Prêts pour la guerre !
La Crimée en détonateur de la poudrière du Donbass
Cette nuit, entre 22h30 et 02h40, l'armée ukrainienne a continué ses bombardements sur la ceinture de Donetsk, de Yasinovataya au Nord à Dokutchaïevsk au Sud. Ces bombardement certes moins nombreux mont été tout aussi meurtriers que lesprécédents, tuant un nouveau civil de 78 ans dans le district de Petrovsky à l'Ouest de Donetsk.
Et les attaques ukrainiennes se poursuivent désormais même pendant la journée, comme par exemple pour la journée d'aujourd'hui, des tirs de missiles antichars filoguidés depuis les positions ukrops de Marinka (Ouest Sud de Donetsk), ou es bombardements au mortier de la zone industrielle de Yasinovataya (Nord Est de Donetsk)
La tension , en élévation croissante depuis le mois de juin, est aujourd'hui à son maximum depuis que le Président Ukrainien Porochenko a décrété hier le "niveau d'alerte de combat" pour toutes ses unité militaires déployées à proximité de la Crimée et sur la ligne de front du Donbass.
Cette aggravation de la situation tant sur le plan militaire que diplomatique (Le 1er Ministre Medvedev n'a pas écarté une éventuelle rupture des relations diplomatiques entre Moscou et Kiev) intervient au lendemain de l'opération spéciale ukrainienne intercepté par le FSB russe alors qu'elle s’apprêtait à commettre une série d'attentats sur le territoire de Crimée.
Même si cette opération de l'armée ukrainienne en Crimée a échoué, elle a coûté la mort à 2 personnels des services de sécurité de la Russie (1 soldat et 1 agent du FSB) et a rempli son rôle sur le plan de la provocation recherchée.
Rappel de l'attaque ukrainienne en Crimée du 7 août
Rappel dans la nuit du 7 au 8 août, Kiev déclenche une opération commando sur le territoire de Crimée dont l'objectif est de perpétrer des attentats contre le réseau des transports de la péninsule, mais le FSB réussira à intercepté un des 2 groupes engagés et saisir une partie de leurs explosifs. Au cours des combats, deux membres des forces de sécurité russes vont être tués.
Cette opération suicidaire des ukrainiens, ne pouvait de toute manière aboutir, car le rapport des forces en présence dans cette région est nettement à l'avantage de la Russie. De toute évidence il s'agissait de provoquer Moscou pour provoquer un prétexte qui déclencherait une offensive dans le Donbass, et le fait que l'alerte ait été donnée côté Crimée et côté Donbass tend à le prouver.
Evgeny Panov, le chef d'un des 2 commandos ayant attaqué la Crimée dans la nuit du 7 au 8 août 2016 |
Ici, dans les Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk l'aggravation de la situation n'a pas modifié outre mesure le comportement de la population qui prend la haute probabilité d'une reprise de la guerre totale avec sérénité, pour ne pas dire soulagement car depuis que les espoirs de paix sont partis en fumée sous les coups de l'artillerie de Kiev, de plus en plus de personnes ici, veulent maintenant en finir avec cette guerre lancée contre eux depuis plus de 2 ans.
Le Président Alexandre Zakharchenko s'est exprimé aujourd'hui sur ce sujet, et dans un discours bref et rassurant il a précisé :
"Kiev va plutôt démarrer les hostilités ici dans le Donbass qu'en Crimée. Parce qu'ils ont peur de devoir affronter la fédération de Russie. Ils espèrent toujours nous mater par la force militaire.
Kiev fait une erreur. Nous serons en mesure de leur livrer une telle bataille que ça se finira chez eux, à Bankovoi et Groushevskogo. Mais si Kiev veut vérifier, et bien laissez-les attaquer et s'en assurer. Nous les attendons.
Et nous avons dit à de nombreuses reprises que l'Ukraine était devenue un état terroriste. Il suffit de se rappeler des centaines d'attaques terroristes menées par Kiev contre nos civils. Le monde entier a découvert cela après qu'elle ait effectué une tentative d'attaque terroriste contre la Crimée et les civils russes sur le territoire russe.
