Avis de tempête à Kiev...

Avec une Ukraine au bord du gouffre 
Porochenko veut faire un grand pas en avant !


Force est de constater que le régime de Kiev va de plus en plus mal tant sur le plan politique, social, économique que militaire. Les bandéristes ont beau pérorer, la folie meurtrière de leur régime est bel et bien en train de vivre les derniers moments de sa pathétique histoire.

Toutes les tentatives de Porochenko pour entraîner la Russie dans une guerre majeure avec l'Occident (d'où il espère pouvoir sortir intact des décombres) ont échoué. Récemment, les attaques terroristes organisées en Crimée ou les opérations offensives relancées dans le Donbass ont été toutes localement bloquées par les forces de sécurité russes ou les forces de défense des Républiques de Donetsk et Lugansk. 

Porochenko voit également le soutien des occidentaux se refroidir de plus en plus, et si les aides financières du FMI lui seront encore assurées un temps ("même en cas de défaut de paiement" a promis Christine Lagarde) elles ne suffisent plus désormais à stopper l'hémorragie économique d'un pays qui ne peux même plus garantir le minimum de niveau de vie à ses citoyens, d'où l'énorme paradoxe pour Kiev pris à la gorge par sa propre faillite de devoir continuer malgré tout des échanges avec le Donbass (charbon) et la Russie (gaz européen). 

Sur ce dernier point, les importations du gaz russe vers l'Europe, qui prochainement se passeront d'ailleurs d'un transit payant ukrainien dès l'achèvement du North Stream sont une véritable épée de Damoclès tenue par Kiev et qui menace à la fois les ukrainiens et les européens. Pour simplifier, la Russie continue de payer à l'Ukraine 2 milliards de dollars par an pour le transit de son gaz vers l'Ouest, alors que cette dernière a toujours une facture a payer de 3 milliards pour ses propres importations. Après l'attaque échouée sur le territoire de Crimée, Moscou, qui exclut pour le moment une rupture des relations diplomatiques, pourrait en revanche, la main sur le robinet du gaz exiger de la part de l'Europe une condamnation de ce terrorisme d'Etat caractérisé. 

Les conséquences de la politique stupide de Kiev, fondée sur une mendicité agressive et une russophobie hystérique, pourraient donc de s'étendre à toute l'Europe et dans tous les domaines, et la venue précipitée aujourd'hui à Moscou du Ministre allemand des Affaires étrangères et russophile  Frank-Walter Steinmeïer, atteste de l'importance du réveil brutal de la crise ukrainienne pour l'Europe.

Du côté de Kiev, devenue la première colonie étasunienne en Europe (la France étant la deuxième) Porochenko sa sébile à la main, attend avec impatience les ordres de Washington qui veut exploiter au maximum la servilité de son laquais ukrainien pour le faire intervenir avec opportunisme comme pendant les Jeux Olympiques de Rio aujourd'hui, mais probablement aussi pendant les prochaines élections présidentielles étasuniennes ou quand la crise avec Ankara dégénérera.

Le problème est que Porochenko lui n'a plus le temps d'attendre, son gouvernement est à l'agonie et son pouvoir réel quasiment inexistant. Aussi impopulaire que son homologue français Hollande, le Président ukrainien ne peut plus cacher la faillite totale de sa politique, et la révolte gronde à nouveau autour de son palais, et dans la rue, tout devient prétexte pour menacer son régime...

Seule une guerre totale contre la Russie pourrait accorder (peut-être) un sursis au tyran qui chercherait à détourner l'attention, calmer les ardeurs des radicaux et, si la Russie est diabolisée a relançer le soutien des occidentaux. A ce titre, la réaction de soutien de Dmitry Iarosh, le chefaillon du "Prayvi Sector" suite à la mise en "alerte de combat" des unités ukrainiennes confirme l'intérêt politique pour Kiev de relancer la guerre. 

Dmitry Iraosh le "commandeur" des paramilitaires de Prayvi Sector
En effet le furher des radicaux ukrainien, qui est un des opposants les plus agressifs du régime, a joué cette semaine la carte de l'Union Sacrée contre la Russie et, saluant l'escalade engagée par Porochenko en déclarant : "la foi dans la victoire sur l'agresseur, la mobilisation maximale de toutes les ressources de l'Etat: spirituel, humain, matériel et technique; soutien et assistance aux forces armées de l'Ukraine et d'autres forces de sécurité de l'Etat; si nécessaire - le déploiement de mouvement clandestin et la guérilla; guerre asymétrique - ce sont les facteurs qui ne permettent pas l'ennemi de régner dans notre pays"

Mais si les crânes rasés aux Wolsangel tatoués sont faciles à rallier (à condition de leur donner un os à ronger) , il n'en est pas de même pour les autres partis d'opposition et encore moins pour les "partenaires" de l'Union Européenne, empêtrés dans leurs multiples crises  de plus en plus méfiants Pour réellement engager l'Europe dans une confrontation régionale ouverte contre la Russie faudrait-il d'abord que cette dernière apparaisse comme l'agresseur ! 

