L'ONU au pied du mur de la Vérité


Un nouveau rapport de L'ONU concernant le conflit ukrainien vient de paraître, dénonçant une augmentation des crimes, viols, tortures et exactions diverses commis par les forces ukrainiennes sur le front du Donbass...

Ce rapport malgré ses tentatives d'édulcorer les responsabilités du régime criminel de Kiev ne peut cacher la réalité :

D'un côté des ukrainiens psychotiques institutionnalisant les crimes les plus abjects contre les populations russes du Donbass.

De l'autre côté des Républiques séparatistes accusées de pratiquer des détention administratives prolongées.

Mais je suis sûr que c'est ce dernier point qui va retenir l'attention des journalopes occidentaux à l'indignation sélective et commanditée.

En attendant, les occidentaux continuent de soutenir ce régime totalitaire, sa politique russophobe, son économie de guerre et surtout ses assassins psychotiques qu'ils vont désormais armer pour mieux servir leur cupidité vampirique.

Erwan Castel


Source de l'article : Russie Politics 

Rapport de l'ONU sur les exactions en Ukraine: âmes sensibles s'abstenir

Karine Bechet Golovko

La mission de surveillance des droits de l'homme en Ukraine vient de rendre public son dernier rapport. Le niveau de violence bestiale décrit et documenté côté des forces ukrainiennes fait peur. Il est absolument impossible de le comparer à ce qui est reproché aux  républiques de Donets et Lugansk. Viols, tortures, disparitions ... et pour autant, de la même manière les "deux parties au conflit" sont appelées également à faire des efforts. A ce niveau ce n'est plus de l'hypocrisie, ça relève de la psychiatrie.


Tout dans le dernier rapport de l'ONU sur le conflit en Ukraine montre le dérapage bestiale, primaire, des forces engagées par Kiev pour nettoyer et écraser le Donbass. Il est disponible ici en anglais et ici en russe.

D'une manière générale, l'ONU reconnaît non seulement une recrudescence des violences, mais une disproportion entre la quantité des exactions commises par l'armée ukrainienne et ses bataillons punitifs par rapport aux violations commises par les jeunes républiques.


Cela se confirme également par la carte de localisation des victimes, où l'on voit clairement une proportion de victimes plus importante côté DNR et LNR. Evidemment, l'ONU ne se permet aucunement de mettre en cause l'armée ukrainienne et les bataillons, puisqu'il est communément admis depuis la tragédie d'Odessa, pour laquelle les coupables n'ont pas été et ne seront pas inquiétés, que les "séparatistes/terroristes" ont cela d'étrange qu'ils se bombardent eux-mêmes et s'immolent volontiers.


D'une manière générale, alors que la situation se stabilisait un peu, depuis novembre, une escalade des violations des accords de Minsk a été remarquée. L'on peut douter que la décision du Canada de fournir des armes à l'Ukraine n'aide à pacifier la région. Du 16 août au 15 novembre, il y a eu 87 victimes civiles, 15 morts et 72 blessés. 60% d'entre elles ont été victimes de mines et 17% de tirs d'artillerie. En plus de ça, l'Ukraine a allègrement bombardé les sites civils situés dans les régions de DNR et LNR. Tel fut le cas de la station de filtration des eaux de Donetsk les 3 et 4 novembre, où le réservoir de chlore a été gravement touché, infectant les eaux potables. Evidemment, le rapport ne dit pas d'où venaient tirs, certainement les forces locales voulaient se punir et punir la population ... L'on appréciera, par exemple, la destruction systématique d'habitations civiles passée, ou "neutralisée", en note de bas de page. Voir la note de bas de page 13:
  • In addition, HRMMU documented damage to civilian houses in (armed-groupcontrolled) Pervomaisk caused by shelling on 23-24 August, and damages to civilian houses and infrastructure in (armedgroup-controlled) Kyivskyi district of Donetsk city during an escalation in hostilities on 5-6 November 2017. See also OSCE SMM documentation of civilian property damaged by shelling in (government-controlled) Marinka on 27 September and (armed-group-controlled) Yasynuvata on 29 September, available at http://www.osce.org/ukrainesmm/reports/. 