On sait comment les gens doivent se comporter avec les terroristes - les éliminer. Et bien sûr, ne pas négocier avec eux. »
Sur le front, les unité de la DNR sont elles aussi en alerte, s'attendant à tout moment à subir une campagne de bombardements intense suivie d'une offensive majeure. Plusieurs hypothèses ont été étudiées par l'Etat Major républicain qui a organisé ses forces en conséquences. A l'arrière du front,sur les "polygones" (terrains de manœuvres) les unités des 2ème et 3ème lignes perfectionnent lors de leur rotations leurs capacités opérationnelles.
Dans les zones urbaines, des milliers d'abris ont été aménagés (à partir des caves) pour protéger au maximum la population en cas de bombardements massifs et 70% du réseau est déjà achevé, tandis que des consignes sont répétées régulièrement.
Le 11 août, les USA se sont déclarés "extrêmement inquiets" devant l'escalade provoquée par l'opération commando ukrainienne en Crimée, MAIS sans jamais condamner formellement Kiev, leur chien enragé lancé contre la Russie... Au contraire les faucons de Washington étudient même la possibilité d'augmenter les représailles économiques contre Moscou.
De son côté, le Kremlin tout en affichant sa colère contre l'opération terroriste menée par Kiev en Crimée, retient encore sa réaction légitime, espérant que les pays de l'Union Européenne et notamment la France et l'Allemagne impliquées dans le "Format Normandie" (geler par Moscou depuis l'attaque en Crimée) puissent intervenir et faire pression pour "calmer le jeu" engagé par Porochenko.
Mais cette option, qui est la dernière chance peut-être pour la Paix, parait de plus en plus difficilement réalisable eu égard aux situations catastrophiques dans lesquelles sont plongées les capitales européennes. En effet leur ligne politiqiue déjà soumise à celle de Washington est aujourd'hui submergée par la crise économique, la crise migratoire, le terrorisme, et détournée par les échéances électorales etc...
Dans tout ce contexte l'image protectrice de l'Oncle Sam sécurise des gouvernements aux abois et risque fort de paralyser toute initiative européenne divergeant de sa stratégie globale dirigée contre la Russie.
Au milieu du XIXème siècle, le philosophe russe Nikolaiï Danilevsky observait déjà que tous les terroristes sont considérés par l'Occident comme des héros dès que leurs crimes sont dirigés contre la Russie.
On le voit encore aujourd'hui, la mauvaise foi et la servilité sont les caractéristiques de la mentalité politique des européens de l'Ouest qui, lorsque la Russie est attaquée,sur ses frontières ou ostracisée dans des compétitions sportives, regardent ailleurs quand ils ne rejoignent eux-mêmes pas la meute des hystériques russophobes.
Cependant, il ne faudrait pas que Porochenko oublie que la cupidité occidentale qui le soutient à ses limites et que les gouvernements qui depuis le Maïdan lui déroulent des tapis rouges devant leurs palais dorés, ne sont pas forcément intéressés à le suivre dans une aventure militaire suicidaire contre Moscou. Cette politique occidentale du "je prends mais ne donnes rien" est d'ailleurs illustrer par les événements de Géorgie d'il y a exactement 8 ans lorsque le prétentieux Saakashvili persuadé du soutien de l'OTAN avait lancé une attaque contre le détachement russe de maintien de la Paix. La réponse russe avait été cinglante mettant fin au règne du tyran et pas un seul pays occidental n'avait alors bougé pour secourir ce toutou géorgien de Washington qui est aujourd'hui gouverneur d'Odessa, région proche de la Crimée...
Les forces ukrainiennes qui ne peuvent garantir que l'OTAN viendra à leur secours, ne pourront pas conserver longtemps leur niveau d'alerte maximum. Porochenko va devoir choisir entre la désescalade et le désarmement du front du Donbass ou l'offensive folle contre des Républiques qui attendent ses soudards de pied ferme...
Dans les 2 cas, le satrape de Kiev va achever son histoire politique rapidement avant d'entamer son histoire judiciaire...
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya.
Sources de l'article
- DONi Press : Guerre du Donbass : les jeux sont faits, rien ne va plus ?
- Site Rusvena, le lien : ICI