Or, sur ce dernier point, l'échec de Kiev est total car aucun de ses mensonges ni aucune de ses provocations n'a abouti :
  • Pas une seule unité de combat russe n'est observée dans le Donbass depuis le début de la guerre
  • Chaque contre attaque républicaine s’arrête à la ligne de démarcation définie par Minsk
  • Suite à l'attaque en Crimée, la Russie n'a réagi ni militairement ni diplomatiquement contre l'Ukraine
Malgré les attaques meurtrières de la hyène kiévienne, l'ours russe et ses oursons du Donbass restent calmes et maîtrisent une situation qui échappe de plus en plus à un Porochenko qui dans sa fuite en avant va de dérapage en dérapage est aujourd'hui dans le collimateur de nombreuses personnes à Kiev...

Observons 2 faits divers apparemment anodins et sans rapport mais qui décrivent bien l'ambiance régnant dans les rues de la capitale ukrainienne :

Les manifestations de soutien aux inculpés du Bataillon Tornado


Dans Kiev, les manifestations des radicaux réclamant l'arrêt des poursuites contre les criminels du bataillon Tornado ne cessent de prendre de l'ampleur. Il est difficile d'imaginer que le sort de ces quelques soudards, qui ont eux mêmes avoué leurs viols sur mineurs et les autres crimes abjects commis dans le Donbass en 2014, soit la véritable motivation de cette mobilisation des chiens enragés du Maïdan dans les rues de la capitale.


D'ailleurs le fait de trouver les paramilitaires de Prayvi Sector a côté des soudards de OUN montre que les radicaux jouent ici de leur pouvoir de la rue pour faire pression sur un gouvernement qui a encore besoin d'eux sur le front du Donbass. 
Certes s'ils ont salué comme des chiens excités au son du cor de chasse les préparatifs de guerre lancés par Porochenko ces enragés veulent maintenant un os à ronger en attendant la charge contre l'ennemi russe.

Donc, soit Porochenko lance l'offensive rapidement, profitant de l'effet d'annonce, soit il lâche du lest et obtient la libération des criminels de Tornado (relaxe ou caution comme c'est déjà arrivé dans des affaires précédentes). Mais s''il ne fait ni l'une ni l'autre, la marionnette étasunienne risque bien de voir l'excitation et la colère de ses chiens de guerre se retourner contre elle...


Une opposition politique qui s'organise et se radicalise

Manifestation de nationalistes bandéristes ukrainiens
Oleg Tsarev, l'ex-député ukrainien du Parti des régions et qui avait pris fait et cause pour la défense de la Novorossiya après le coup d'état du Maïdan a rapporté récemment des réunions existantes entre différents membres de l'opposition politique et proches des partis nationalistes Svoboda et Prayvi Sector. Ainsi rapporte t-il cette réservation du 17ème étage de l’hôtel Kiev à proximité de la Verkhona Rada, le parlement ukrainien, étage entièrement réservé pour le Ministre de l'Intérieur Arsen Avakov et le Président du parlement Parubyi et sécurisé par leur garde rapprochée. Selon Oleg Tsarev, il est probable que ces hommes proches de l'opposition et de l'ex Premier ministre Iatsenouk, évincé par Porochenko pourraient fomenter un renversement du gouvernement ukrainien qu'ils jugent trop hésitant dans sa politique de guerre menée dans le Donbass notamment.

Quoiqu'il en soit, les opposants nationalistes en Ukraine sont de plus en plus décidés à engager encore plus en avant leur pays vers une préemption des territoires de Crimée et du Donbass et donc forcément une confrontation directe avec la Russie, quitte pour cela à pousser brutalement Porochenko vers la porte de sortie.
A ce titre on peut même imaginer que l'opération spéciale menée en Crimée le 7 août 2016 soit même le fait de cette opposition radicale qui contrôle pas mal d'unités ukrainiennes qui qui en déclenchant cette attaque sur le sol russe, a joué la politique du "fait accompli" imposant ainsi au Pouvoir de devoir passer des paroles aux actes...

Arsen Avakov récompensant le Commandant du bataillon "Donbass" Semenchenko
Ces deux informations, sont à mettre certainement en relation, les radicaux mobilisés dans la rue représentant une force de d'action au service d'un éventuel projet de renversement politique à Kiev, qui est certainement envisagé si Porochenko persiste dans ces hésitations.

A quel moment pourrait-on imaginer ce renversement ? Je pense personnellement à la réunion du G20 qui doit se tenir en Chine début septembre et qui éloignera alors les Présidents de la scène kiévienne.

Ordonnateur ou pas de l'opération en Crimée, Porochenko se retrouve aujourd'hui avec 2 couteaux sous la gorge, celui d'une Russie qui répondra fermement à n'en pas douter à une nouvelle attaque ukrainienne en Crimée et même certainement à une offensive meurtrière dans le Donbass, et celui des radicaux et de son opposition nationaliste qui attendent de lui qu'il assume maintenant ses responsabilités et engage la confrontation ouverte pour la Crimée et le Donbass.

Quel que soit son choix, pour le milliardaire du chocolat devenu le laquais de l'Oncle Sam, l'issue de toute manière restera la même :




Erwan Castel, volontaire en Novorossiya



Posts les plus consultés de ce blog

Attentats à Lugansk !

Volontaire français sur le front

L' UR 83P "Urki" au combat