La beauté slave de l'éternel féminin
« Le soleil a pour fonction principale d'éclairer
et de faire resplendir la beauté des femmes. »
Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)
Entre éthique et esthétique, la Femme incarne dans le cœur des traditions racinaires humaines ce rapport sacré à la Vie, la Nature et au Divin et il n'est pas étonnant que la quasi majorité des religions aient été jusqu'à hier l'expression d'une adoration métaphysique du principe maturant et donc féminin de la création naturelle mais aussi de la perfection humaine.
« La beauté n’est pas un accident. – La beauté d’une race, d’une famille, sa grâce, sa perfection dans tous les gestes est acquise péniblement : elle est, comme le génie, le résultat final du travail accumulé des générations. »
Nietzsche - Le Crépuscule des idoles.
Mais le temps est survenu où, renversant provisoirement la Pythie, les phalocraties des premiers microcosmes urbains ont inventé des religions à leur image:: anthropocentrées, masculines et dominatrices (les monothéismes apparaissent dans la Mésopotamie des premières cités d'agriculteurs)
Malgré ce suprématisme matricide, la Femme continue cependant dans le fleuve de l'Histoire à être l'écho de la Grande Déesse dont elle incarne la fonction métaphysique au delà de ses fonctions familiales et sociétales.
Ainsi, de la Dame du chevalier à la Muse du poète, les femmes, rappellent à la fois cette éthique et cette esthétique païennes. Cette fusion antique du Bien et du Beau trouve sa quintessence dans l’idéal féminin dont les perfections poussent les hommes, depuis qu'ils cherchent dans Ies étoiles le sens de leur destinée, à se sublimer pour mieux honorer et approcher tant les femmes que les perfections qu'elles évoquent.
Dans le Donbass, cette terre slave où l'orthodoxie cohabite intelligemment avec les autres cultes et traditions anciennes qu'elle n'a pas chercher à détruire ou convertir (contrairement au prosélytisme misogyne paulinien), la femme rayonne encore naturellement de ce mystère attractif qui va bien au delà de la simple et naturelle attirance relationnelle.
Sur la ligne de front, si des icônes religieuses ornent l'intérieur des véhicules et des bunkers, en revanche ce sont des prénoms aux parfums étourdissant encore leurs sens, qui fleurissent les cœurs des soldats, leur donnant dans l'étreinte de la peur une force et une motivation invincibles pour servir et protéger cette Liberté qui porte la couleur de leurs yeux...
Erwan Castel