Autre manière absurde de présenter les faits, afin de maintenir à bout de bras un semblant d'objectivité protégeant autant que possible - et même au-delà - le pouvoir "pro-européen" de Kiev et son bras armé, est la manière tronquée de parler des problèmes sociaux. Ainsi, des difficultés sociales sont posées par le fait que les pensions de retraite ne soient plus payées. Certes, mais Kiev a mis en place ce blocus contre les habitants du Donbass, qui ne reçoivent plus rien une fois à la retraite alors qu'ils ont cotisé toute leur vie. Les éléments sont ainsi sortis de leur contexte par les rapporteurs de l'ONU, lorsque cela est nécessaire, afin que leurs effets néfastes quant à la position intenable de la communauté internationale ne soient neutralisés.

Le pire arrive ensuite lorsque le rapport énumère froidement les exactions commises par l'armée ukrainienne et les bataillons extrémistes contre les civils. Les rapporteurs ont interviewé des gens, de part et d'autre, pour comprendre ce qu'ils vivent. Le résultat est plus qu'inquiétant. L'on voit clairement une frontière morale se dresser de part et d'autre de la ligne du conflit. Côté DNR et LNR aussi il y a des problèmes, mais des problèmes qui malheureusement se retrouvent dans toutes les zones de conflits: détentions administratives prolongées, interrogatoires musclés, etc. Voici un aperçu des exactions commises côté ukrainien.

Voici ce qui se passe avec les populations civiles qui se retrouvent "libérées" par le bataillon Aïdar:  disparitions et assassinats:
  • For example, a civilian who participated in the May 2014 “referendum on the status of the Donetsk peoples’ republic” went missing after Ukrainian military, including the Aidar volunteer battalion, retook control of the area. His body was found in November 2014 with traces of gunshot wounds to the head. His family is not aware of any investigation conducted into his death.40 In another case, in July 2016, a man was found shot dead near his house in a village of Luhansk region controlled by armed groups. Neighbours had heard three shots in the preceding evening. There was an armed groups’ checkpoint nearby, manned by the ‘Brianka-USSR’ battalion. ‘Police’ of the ‘Luhansk people’s republic’ documented the death but reportedly failed to identify any perpetrators.

Enlèvements avec torture avant de déposer leurs victimes dans les locaux du SBU (KGB ukrainien):
  • For example, on 16 April 2015, a former member of an armed group was detained in his home by armed men in balaclavas. Without introducing themselves or presenting a search warrant, they beat him, threatened him, and searched his house. They took the victim to a basement, which he believes was on the outskirts of Pokrovsk (formerly Krasnoarmiisk), where he was detained incommunicado, handcuffed to a metal safe which forced his body into a difficult position. He was interrogated and tortured by having water poured over his face, electrocutions, and beatings on his back and kidneys. The perpetrators made him sign documents and filmed a video confession. He was taken to the Kramatorsk SBU on 21 April 2015, where he was given more documents to sign. In November 2015, he was convicted of terrorism.

Exactions commises par Secteur Droit:
  • On 10 January 2015, a resident of Pokrovsk was stopped in his car and detained by four armed men. They brought him to the Right Sector training camp near Velykomykhailivka (Dnipropetrovsk region), where he was detained in a basement and beaten with a truncheon for two days. The victim was held incommunicado until 14 May 2015, during which time he was illtreated and witnessed the death of another detainee

