Ne jamais sous estimer son ennemi
N'en déplaise aux propagandistes zélés qui finissent par considérer les ukropithéques comme un bande de dégénérés jetant leur pays dans un gouffre sans fond, le monstre ukrainien vomi par le Maidan est malheureusement toujours là, avec un régime dictatorial fort, une économie sous perfusion et une puissance militaire qui ne cesse de se renforcer
Cette dernière dimension militaire est particulièrement révélatrice de l'intention occidentale de transformer le plus grand pays d'Europe en bélier prêt à être lancé contre les murailles de la Russie et dont la tête force déjà sur le Donbass.
Bien sûr, les forces ukrainienne ont des déserteurs, un manque de motivation combattante, des problèmes de commandement, d'entraînement et de logistique, mais aussi, ce n'est plus cette armée aux tactiques suicidaires, faite de bric et de broc ayant survécu au délabrement post-soviétique, et qui en 2014 s'est laissée étriller par des milices républicaines, certes hyper motivées, mais aussi sous équipées, peu entraînées et mal encadrées.
Car si les groupes d'autodéfense des oblasts de Donetsk et Lugansk sont devenus depuis 3 ans des corps de défense modernes encadrés, équipés et entraînés de Républiques populaires modernes, l'armée ukrainienne a, elle aussi, procédé à une métamorphose prioritaire pour laquelle le maximum de ressources humaines, budgétaires, matérielles ont été dédiées (même si les États majors comme dans tous les pays les trouvent insuffisantes et trop lentes).
Or, cette modernisation de l'armée ukrainienne qui est visible depuis les exercices interalliés de l'arrière jusqu'à la ligne de front du Donbass n'est possible que grâce à l'aide de plus en plus directe, visible et massive des pays occidentaux. Parmi ces deniers, les USA de Trump (avec le Canada de Trudeau) sont passés à la vitesse supérieure, bafouant sans vergogne, avec leurs conseillers militaires, instructeurs et livraisons d'armes létales, l'esprit d'accords de Minsk dont on peut se demander s'il ne sont pas justement agités par les occidentaux que comme un paravent derrière lequel la machine de guerre se prépare pour "le matin du grand soir"
Les théoriciens et stratèges militaires de tous les temps nous ont toujours rappelé qu'une victoire n'est jamais acquise avant la reddition totale de l'ennemi et que le sous estimer ou attendre qu'il s'épuise tout seul est une erreur souvent fatale....
Sur le front, nous ne nous laissons pas berner par la surenchère de discours propagandistes dont certaines agences de presse se gargarisent et observons que cette armée ukrainienne est toujours là, malgré ses problèmes de discipline et d'organisation, avec même une puissance de feu qui se renforce et des procédures tactiques de plus en plus rodées (comme nous fort heureusement).
Le monstre du Maïdan s'effondrera, c'est une évidence, mais il risque aussi de déclencher un "baroud d’horreur" avant de disparaître. Il en a bientôt les moyens et sa programmation définie par ses parrains néo-conservateurs qui sont toujours aux commandes en Europe (OTAN, UE, France, Allemagne etc) faire de l'Ukraine un chien de chasse qui va se sacrifier dans les griffes de l'Ours pour faire plaisir à son maître.
Je me souviens aussi, en espérant entendre un jour gronder à l'Est les moteurs armés de la puissante Russie, que ces mêmes stratèges militaires nous rappellent depuis des millénaires que, lorsque les jeux sont faits, "la meilleure défense c'est l'attaque" !
Erwan Castel
Source de l'article : Sputnik
La Troisième guerre mondiale
déclenchée
par l’Ukraine toucherait aussi l’Europe
Et si le potentiel militaire et l’esprit de l’Ukraine étaient sous-estimés? Doté d’armes létales occidentales, ce pays pourrait provoquer une grande guerre, d’après Iskander Khissamov, rédacteur en chef du site Ukraïna.ru. Or ce serait un conflit qui pourrait toucher l’ensemble de l’Europe…
L’Ukraine, qui renforce son armée en profitant de l’aide américaine et qui recevra prochainement des armes létales de plusieurs pays, risque de déclencher un conflit militaire d’envergure sur le continent européen, a déclaré mardi Iskander Khissamov, rédacteur en chef du site Ukraïna.ru qui a résidé pendant une vingtaine d’années en Ukraine et qui a longtemps présidé l’ONG ukrainienne de moyennes entreprises Club des réformateurs.
