier a été plutôt calme et certainement à cause de la présence dans le secteurs d'observateurs du CSKK, le "Centre de contrôle et coordination du cessez le feu" qui travaillent avec ceux de l'OSCE, en revanche les ukrainiens se sont rattrapés dès le soir venu.
Le champ de bataille illuminé par le flash des explosions des obus et roquettes ukrainiennes |
Entre 21h00 et 22h00 les tirs ukrainiens, qui avaient commencé en fin d'après midi, se sont vus renforcés par des tirs de mortiers de 120mm, lance grenades automatique AGS et lance roquettes RPG qui nous ont visé pendant presque une heure.
Sur cette courte vidéo (30"), au milieu des tirs d'armes légères
on distingue aux 8e et 15e secondes 2 tirs de roquette RPG
frappant nos positions jumelles.
Si le calme est revenu vers la minuit, les tirs ukrainiens n'ont pas pour autant cessé complètement et lorsque je reprends mon poste au mur Nord de "Forteruine", des tirs isolés de snipers et lance grenades automatiques continuent à hacher le silence du matin.
Erwan Castel
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