Quand pendant ce temps il est reproché à DNR LNR des détentions administratives musclées, la restriction de l'accès à l'avocat ou le manque de soins médicaux, l'on voit toute la disproportion. Pour "justifier" cela, l'ONU indique que, en réalité, les habitants de Donetsk ont peur de parler car ils seraient alors soumis à des représailles. C'est la seule appréciation subjective de la situation, sans aucune preuve, alors que les exactions ukrainiennes les laissent froids ... Il existe beaucoup d'autres exemples, que vous trouverez dans le rapport. Un dernier exemple, pour monter le degré de bestialité où est tombé le régime en place: menace de viol d'un homme, viol d'une femme enceinte devant ses enfants...
  • On 28 September 2017, a civilian man was taken off a bus at an internal checkpoint by armed men in camouflaged uniform and accused of affiliation with armed groups based on his social media pictures. He was transferred to a police station in Kreminna, where he was forced to strip to his underwear and stand in a cold room for two hours, with people walking in and out. He was beaten, threatened with rape and of being handed over to Azov battalion. Without access to a lawyer, he was forced to sign a statement, typed by an investigator, that he was a member of armed groups. The next day he was released.63 57. In December 2014, seven masked men armed with assault rifles, including several members of a volunteer battalion, broke into a private house in a town near the contact line. One perpetrator put a knife to the victim’s neck, who was eight months pregnant, and threatened to cut her throat if she screamed. He tied her hands and legs with rope and gagged her with a cloth wet with engine oil, causing her to suffocate. He also pointed a gun to her stomach threatening to shoot her baby. While one perpetrator demanded to know where the money and valuables were, another one sexually assaulted her by touching her breasts and genitals under her clothing, and a third man threatened her with gang rape. During this ordeal, the victim could hear her parents screaming in another room, causing additional suffering and reinforcing the threats. After seizing all the valuables and money, the men threatened to shoot the family if they reported the crime

Aucun de ces bourreaux n'a été condamné. Dans le meilleur des cas, un pseudo-procès est en cours, ce qui permet encore quelques lignes laconiques sur les défauts des systèmes d'enquête et judiciaire ukrainiens dans ces rapports, invitant courtoisement les autorités à rendre justice. Avec cette illustration des propos d'un nationaliste:
  • “We will kill you now, and we will avoid any punishment for that.”

C'est peut-être pour cela que le régime ukrainien actuel provoque un dégoût si profond, même au sein de sa propre population, qu'il n'a pas encore réussi à totalement zombifier. Selon le sondage effectué par la Compagnie Research and Banding Group, + de 55% des jeunes de moins de 30 ans veulent définitivement quitter le pays. Il faut passer la barrière des 60 ans pour que les gens aient réellement envie de rester dans leur pays - ou bien qu'ils soient suffisamment désespérés et fatigués pour s'y résigner. Le salaire moyen après ce qu'il est convenu d'appeler la "Révolution de la dignité" a chuté au niveau des pays les plus pauvres d'Europe avec 370 euros. C'est effectivement un grand résultat. Tout comme l'augmentation de l'immigration vers la Russie, qui repart à la hausse. Près de 3 millions de migrants économiques, la Russie facilite l'octroi de la nationalité aux Ukrainiens. Evidemment, Kiev nettoie les médias qui osent critiquer l'absurdité de la politique intérieure et le suicide du pays. Evidemment Kiev envisage de bloquer le trafic ferroviaire avec la Russie.

La position de ce régime fantôme et tristement fantoche est compréhensible: il doit vider sa population de toute substance pour pouvoir subsister. Ce qui est beaucoup moins évident,  c'est celle de cet Occident droit de l'Hommiste, si prompt à adopter des sanctions contre la Russie, comme un chien fidèle qui aboie sur commande de son maître. Comment peut-on regarder d'un oeil apaiser nos dirigeants cautionner de telles exactions? Cautionner la formation des cadres de l'armée ukrainiennes qui ensuite vont violer et torturer des civils? Nous devenons ainsi, nous aussi, des régimes fantômes et fantoches. Avant d'être des populations fantômes et fantoches. Vidée de sa moelle.

Karine Bechet Golovko

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