«Pour l'instant, cette machine est maladroite et vilaine. Mais […] très rapidement, l'Ukraine recevra les armes les plus modernes — sinon pourquoi l'Amérique aurait organisé tout cela? Et eux-mêmes apprendront à en fabriquer grâce aux technologies étrangères», a indiqué M.Khissamov, qui est aussi rédacteur en chef adjoint du site ukrainien Strana.ua.
Et ce ne sont pas des menaces en l’air comme le montre notamment la déclaration faite le 16 octobre par l’un des représentants républicains au Congrès américain, Will Hurd. Selon lui, le Congrès a voté une aide militaire à Israël et à l'Ukraine qui prévoit 50 millions de dollars pour les armes létales.
Par ailleurs, les États-Unis, qui ont débloqué 600 millions de dollars (512,7 millions d’euros) en trois ans pour leur programme d’assistance militaire à l’Ukraine, continuent à former les militaires de ce pays.
Les Canadiens semblent aussi être disposés à subvenir aux besoins de Kiev. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré en septembre, à l'issue d'une rencontre avec le Président ukrainien Piotr Porochenko, que le gouvernement canadien pourrait livrer des armes létales à l'Ukraine.
Selon M.Khissamov, la menace que l’Ukraine équipée d’armes dernier cri représentera pour l’Europe est sous-estimée en Russie et dans d’autres pays. Il a appelé à renoncer à la «condescendance actuelle» à l’égard de cet État.
«La télévision continue d'inculquer au spectateur russe le mépris et, dans le meilleur des cas, la pitié envers l'Ukraine. C'est très néfaste et dangereux. Parce que l'Ukraine actuelle est un ennemi, […] or un ennemi doit être pris au sérieux et traité avec respect. D'autant plus que derrière ce pays se trouve tout l'Occident, doté de la plus grande puissance militaire», a-t-il noté.
Selon les données officielles, Washington ne fournit pas d’armes offensives à Kiev. Mais des photos attestant que les États-Unis ont livré des armes létales à l’Ukraine au printemps 2017 en violation de leur propre embargo sont apparues sur Internet. Selon le site South Front, l’Ukraine a signé un accord avec la société AirTronic USA sur l’achat de 100 lance-roquettes antichar PSRL-1 pour 554.573 dollars.
Pour M.Khissamov, le problème de l’Ukraine doit être réglé le plus vite possible, «parce que d’ici quelques années il pourrait devenir insurmontable».
Dans le même temps, l’Ukraine revend sans crainte des armes et des technologies sensibles à l’étranger et cela a l’air de n’inquiéter personne.
En août dernier, le journal The New York Times a annoncé, se référant à des informations classifiées des services de renseignement américain, que Pyongyang aurait acheté des moteurs fabriqués par l'usine ukrainienne «Ioujmach» pour équiper ses missiles. Il s’est ensuite avéré que les missiliers ukrainiens collaborent avec la Corée du Nord depuis déjà 14 ans.
L'Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) a annoncé fin septembre que l’Ukraine a acheté des armes en Pologne, en Bulgarie, en Hongrie, ainsi qu’en Roumanie, en Moldavie et en Bosnie-Herzégovine et en a revendu entre autres à l’Éthiopie, au Tchad, à l’Ouganda, aux Émirats arabes unis et à la Corée du Nord. Ces activités constituent une violation flagrante du Traité international sur le commerce des armes (TCA) signé par l’Ukraine.
Selon Alexandre Khramtchikhine, chercheur de l’Institut d’analyse politique et militaire, cité par les médias russes, «tout le monde est au courant de ces activités depuis longtemps et personne ne bouge […]. L’Ukraine n’a même pas besoin de se justifier, puisqu’elle a obtenu une indulgence pour tout».
«Qu'y a-t-il de plus important dans une guerre? L'initiative, évidemment. Aujourd'hui, Kiev détermine tous les sujets d'actualité et l'ordre du jour en général – principalement sous la dictée de Washington et avec le soutien total de la plupart des pays occidentaux», a conclu M.Khissamov.